Bagarre de chats [Niklaus + Libre]

Les examens arrivent beaucoup trop vite ! Voilà ce que je pense en premier en me réveillant. Je ne suis pas prête du tout pour certaines matières, tandis que d'autres vont passer comme une lettre à la poste. A tout hasard, dans les matières sur lesquelles je vais avoir du mal, on peut y trouver l’Étude des Moldus, contre les Potions dans les matières que je n'ai pas de mal à réviser. Seulement aujourd'hui, comme tous les autres jours, je ne vais pas réviser les moldus. Trop long, trop chiant, trop ennuyant, l'année des BUSEs, je pense que je vais faire exprès de la louper, cette matière, comme ça personne ne pourra me forcer à continuer, et ça débloquera du temps pour les autres matières. Aujourd'hui aussi, je débloque du temps pour les autres matières ; on va (avec Symba), sortir dans le parc pour s'entraîner à la métamorphose, et Symba me servira de cobaye, même s'il ne risque pas grand chose.

Pour bien commencer ma petite journée (et me réveiller moi j'ai pris un café ♫), je prends un énorme petit-déjeuner ; il y a tellement de nourriture dans mon assiette que ma tête disparaît à moité derrière, sans café parce que je déteste ça, c'était juste pour la chanson. Je cache quelques tranches de lard dans une petite boîte pour que Symba puisse les manger plus tard : il adore le lard, le gras, et mange généralement la même nourriture que moi, mais à l'école, ce serait inconvenant de le faire asseoir sur la table comme je le fais d'habitude à la maison. Alors il me fais tellement pitié, avec ses petits miaulements fragiles pour que je lui donne un bout de nourriture que moi, pauvre bipède docile, je m'arrange pour lui prendre de quoi manger à chaque fois qu'il vient aux repas avec moi. Il est tellement mignon, je ne peux pas résister moi !
Le petit-déjeuner de mon chat dans mon sac, je quitte la grande salle en trottinant joyeusement pour sortir dehors. J'ai vu des fenêtres de la grande salle qu'il fait assez beau, malgré les nuages qui viennent jouer à cache cache avec le soleil. Même si nous sommes encore à l'intérieur, le vent vient déjà nous embêter. Tant mieux ! J'aime la pluie, j'aime le froid, j'aime le vent ! Au moins on se sent vivant, et prendre une douche bien chaude après ça est ce qu'il y a de meilleur sur la planète, même si là, les nuages ne sont pas très menaçant, et tendent même à disparaître au cours de la journée. Pas grave, c'est mieux pour se rouler dans l'herbe s'il fait chaud.

Je marche tranquillement vers le parc, mais je pense que je n'arriverai pas de sitôt à mon arbre favori : j'ai perdu Symba en chemin. C'est étonnant, avec l'odeur du lard dans mon sac, il aurait dû me suivre comme mon ombre, mais un feulement attire mon attention vers un coin où mon Symba n'est pas tout seul. Il est pacifiste ce rouquin, il n'aurait jamais agressé un autre chat, alors je sais pas ce qu'il a fait pour choper l'agro de ce félin mal élevé, mais je ne vais pas le laisser se battre, il est trop petit pour ça. Je coure vers eux et attrape l'autre par la peau du cou, il est moche en plus celui-là !

« Méchant chaton ! On agresse pas les autres comme ça ! »

Je sors de mon sac un vaporisateur et lui envoie un pchit sur le museau, je punis Symba comme ça quand il fait des bêtises. Je ne sais pas qui est son maître, mais il ne sait pas éduquer un chat !

Bagarre de chats

“Les chats apaisent l'âme. Un chat n'a aucun souci, parce qu'il pense de manière intuitive.”

Dimanche 20 mai 2018

Niklaus était à la fois anxieux et surexcité. Il avait passé sa matinée à récupérer des draps de lit propre dans les mannes prévues pour les elfes de maison. Planquant ces derniers dans son sac, il avait alors fait plusieurs aller retour jusqu'à la salle sur demande qui se transformait en gigantesque atelier de peinture, avec des pinceaux et tout... et des toiles. Il avait pourtant demandé à Alek de prendre de l'encre et des plumes (sous estimant sans doute le pouvoir de cette salle). Tant pis, ça pourrait toujours servir. Il ne savait toujours pas si les autres viendraient mais bon... Qu'importait, il mettrait son plan à exécution. Molly avait beau le prévenir que ce serait pas une bonne idée, il ne voyait pas pourquoi leur crime resterait impuni. Les jours avaient beau s'écouler, il ne digérait toujours pas l'article du Spotted Hogwarts le concernant

Une fois cela fait, le gamin se posa dans la cour intérieure, son livre de Sortilèges à la main. Encore une fois, il révisait mentalement les gestes des sorts les plus basiques et essayait en vain d'en lancer l'un ou l'autre. En même temps son état d'énervement ne devait sûrement pas aider. Soudain, un miaulement le tira de ses révisions et il décocha un sourire à celui qui ne l'avait jamais abandonné avant de se lever d'un bon.

« Dumb ! Content de te voir ! »*

Attrapant sa boule de poil qui était encore bien fine mais qui commençait peu à peu à atteindre la taille adulte, le garçon le serra contre lui jusqu'à ce que le chat se débatte. Le libérant, le gamin remballa son livre avant de suivre ce dernier en jouant avec lui à l'aide de sa baguette. Au moins elle servait à quelque chose... Gildas l'aurait tué d'utiliser ainsi cette dernière mais bon, on pouvait pas dire que leurs baguettes étaient efficaces avec lui... Alors autant s'en servir autrement.

Arrivés dans le parc, le chat se désinterressa soudain du bout de bois pour foncer comme une furie vers une source inconnue. Niklaus espérait que ce n'était pas un rat ou un autre animal attirant pour Dumbledore. Galopant à sa suite, il le perdit de vue et commença à siffler après lui mais pas moyen de mettre la main dessus. Soudain,il se figea en entendant son miaulement de protestation à sa gauche et il le vit. Pendu en l'air par une élève plus âgée que lui. Courant dans sa direction, Niklaus cria lorsqu'il vit la malotrue sortir un truc bizarre de son sac.

« HEY LÂCHE-LE TUSSI ! »

Rattrapant son chat qui venait de bondir (non sans griffer le bras de celle qui avait essayé de le punir), Niklaus fusilla la fille du regard avant de caresser son chat en tentant de le rassurer à voix basse en allemand (tout en lui disant d'ignorer la grande qui l'avait embêté).

« Qu'est ce qui t'as pris de martyriser les chats des autres ? T'es complètement tarée toi ? Puis c'est quoi que tu lui as mis dessus hein ? J'te jure s'il tombe malade tu auras à faire à moi ! Je sais ptête pas lancer de sorts mais je tape très bien dans les cognards... Un accident est vite arrivé... »

Regard noir, le gamin avait pas l'air de blaguer. Il n'avait jamais ressenti une telle colère même après toutes les altercations qu'il avait pu avoir cette année... C'est que là on avait touché à son chat, à la prunelle de ses yeux, et que s'il le perdait alors il serait plus seul que jamais. Car c'était lui qui venait se blottir contre lui la nuit pour qu'il s'endorme, c'était lui qui le faisait sourire après ses grandes colères et quand Lexie était morte, c'était encore contre lui qu'il avait pleuré toutes les larmes de son corps. Alors le perdre ce serait lui arracher une partie de son être et une partie de sa vie.

* En allemand dans le texte.

Code by Joy

Cette peste de chaton me griffe, un petit garçon pousse un cri de fillette et me hurle dessus :

« HEY LÂCHE-LE TUSSI ! »

Je ne sais pas en quelle langue il parle le mioche, mais ça doit être son chat le psycho qui a attaqué Symba. Il parle à son chat, je n'entend pas ce qu'il lui dit, mais je ne suis pas sûre de vouloir, il doit m'insulter d'avoir mis de l'eau sur son chat... Pauvre bébé, ça lui apprend la vie ! Il va faire n'importe quoi toute sa vie ce chat, et s'il tombe sur la mauvaise personne, c'est pas un pchit d'eau qu'il va prendre sur le museau, mais plutôt, il va finir par prendre un coup de pieds et BAM ! Il aura gagné un vol gratuit pas cher à travers la fenêtre.

« Qu'est ce qui t'as pris de martyriser les chats des autres ? T'es complètement tarée toi ? Puis c'est quoi que tu lui as mis dessus hein ? J'te jure s'il tombe malade tu auras à faire à moi ! Je sais ptête pas lancer de sorts mais je tape très bien dans les cognards... Un accident est vite arrivé... »

Mais c'est qu'il va finir par m'énerver celui-là ! J'étais partie pour lui répondre calmement, mais maintenant, plus question. Ce minable me regarde comme s'il va me tuer, alors je lui jette un regard pour lui dire « Tu lèves la main, je te marches dessus. ». En plus, il m'excusera le petit, mais à la question « T'es complètement tarée toi ? », la réponse et oui, un énorme oui, et la plupart des gens ne comprennent pas mes manières d'agir.
Quelque part d'autre, autre le fait que je n'apprécie pas trop de fait de ma faire menacer d'un cognard dans la tête, le gosse a l'air de s'énerver si facilement que se serait bien trop dommage de laisser passer une si belle occasion. En plus pour une fois c'est pas ma faute, c'est lui qui l'a cherché ! Énerver le garçon, c'est comme énerver un petit animal pour qu'il nous mordille la main et le regarder se perdre tout seul à force de rouler sur le sol. Si j'arrive à faire rouler l'énervé sur le sol, je m'admirerais encore plus.
Je sors mon pchitpchit de mon sac et lui montre.

« Ça ? »

Le flacon pourrait contenir n'importe quoi en vérité : petit comme les déodorants compressés, noir comme un bout de bois cramé, aucune étiquette, il n'y a vraiment aucun moyen de savoir ce que c'est. Je le regarde un instant comme s'il est un insecte, et pouffe d'un air moqueur le temps de rassembler mes idées, je veux vraiment inventer quelque chose qui le fasse sortir de ses gonds. M'enfin, il a l'air de tenir tellement à son chat que je vais bien trouver quelque chose de suffisant, mais je veux trouver le pire, je veux qu'il soit hors de lui.
Et oui sale mioche, faut pas me menacer ! Et puisqu'il a l'air plus jeune que moi, je peux lui raconter n'importe quoi, il sait moins de choses. Je soupire d'un air dépité (Tant d'ignorance ! Comment ne peux-tu pas savoir ce qu'il y a dans ce flacon?!), lui lance le flacon et invente le plus gros mensonge que je n'ai jamais inventé depuis mon arrivée dans ce château. Entre nous, ce n'est pas peut dire, je suis un génie d'inventivité en matière de mauvaises blagues.

« C'est le mélange de mon invention. Déjà que je suis un génie... » Avec un peu de chance, le narcissisme va l'énerver encore plus. « … mais ça c'est la meilleure chose que je n'ai jamais fait. C'est pas vraiment une potion, mais c'est tout comme. Le plus génial, c'est que ça ressemble à de l'eau, et que ça n'a pas d'odeur, mais en réalité, c'est pour punir les chats mal élevés. C'est fait à base de produit contre les limaces, mais je l'ai modifié pour que ça ait le même effet sur les chats en le mélangeant à du polynectar... » On le fait flipper avec des potions qu'on a pas le droit de préparer, et qu'il ne connaît sûrement pas. « ... dans lequel il y a des poils de chats. Le polynectar sert à détourner l'acide qui attaque les limaces contre les chats. En gros, ce produit est inefficace contre la plupart des espèces, mais il fait fondre les chats là où ça les touche, et il leur faut au moins deux semaines pour redevenir normaux. »

Je suis définitivement un génie. Je lui adresse un petit regard méprisant et ajoute, pour lui faire encore plus peur :

« S'ils redeviennent normaux. Certains ne s'en remettent jamais, l'effet apparaîtra dans deux trois heures, ton chat ne va pas être malade, il sera défiguré ! Tu n'avais qu'à éduquer ton chat correctement ! Sur ce, bonne journée! Oh, et j’espère qu'il n'en a pas pris dans les yeux, ça les rend aveugles. Définitivement.»

Je tourne les talons, Symba sur mes traces, sur le qui-vive au cas où il se jette sur moi. J'espère bien qu'il jette la bouteille sur Symba, sa naïveté serait des plus amusantes. La main sur ma baguette au cas où, je commence à m'éloigner doucement, guettant une réaction de sa part.

Bagarre de chats

“Les guerres, ça finit toujours mal.”

Dimanche 20 mai 2018

Il serrait son chat contre lui comme si on allait le lui tuer sur place. L'approche de la fin de l'année et les derniers événements mettaient le gamin sur les nerfs au points qu'il avait tendance à tout mal prendre et à se sentir persécuté. S'il essayait encore de réviser, il avait cessé ses efforts de comportements comme si cet article avait eu un effet de raz-le-bol. Quel était l'intérêt d'essayer de se contrôler si personne ne remarquait son amélioration ?

Ainsi quand il avait vu la terrifiante ogresse avec son chat, il avait pensé qu'elle voulait s'en prendre à Dumbledore. Pourquoi ? Comment ? Il l'ignorait mais il en était convaincu. Et toute son attitude ne faisait que confirmer ses soupçons. D'abord, elle l'avait aspergé d'un liquide suspect et après elle ne répondait à ses questions et ses accusations que par un regard glacial. Une véritable psychopathe celle-là. Serrant encore plus fort son chat contre lui, le gamin s'encra dans la tête de récupérer l'objet de torture pour le faire analyser à l'infirmerie. On ne sait jamais ce que ça pourrait cacher. D'ailleurs, il n'eut pas grand chose à faire pour mettre la première partie de son plan car le récipient vint s'écraser à ses pieds (il n'allait quand même pas lâcher son chat pour récupérer ce sinistre objet). Tant mieux, il pourrait savoir ce qu'il contenait vraiment.

Soudain, un phénomène étrange eut lieu. Ce fut comme si la fille lisait dans ses pensées. Elle lisait dans ses pensées. Il en était certain ! Sinon elle ne lui aurait JAMAIS lancé ce flacon pile poil quand il se disait qu'il devrait le faire analyser par les infirmiers ! Et puis là maintenant comme par hasard quand il se demandait ce qu'il contenait vraiment, elle lui répondait ! Elle était terrifiante ! Et ses propos étaient affolants. Livide, le gamin serrait de plus en plus fort Dumbledore qui émit un soufflement de mécontentement. Pas doué pour un sous en potions, le gamin goba toutes ses paroles en sentant son coeur manquer quelques battements. Comment pouvait t-on être aussi cruel ?

Sidéré, stupéfait, affolé et apeuré. Niklaus sentit des larmes de rage, de douleur et de tristesse dégouliner sur son visage. Ramassant le flacons, il hésita un instant sur ce qu'il devait en faire. Le mieux serait sans doute de courir à l'infirmerie. Pour l'instant, il ne pourrait rien contre elle, surtout si elle lisait dans ses pensées. Mais il aurait sa vengeance. Sa terrible vengeance. Lente, froide et terriblement cruelle. Aussi cruel que l'acte odieux qu'elle venait de faire. Elle lui avait déclaré la guerre. Une guerre qui serait longue, dure et sans merci.

Bien sûr, il finirait par se rendre compte qu'elle avait blagué et qu'elle n'avait lancé que de l'eau à son chat mais le mal était fait. Elle avait émis les idées. Les terribles idées qui ne pouvaient découler que d'un esprit malade. Il allait l'épier, apprendre à la connaître, savoir que c'était une poufsouffle et qu'elle s'appelait Leslie Cooper.

Et un jour,
Oui un jour,

Elle allait regretter ce qu'elle venait de faire.

Code by Joy

C'est tellement dommage qu'il n'ait pas eu la réaction que je voulais ! J'ai trop envie qu'il réagisse et qu'il s'énerve ! Il n'a même pas le mérite d'être drôle... Je marche quelques pas pour m'asseoir sur un banc. Oui, il faut bien observer mon œuvre ! Mes révisions de sortilèges attendront, je veux voir ce sale pou faire quelque chose, je n'aime pas être méchante pour rien, alors pour une fois que quelqu'un mérite qu'on lui fasse une mauvaise blague, il faudrait au moins qu'elle fonctionne.

Sortant un livre pour faire semblant d'être occupée, j'en profite pour le regarder lui. Même s'il reste aussi immobile que quelqu'un victime du sortilèges du saucisson, je le vois blanchir comme si quelqu'un venait de lui verser cent kilos de farine sur le visage. Alors, un large sourire de diablotin se dessine sur mon visage : enfin une réaction ! Je ne l'attendais plus. Incapable de faire fixer plus longtemps la page de mon livre, j'appuie mon coude sur ma cuisse, et ma tête sur ma main en coupe. Le pauvre petit me fait presque peine, j'ai presque envie d'aller lui avouer que tout cela n'est qu'une blague ! Surtout qu'il étouffe un peu son chaton là.
Non, je finis par abandonner l'idée de soulager sa détresse. Je suis gentille en règle générale, mais mon côté terrible garce ressort dès qu'on me contrarie un peu, et là, je suis comme un détraqueur, à me délecter de la souffrance du mioche en face de moi. Même si ma crise de méchanceté gratuite sera certainement finie dans dix minutes, pour l'instant je jubile de le traumatiser ainsi. Ah ? Il bouge, il se penche pour ramasser le vaporisateur, en vérité rempli d'eau. Son air indécis me fait ricaner. Pauvre petite chose, je dois lui faire peur, sinon il serait déjà parti avertir quelqu'un que je prépare des choses parfaitement illégales et que je les utilise sur les autres.

J'ai rarement l'occasion d'avoir ce genre de pouvoir sur les autres. Les terrifier, les terroriser, ce n'est en accord ni avec mon physique, ni avec mon caractère. Même plutôt, ce sont les autres qui aiment me bousculer un peu, pour me voir m'énerver, parce qu'apparemment c'est amusant, puisque je ne suis pas crédible énervée. Alors oui, je reconnais, c'est amusant de pouvoir terrifier ce mioche, donc j'ai envie d'en rajouter une couche avant de disparaître, même si mon esprit est vide. Trop de machiavélisme tue les idées. Mon débit de parole étant à sec, je me contente de le bousculer un peu violemment en passant pour retourner au château. Je voulais aller dans le parc à la base, mais ça consisterait à faire demi tour. Je vais essayer la bibliothèque, peut-être vais-je arriver à ne pas m'en faire virer pour une fois.

HS: