“Qu'est-ce que c'est que ce truc derrière la tapisserie de Barnabas le Follet ?”

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Samedi 31 mars 2018

Fulminant, Alek parcourait les couloirs de Poudlard à toute vitesse. Salle sur demande... Salle sur demande... Mais elle était passée où cette maudite salle ? Cela faisait maintenant une bonne demi-heure qu'il arpentait le septième étage à la recherche de la fameuse salle. C'était Nik' qui la lui avait conseillée. Pour lui, c'était un endroit parfait si l'on voulait se poser un moment au calme, seul, pour réfléchir ou décompresser. Et il faut dire que là, il en avait besoin, de décompresser, le petit Alek.

Le matin même, au petit déjeuner, P'tit Bout était venu lui apporter une lettre de ses parents. Chose normale et habituelle me direz-vous. C'est vrai que sa mère lui envoyait au moins une fois par moi un bon petit colis rempli des friandises préférées de son fils. Seulement, ce colis mensuel, il l'avait déjà reçut la semaine passée. Et ce n'était pas un colis plein de bonbons qui attendait le jeune Alek. Non, c'était une lettre. Et pas de sa mère. En effet, à peine l'avait-il ouverte qu'il avait reconnue l'écriture pas de mouche et soignée de son père.

Ce dernier se plaignait des résultats soit disant trop moyens de son fils. La vérité, c'est que les résultats scolaires n'étaient pas si moyens que ça. Il étaient même plutôt bons, et ce sans que le gamin n'est besoin de faire quoi que ce soit de particulier, ses facilités faisant le reste. Mais ce qui dérangeait visiblement le plus son paternel, c'était les remarques et appréciations des professeurs. Selon eux, le jeune Gryffondor avait des résultats largement suffisant pour réussir ses examens de fin d'année et passer en deuxième année prochaine. Cependant, ses bons résultats étaient tâchés par le comportement d'Alek, trop bavard en classe, loin d'être toujours attentif et qui pouvait parfois même se montrer à limite de l'insolence. Le jeune Dolenec, lui, trouvait qu'il était loin d'atteindre le niveau de Nik' en matière de cancritude et que puisqu'il avait de bonnes chances de passer dans la classe suivante, il n'y avait pas de souci à se faire. Mais non, il fallait que son père exige de lui qu'il soit irréprochable, le premier de la classe. Bien sur, Alek aurait put faire ds efforts, simplement il n'en était pas question. Depuis des années, ses parents l'avaient élevé dans l'idée que les nés-moldus leur étaient inférieurs et qu'il fallait à tous prix éviter les héros de la guerre.

Seulement voilà, depuis qu'il était à Poudlard, Alek ne cessait de fréquenter un certain Niklaus Dubois et un certain Albus Potter. Heureusement pour lui, ses parents l'ignorait totalement. Mais le fait est que le jeune Gryffondor avait put s'apercevoir de lui même qu'Albus avait beau être le fils du plus grand héros de la guerre, il était très sympathique et serviable et avait cependant atterrit à Serpentard. Quand à Nik', son père avait peut être combattu face aux Mangemorts pendant la Grande Bataille de Poudlard et exercer le métier de joueur de Quidditch professionnel (un rêve pour Alek, même si ses parents considéraient que voler après une balle toute la journée n'était pas un métier), il était son meilleur ami, toujours là pour l'écouter et rire avec lui.

Seulement voilà, cette fois, c'était la goutte de trop, celle qui fait déborder le vase et l'adolescent avait besoin de se poser deux secondes, de réfléchir à tout ça au calme, loin des autres ; ce qui expliquait sa présence au couloir du septième étage, à la recherche de la fameuse Salle sur Demande. Il allait renoncer quand, soudain, au détour d'un couloir, il tombait sur la personne qu'il s'attendait le moins à croiser là, et sans doute celle qu'il souhaitait également voir le moins : Robbie Newton. Lorsqu'il aperçut le jeune Serdaigle, Alek ne put s'empêcher d'afficher un air surpris sur son visage. Cependant, il se reprit vite et la tentation de lancer une pique à son camarade ne tarda pas à pointer le bout de son nez.

« Eh bah tiens qui voilà ! Notre ami le fayot professionnel ! »

Ça allait c'était pas trop méchant... Il aurait put dire bien pire. C'est alors que Alek réalisa que Robbie se trouvait devant la porte de la Salle sur Demande... visiblement entrouverte. Aussitôt, son ton changea et il s'adressa de manière beaucoup plus amicale au jeune Serdaigle :

« C'est pas vrai ?! Tu l'as trouvée ? Ça fait une heure que je la cherche ! »

Un petit mensonge. Tout petit. Ça ne faisait juste que une demi-heure, pas une heure, ce n'était qu'un semi-mensonge. Alek essaya de regarder à travers la porte entrouverte, en vain, Robbie étant juste devant et bouchant sa vue. Soudainement plus timide, le Gryffondor demanda :

« Tu voulais y aller ?... Parce que j'aurais bien voulu y aller mais sinon vas-y... »

Quelle question ! Évidemment qu'il voulait y aller ! Sinon il ne serait pas là juste devant l'entrée avec la porte à moitié ouverte !

“Qu'est-ce que c'est que ce truc derrière la tapisserie de Barnabas le Follet ?”

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Samedi 31 mars 2018

Visiblement, le Serdaigle n'avait pas la moindre idée de l'endroit où il se trouvait. Et surtout, devant quel endroit il se trouvait. Alek, lui, savait de quoi il s'agissait, puisque c'était Nik' qui le lui avait conseillé, même s'il n'avait cependant jamais eu l'occasion d'y pénétrer. Il hésita à dire à Robbie ce qu'était réellement cette salle. Il n'avait jamais vraiment aimé le Serdaigle et avait un peu de mal à lui faire confiance. Mais, d'un côté, la porte c'était ouverte pour lui, il méritait donc d'y rentrer et ce serait injuste de ne pas lui dire sur quelle salle donnait cette porte. Il répondit donc, en prenant grand soin de bien choisir ses mots :

« Disons que cette salle est un parfait exemple des secrets que renferme Poudlard. »

Il hésita à poursuivre, un peu méfiant, mais ajouta finalement :

« Même moi je ne sais pas trop comment elle fonctionne... »

Bon ok, c'était un peu prétentieux comme phrase. Mais après tout, le Gryffondor était certain de passer plus de temps à chercher les secrets du château que Robbie qui, visiblement, s'était retrouvé là par pur hasard. Mais c'est alors, à la grande surprise d'Alek, que le jeune Serdaigle lui proposa de rentrer avec lui dans la salle. À vrai dire, l'adolescent n'était totalement enthousiasmé par l'idée de se retrouver seul dans une salle aussi inconnue en compagnie de Newton. D'autant plus que la colère envers son père ne l'avait pas quitté et que la seule envie qu'il avait, là maintenant tout de suite, c'était de se défouler. Mais Newton avait trouvé la salle en premier, aussi répondit-il :

« Si tu veux, j'espère juste que t'as pas trop peur. »

Oh ce n'était pas bien méchant, juste une petite pique, comme celles qu'Alek envoyait habituellement au Serdaigle, même si celle-ci était plus taquine que profondément méchante. Ce fut donc ensembles que les deux jeunes garçons poussèrent la porte pour rentrer ce qui semblait bel et bien être la Salle sur Demande. À l'intérieur, la salle semblait être plus que confortable, visiblement prévue pour se détendre, entre livres sur des étagères, de nombreux coussins et fauteuils. Lentement, Alek avança encore.