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Un service d'ordre musical - Oliver Brown

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Sujet: Un service d'ordre musical - Oliver Brown
Mer 31 Aoû - 2:17
Mardi 15 mai 2018

Avoir une boucle de quelques secondes d’une chanson coincée en tête sans pouvoir retrouver la suite de l’air est quelque chose d’assez insupportable. Avoir le titre de cette chanson et aucun moyen de l’écouter pour la faire partir est encore pire. Alma soupira, la tête sous l’oreiller. Douu.. Dou dou dou… Non la mesure est plus longue. Douu… Elle pianota doucement du bout des doigts sur son matelas, lasse de ne pas retrouver la suite. S’il y avait bien quelque chose qu’elle regrettait depuis le début de sa scolarité à Poudlard c’était son impossibilité d’écouter de la musique quand ça lui plaisait. Oh bien sûr, elle avait déjà emprunté une radio magique pour tenter de capter une quelconque fréquence de musique mais disons que les choix musicaux des sorciers n’étaient pas forcément à son goût, bien que certains groupes parvenaient à la divertir plaisamment. Mais la grande majorité du temps, elle était frustrée de ne pas pouvoir se balader dans les couloirs en écoutant la musique qui lui plaisait. Cela dit, son niveau de guitare et de basse avait fortement progressé lorsqu’elle était arrivée au château, c’était la seule solution qu’elle avait trouvée pour continuer à écouter (laborieusement à certains moments et parfois avec des fausses notes, malheureusement) ses morceaux favoris.

Alma fredonna à voix basse quelques instants supplémentaires, cherchant désespérément à saisir les accords suivant avant d’abandonner. Plus elle cherchait à forcer sa mémoire, plus elle se réveillait alors que le château était encore très silencieux. Soulevant sa tête de sous son oreiller, la jeune fille chercha du regard les aiguilles fluorescentes du cadran de son réveil. L’un des inconvénients d’avoir sa chambre sous le lac noir était l’impossibilité de se lever avec le soleil ou de voir le temps de la matinée ou juste de voir à l’intérieur de la pièce si toutes les lampes étaient éteintes. D’où l’intérêt d’avoir un réveil aux aiguilles brillantes. 6h13. Alma replongea sa tête dans l’oreiller pour étouffer son gémissement de désespoir. Il était encore trop tôt pour se lever sans tourner en rond avant le petit déjeuner et trop tard pour se rendormir sans être dans le coltard complet lorsqu’il faudrait se lever pour de bon. D’un nouveau soupire, la jeune fille roula au bord de son lit pour voir si d’autres filles étaient éveillées de si bon matin. Et part d’autres filles, Alma entendait Magnolia. Qui dormait. Alma reposa sa tête contre le matelas, la gorge un peu trop sèche et les joues un peu trop rosées. Ce n’était vraiment pas le moment de penser à ça surtout avec deux heures à tuer et le cerveau bien trop réveillé.

De la pointe des pieds elle s’éclipsa de la chambre pour se réfugier dans la salle de bain adjacente, verrouillant la porte derrière elle. Son pyjama glissa au sol et Alma s’assit dans la douche, laissant couler l’eau tiède sur sa tête. Douu… Dou dou dou dou… Toujours pas. La frustration commençait à se faire sentir. Pourquoi est-ce qu’elle n’était pas capable de se souvenir de trois pauvres notes et pourquoi est-ce que ce château était imperméable à toute technologie. Agacée, elle envoya une gerbe d’eau clapoter au loin. Ce n’était pas la première fois où un trou de mémoire comme ça lui prenait la tête, mais cela faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé. Tandis qu’elle se rinçait, Alma se rendit compte à quel point elle avait hâte que l’année scolaire se termine pour être en vacances et qu’elle puisse retrouver son balad…

« Oliver ! »

Alma s’arrêta net. Sa mémoire s’emballa et elle commença à rechercher ce qui venait de l’interpeler. A peine deux jours avant, elle l’avait vu au détour d’un couloir avec des écouteurs. Sur le coup ça ne l’avait pas interloqué plus que ça mais en y repensant… La jeune fille finit de se doucher en vitesse, entendant ses camarades se lever. Avec de la chance, elle pourrait le croiser avant le début de la journée pour lui demander comment il faisait.

« T’es pas toute seule à vouloir prendre une douche ! Dépêche-toi ! »
« J’arrive ! »

Mu par une énergie nouvelle, Alma se précipita dans sa chambre en serrant sa serviette contre son corps s’assit sur son lit, penchée au-dessus du tiroir de son meuble de chevet à compulser frénétiquement ses carnets. Elle en extirpa un de la pile et fit défiler les pages devant ses yeux, avant de trouver la page où se trouvait l’emploi du temps des Poufsouffles de cinquième année. Parfait, le mardi ils commençaient à 10h, elle aurait donc tout le temps de l’aborder au petit déjeuner puisqu’il ne serait pas pressé par la cloche. Elle replongea dans ses carnets afin de retrouver la page consacrée au garçon pour espérer y dénicher un angle d’attaque. Dans ses souvenirs, Oliver n’était pas très causant, voir même complètement à l’ouest. Ce type avait la réputation d’être extrêmement doué en magie alors que les profs s’arrachaient les cheveux sur ses résultats scolaires. De mémoire, Alma ne l’avait jamais vu les mains vides, toujours en train de tripatouiller quelque chose et elle ne se souvenait pas non avoir réussi un jour à lui parler plus de 5 minutes avant qu’il ne se replonge dans ses activités. C’est pourquoi le cueillir au petit déjeuné lui paraissait la meilleure solution pour qu’il ne lui échappe pas des mains encore une fois.

Rechignant à porter l’uniforme les matins où elle n’avait pas cours directement à 8h, Alma se changeait généralement juste avant de devoir rentrer en classe et ce matin ne fit pas exception à la règle. Elle enfila un t-shirt à l’effigie d’un de ses dessins animés d’enfance favori qu’elle rentra machinalement dans un short en jean gris, qui masquait à peine la couture de ses bas. Comment aborder un mec constamment plongé dans son univers ? Alma n’était pas sûre qu’il existe une règle universelle à cette question, aussi elle choisit d’y répondre de sa manière favorite : en se faisant remarquer parmi ses pairs. Elle superposa une demi-dizaine de colliers à son cou, allant du simple velours noir qui enserrait sa nuque au cristal mauve en pendentif qui tombait entre ses seins et colora ses lèvres d’un bordeaux si sombre qu’il en paraissait prune. D’un geste vif elle fit glisser une armada de fins joncs en métal à ses poignets et vaporisa derrière son oreille quelques gouttes au parfum de jasmin avant de quitter sa chambre, ses talons claquant au sol selon le rythme de sa démarche pressée. Elle s’attacha les cheveux désormais secs en un vague chignon et sortit dans les couloirs qui résonnaient désormais de la foule estudiantine se dirigeant vers son repas du matin.

Alma pressa le pas et du s’empêcher de courir dans les escaliers pour rejoindre la grande salle. Dominant la plupart des élèves d’une tête, elle scruta sans peine la salle qui se remplissait paisiblement à la recherche d’Oliver. Ne le trouvant pas immédiatement et ne souhaitant pas bloquer le passage, elle s’avança parmi les tables, feignant de vaquer à ses occupations matinales, adressant un bonjour souriant aux têtes connues. Enfin, après quelques minutes d’attente, Alma le vit franchir les portes. Elle mémorisa l’endroit où il s’était assis et, après avoir salué une autre connaissance, se dirigea tranquillement vers lui. A quelques mètres du garçon, elle choisit par finalement laisser ses cheveux lâchés et tira sur son élastique pour libérer une cascade lilas sur ses épaules. Alma reprit sa progression et arrivée à sa hauteur, elle lui toucha brièvement l’épaule pour lui signifier sa présence.

« Excuse-moi, Oliver ? »

La jeune fille lui sourit, le regard pétillant. Elle repoussa une mèche derrière son dos, dévoilant son cou, et désigna de la main la place libre à côté du jeune homme.

« Cela te dérangerait si je m’assoie à tes côtés ? » demanda-t-elle doucement « J’aimerais te demander quelque chose. »

Alma fit basculer légèrement son centre de gravité vers sa jambe la plus proche d’Oliver, se rapprochant subrepticement de lui. Elle lui sourit à nouveau en se mordillant la lèvre, soutenant son regard dans l’attente de sa réponse.
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Sujet: Re: Un service d'ordre musical - Oliver Brown
Mer 31 Aoû - 17:32

Un service d'ordre musicale
avec Alma Chaplin

Le réveil fut brutal. Ayant très peu dormi la veille après s'être pris le choux durant des heures avec deux formules magiques qui refusaient tout simplement de coopérer entre elles comme deux féroces lionnes convoitant le même amant. Oliver avait décidé d'employer les grands moyens pour être sûr de se réveiller le lendemain matin. A la base, c'était surtout une sonnerie canular qu'il avait mis au point l'an dernier pour réveiller brutalement certaines personnes en pleine nuit de manière instantané, en laissant les autres dormir. Qu'est-ce qu'il avait pu se fendre la poire avec ses amis lorsque durant tout un mois, ils avaient sélectionnés des victimes dans le dortoir pour rigoler. Ainsi ayant souvent vu l'effet à l'oeuvre et surtout, l'ayant inventé, il sait parfaitement comment cela marche. Une onde sonore unique envahit tout le corps de la victime d'un seul coup et déclenche une sonnette d'alarme dans le cerveau, qui fait la plupart du temps se redresser comme un ressort les victimes, les yeux ouverts comme des coucous, aspirant une grande goulée d'air ; s'en suit après  : un instant de paranoïa aiguë qui pousse tout les sens en éveil de la victime à chercher dans tout les sens un danger potentiel mais surtout un léger traumatisme qui empêche la personne de se rendormir avant de longues heures (Oliver soupçonne l’adrénaline de ces effets). Ce n'est pas très drôle à vivre et pourtant depuis quelque temps, c'est devenu le produit le plus vendu d'Oliver. Vous n'imaginez pas le nombre d'étudiants qui après une soirée difficile ont peur de ne pas se réveiller à temps le lendemain, surtout depuis ce dernier mois où à la grande majorité des élèves bûchent comme des forcenés pour leurs BUSEs, ASPICs ou même examen de fin d'année. Ridicule.

Très vite, Oliver se leva, les cheveux en pagaille, enfila aussi rapidement que possible son uniforme sans prendre la peine de s'arrêter devant un glace. Se résumant à une chemise froissée et noircie par une expérience ayant mal tourné la semaine dernière que les elfes de maison n'avaient pas encore réussi à rattraper, recouvrant un pantalon noir presque en bonne état et des baskets blanches avec des rayures orange. Il attrapa ensuite sa montre (8h au cadran) et descendit quatre à quatre les escaliers des dortoirs pour atterrir dans la salle commune. L'un des avantages lorsqu'on est à Poufsouffle, c'est que le voyage entre le petit déj' et les dortoirs n'est pas loin, l’inconvénient étant que la plupart des Pouffys mâles ne sont ni douchés, ni parfumés ou encore moins soignés lorsqu'ils vont au petit dejeuné (au vu du cours trajet) par flemme. Il commencerait les cours à 10h aujourd'hui. Bien, il aura donc tout le temps de déjeuner et se préparer, et même peut être, de comprendre pourquoi les deux formules d'hier avaient finis par se battre entre-elles.

Ainsi donc Oliver, le cerveau encore embrumé par toutes ses pensées, était justement entrain d'hésiter entre deux pâtisseries (délicieuses) pour son petit déjeuné d'aujourd'hui lorsqu'il fut légèrement bousculer par une odeur de jasmin particulièrement agréable. Surpris, il se retourna d'une traite pour tomber nez à nez avec un personnage de dessin-animé qui le projeta des années plus jeunes lorsqu'il descendait de sa chambre en catimini pour regarder la télé sans réveiller ses parents. A peine eu-t-il le temps de percuter qu'une voix douce et souriante lui demanda si elle pouvait s’asseoir à côté lui, déboussolé et sans réponse, il se contenta d'un haussement d'épaule. Par la barbe de... Incontestablement, c'était une fille et jolie par-dessus le marché. Lorsqu'elle déplaça ses cheveux détachés révélant une nuque particulièrement mignonne, il fut de nouveau transporté par l'odeur de Jasmin. Pourquoi donc sentaient-elles toutes aussi bon ? L'estomac dans les talons et les jambes figées, il se contenta de l'observer grossièrement pour éviter de passer pour un gros mateur.

l'auteur signale que ce mot existe toujours même en 2018 

Elle est grande, plus que lui et son mètre 73. Et elle a les cheveux mauves ce qui, même parmi les sorcières, n'est pas très courant. De grands yeux verts aussi mignon que tout le reste y compris ses lèvres prunes qui firent un drôle d'effet à Oliver quelque part plus bas lorsqu'elle se les mordit. Mais ce qui embarrassa par-dessus tout le jeune Oli, c'est qu'il ne la connaissait pas. Or, elle l'avait appelé par son prénom. De honte, il se contenta de crisper sa mâchoire tandis que le rouge lui montait aux joues. Pourtant une grande fille parée de trois milles colliers et bracelets, les cheveux mauves avec un t-shirt moldu aussi jolie, ça se remarque non? Si encore il pouvait situer sa maison pour glaner quelque indices, peut être que... Non décidément, Oliver n'avait aucun souvenir d'Elle. En même temps, elle aurait pu passer des dizaines de fois devant lui sans même que l'idée ne lui vienne de l'aborder. Chose qui se produisait à l'instant même en le mettant dans tout ses états. Mais plus important encore, elle lui avait posé une question.

"Pardon ?" fut sa seule réponse. Mortifié mais incapable d'en dire plus, il se contenta de baisser les yeux un bref moment, l'imaginant disparaître, avant de revenir à elle. Une voix hurlant dans sa tête comme un supplique : Parle bougre de crétin ! PARLE Pour une fois qu'un de tes fantasmes se réalise, parle triple buse "Euh.. en quoi puis-je t'aider ?"  Bafoua-t-il.

Par réflexe, il se mit à tapoter sur la grande table des Poufsouffles, comptant les secondes, tout en grimaçant un sourire presque séduisant mais surtout intimidé. Une catastrophe, ce fut une catastrophe. Voila ce qui serait écrit sur sa tombe après cette rencontre.


Dernière édition par Oliver Brown le Mar 6 Sep - 1:49, édité 3 fois
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Sujet: Re: Un service d'ordre musical - Oliver Brown
Lun 5 Sep - 21:28
Le pauvre Oliver semblait ne pas en mener large, le rouge aux joues. Alma sourit intérieurement face à sa réaction, rien n’est plus drôle qu’un garçon de quinze ans. Elle recula légèrement d’un pas, attendant une réponse du petit animal craintif pris entre les phares d’une voiture qui se tenait devant elle. Alma fini par s’assoir sur le banc, le dos contre la table, en gardant toute fois une distance convenable entre elle et Oliver qui semblait chercher à disparaître sous le sol. Il se redressa enfin et lui répondit, essayant par la suite de cacher son malaise derrière un sourire. Alma eu un léger rire et se massa le coude doucement, cherchant ses mots avec soin pour ne pas perdre le garçon. Ses yeux glissèrent sur la main de ce dernier qui tapotait sur la table sans se douter qu’il accentuait ce faisant la boucle musicale qui errait dans l’esprit de la jeune fille depuis maintenant plusieurs heures. Alma croisa les jambes, se redressant quelques peu et du coin de l’œil vit qu’Oliver fit un mouvement de recul. Elle le dévisagea, une moue surprise sur le visage, puis lui adressa un sourire qu’elle espérait apaisant.

« Désolée je… »

Instinctivement, Alma avait levé ses mains devant elle pour tenter de le rassurer mais au contraire, Oliver ressemblait encore plus à une proie acculée. Elle baissa doucement ses mains sur ses genoux et eu un nouveau rire, se mordant la lèvre. Elle passa une main dans ses cheveux puis regarda à nouveau le garçon.

« Bref… »

Certes, rien n’est plus drôle qu’un adolescent et qu’ils sont une source de jeu particulièrement intarissable par leur capacité à gênés si simplement mais Alma ne voulait pas le faire fuir au loin quand il était possiblement le seul à pouvoir lui fournir ce qu’elle désirait. Et puis au vu de son attitude, elle aurait tout le loisir de s’amuser avec lui après, une fois qu’elle réussirait à écouter de la musique quand elle le souhaitait et où elle le voulait. Ses ongles courts tapotèrent brièvement le bois de la table du petit-déjeuner avant qu’Alma se décide à se servir une tasse de thé, l’obligeant à se tordre légèrement et à rapprocher ses jambes du garçon.

« Je voulais savoir où est-ce que tu avais trouvé ton baladeur. Pour ta musique. »

Elle lui sourit et souffla sur sa tasse pour disperser les volutes de vapeurs qui s’en échappait. Elle prit prudemment une gorgée et plissa le bout de son nez en constatant qu’il s’agissait de thé noir qui avait de surcroît infusé assez longtemps. Alma reposa délicatement sa tasse puis regarda à nouveau Oliver.

« Parce que j’en ai un, évidemment, mais déjà pour se charger quand sa batterie est vide c’est limite mission impossible vu qu’il n’y a pas de prises électriques dans le château… »

Elle haussa les épaules avec une moue de connivence et sifflota tout bas les quelques notes qui la harcelait depuis le milieu de la nuit. La jeune fille saisit le plat de viennoiseries et le fit tourner, inspectant brièvement son contenu, avant de le repousser mollement.

« Enfin même chargé, le mien ne fonctionne pas. J’ai déjà essayé de le charger chez moi pendant les vacances et de seulement l’allumer une fois ici mais ça ne veut pas. J’ai juste un vieux grésillement d’interférences dans les oreilles et c’est pas des plus agréable, tu t’en doutes bien. » lui expliqua-t-elle en se servant un petit bol de corn flakes.

Alma avala une bouchée et se tapota la bouche pour éviter de faire couler son rouge à lèvre. Déposant sa cuiller dans son bol, elle se retourna vers Oliver, feignant de ne pas voir ses réflexes de proie tombée dans un piège à chaque fois que sa jambe se rapprochait de la sienne ou que sa main se reposait trop près de lui. Elle glissa la main dans ses cheveux et s’appuya dessus contre la table, toujours soutenant le regard du pauvre garçon.

« Tu l’as acheté sur le Chemin de Traverse ou dans une boutique spéciale ? Ca me manque tellement de pouvoir me balader partout au son de ma musique… »

Alma sourit et reprit une gorgée de thé, observant le garçon par-dessus sa tasse, pour cacher sa terrible envie de rire. Le pauvre bougre était mignon à ne pas savoir comment se dépatouiller face à elle et au fond d’elle avait germé l’envie de s’amuser en lui rentrant dedans, pouvoir jusqu’où il irait. Or pour le moment, ce n’était pas l’heure de jouer avec son cadet mais de réussir à évacuer l’air de Joy Division qui lui trottait en tête, elle aurait tout le temps plus tard. Mais bon, ça serait méchant.
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Sujet: Re: Un service d'ordre musical - Oliver Brown
Mar 6 Sep - 1:40

Un service d'ordre musicale
avec Alma Chaplin

Lorsqu'Oliver répondit à la belle et que cette dernière rigola à son sourire, il crut mourir deux fois. D'abord parce que comme il le pensait il était ridicule. Ensuite parce qu'elle était trop mignonne quand elle riait. L'air de rien, elle se massa les coudes cherchant le fil de ses pensées, tandis que le pouffy jouait la cavalcade avec ses doigts sur la table. Oli aurait bien été tenté de dire quelque chose de spirituel, mais il se trouvait dans un de ces rares moments ou ses mots restaient retranchés dans sa gorge. Face à une grève générale, il resta donc silencieux et revint à ses besoins primaires. Seul soucis, la nourriture se trouvait entre elle et lui. Et il ne pouvait décemment pas s'approcher d'elle et passer sa main derrière son dos pour récupérer une des pâtisseries qui avaient été son principal dilemme une minute plus tôt. Non définitivement non. Il était déjà bien assez près. En réalité, une bête quelque part tapie tout au fond aurait bien aimée être plus près, à humer entièrement son parfum et toucher sa... Il repoussa l'idée d'une traite. Non, il ne pouvait tout simplement... Alors elle se mit à sourire et tout s'effondra, happer par le rugissement d'un fauve. Elle s'excuse et il ne comprit pas bien pourquoi, elle n'avait rien fait de mal, c'était lui le gros nigaud QUI venait encore de reculer comme une biche craintif quand elle leva les mains. Émasculé et blessé dans son égo, Oliver se gifla mentalement. D'un geste fort et symbolique, il redressa ses épaules, son dos et se racla la gorge.

"Il n'y a pas de mal... j'étais dans mes pensées" s'excusa faussement Oliver en tentant de redorer son image.

Lorsqu'elle s'empara d'une tasse de thé, elle bougea et toucha ses jambes, mais fort, il ne bougea pas. D'ailleurs plus rien ne bougea chez lui, ses doigts galopants, son visage et même sa respiration. Seul résonnait le battement affolé de son cœur. Le bruit était si fort qu'il crut un instant qu'elle l'entendrait. Mais non, elle se contenta de lui parler de musique. Les jambes toujours en contact, Oli se calma un peu. Finalement, c'était agréable.  La gorge asséchée par tout ces efforts, il revint à son autre dilemme, comment récupérer son déjeuné sans la gêner. Quelque part en lui, un autre mourrait d'envie d'accomplir le plan qu'il ne pourrait jamais réaliser, se collait à elle pour récupérer ses biens, peut être même qu'il trébucherait et tomberait sur ses lèvres, pour sûr elle lui rendrait son baiser et alors... Retour à la réalité, il n'avait pas bougé et ne bougerait pas. Il ne la connaissait même pas. Sinon l'autre solution était de prendre discrètement sa baguette, murmurer le sort accio, attirer son attention sur autre chose et récupérer sa bouffe. Il soupira. Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu ?

Lorsqu'elle lui parla de son baladeur. Olivier comprit un peu mieux son problème. Elle n'arrivait pas à utiliser son mp3. Evidemment qu'elle n'y arrivait pas, loi de l’électromagnétisme. A nouveau dans son élément, Oliver repris du poil de la bête et des couleurs. Elle venait d'entrer dans le territoire de Xander... Euh pardon de Brown.

"C'est un problème d’électromagnétisme" répliqua Oliver pour répondre à ses interrogations sur le dysfonctionnement de son baladeur. Voyant qu'elle ne comprenait pas, il poursuivit "La plupart des technologies moldus fonctionnent sur courant alternatif. Je te passe les détails, mais lorsqu'une forte énergie est émisse dans l'environnement immédiat d'un courant alternatif, ce dernier est perturbé. La magie obéit à des lois énergétiques. Lorsque tu fais un sort, tu dépenses de l'énergie ou en déplace, le problème c'est que dans chaque processus de conversion de l'énergie, il y a perte, seconde loi des thermodynamiques, du coup de l'énergie électromagnétique irradie dans tout les spectres et perturbent les courants électriques complexes." Oliver s’arrêta un instant voyant qu'elle ne comprenait pas, il réfléchit quelque instant. "En gros, la technologie moldu ne fonctionne pas dans les lieux hautement magique. Vois ça comme un lac paisible" Il attrapa son bol de lait et une ou deux miettes en frôlant la belle sans s'en rendre compte, puis présenta son bol "il doit le rester pour que la technologie fonctionne" Il jeta une miette dans le bol "Chaque fois que tu lances un sort, tu perturbes ce lac et ça fait des rides" Il laissa alors tomber plusieurs miettes dans le bol "Maintenant imagine ça à grande échelle, il est toujours ridé et donc pas calme, c'est grossier mais le principe est le même" termina Oliver fier de s'être fait comprendre.

Sans s'en rendre compte, il avait réglé son autre problème. Affamé, il attaqua ce qui restait de sa pâtisserie et but une grande rasade de son bol, laissant une trace de chocolat au lait sur le coin de son menton. Puis il reposa son bol, s'ébouriffa deux fois les cheveux (aller-retour) et sourit à la belle jeune fille qui elle décida de s'appuyer sur la table pour mieux le regarder dans les yeux. A nouveau gêné mais n'osant pas détourner le regard, Oliver s'agita un peu sur son banc, entrant à nouveau en contact avec la jambe de la belle, toute la jambe et n'osa plus bouger jusqu'à ce qu'elle lui demande où il avait récupérer son mp3 fonctionnel. Il sortit alors son propre mp3 qui ressemblait plus en réalité à un coquillage en spirale raccordé par des écouteurs qu'à un instrument technologique, le tripotant un peu avant de le présenter à...

"Excuse moi, mais je ne sais pas qui tu es?" l'interrogea-t-il avant de lui donner son baladeur "C'est un répète-chant, je suis pas encore sûr pour le nom, j'aime pas trouver des noms, je ne trouve pas que je sois très doué dans ce domaine. Le principe est assez simple, il capture des sons dans les boucles de la spirale" il suivit le contour du coquillage "et les répètent sur demande, c'est assez pratique, du coup tu peux t'en servir pour enregistrer ce que tu veux, moi je l'utilise pour mes musiques, j'te conseille toutefois d'utiliser une chaîne hi-fi avec un bon rendu sonore car la reproduction est très fidèle." Il s'arrêta un temps. "Garde le, j'en ai un autre légèrement modifié dans ma chambre" Oliver sortit sa baguette toucha le répète-chant et récita les mots suivants "Je lègue ma possession à Alma Chaplin, appose ta baguette dessus et récite les mots suivants : Moi, Alma Chaplin récupère le bien d'Oliver Brown en toute bonne foi" Il la laissa réciter, une lueur traversa les deux baguettes et le coquillage "Voila tu es maintenant l'heureuse propriétaire d'un des deux seuls exemplaires existant à ce jour. Pour information, il te suffit de le tenir en main, de mettre les écouteurs" Oliver attrapa les écouteurs et voulu les mettre à la serpentard, il frôla même ses cheveux avant de se rendre compte de ce qu'il faisait, en déroute, il se contenta de lâcher les écouteurs. Rouge comme une pivoine, il reprit ses instructions "une fois en main, il te suffit d'appuyer sur le bouton du dessus pour passer d'une chanson à l'autre"  Une pensée traversa soudain l'esprit d'Oli "Euh par contre, désolé si la sélection ne te plait pas, c'est surtout du rock des sixties-seventies : Beatles, The door, Pink floyd, Queen et une ou deux musiques de disneys, j'en ai bien peur" Avoua-t-il mortifié."Mais tu pourras toujours t'en refaire une pendant les vacances, par contre, je n'ai qu'une paire d'écouteurs" dit-il tout en indiquant ses fils. "ça ne marche pas avec n'importe quel prise jack, ça a été compliqué à mettre en place pour être tout à fait honnête, j'ai du reprendre le principe de stéthoscope."

Bon et bien voila. Il venait de donner une de ses inventions les plus abouties et efficaces à une inconnue qu'il venait à peine de rencontrer. Il jeta un coup d’œil à sa montre 8h45. Dans 30 minutes il aurait une excuse pour se sauver, avec un peu de chance, il lui resta peut être son caleçon.  


Dernière édition par Oliver Brown le Mar 20 Sep - 14:33, édité 1 fois
Peeves
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Sujet: Re: Un service d'ordre musical - Oliver Brown
Sam 10 Sep - 15:26
Peeves comme toujours était d'humeur taquine. Il avait embêté des Serpentards de première année, mais ils avaient appelé le Baron Sanglant. Pff, pas drôle ces mômes. Voyant des élèves de sixièmes années dans le couloir vers la salle des trophées, l'esprit farceur fit des bosses sur le tapis, malheureusement, ils avaient anticipé ses gestes. Déçu d'avoir échoué, Peeves parti dans la salle de classe du professeur Harper pour voler des craies qui étaient posées sur le bureau. Les craies, c'était vraiment son jeu favori, tout simplement parce que ça faisait mal et que les personnes ne pouvaient pas deviner ce qu'il allait faire.

Il fit le tour du château pour trouver quelqu'un qui allait se prendre les sept craies plutôt épaisses en pleine tête. C'est en allant au rez-de-chaussée qu'il entendit du bruit. Oh, des nouvelles proies ! Peeves se mit en invisible, sinon ce n'était pas drôle tout le monde allait le voir. Il continuait de jongler avec ses craies en écoutant la conversation. Oh, mais... C'était un appareil qui ressemblait étrangement à un coquillage. Intrigant. Il s'approchait pour examiner un petit peu plus près ce qu'il y avait sur la table avec deux fils. Ne sachant pas du tout la nature de cette chose et voulant seulement faire punir le Poufsouffle. Sachant pertinemment qu'il y avait un adulte dans les parages ou pas très loin, il se mit juste à côté de l'oreille d'Oliver :

- BROWNIE A UN APPAREIL MOLDU. BROWNIE A FAIT RENTRER UN APPAREIL MOLDU DANS LE CHÂTEAU. cria t-il

Même si le petit avait perdu une partie de l'audition, Peeves n'allait pas le laisser tranquille pour autant. Il se mit derrière le Poufsouffle et apparut soudainement pour lancer une craie. Bingo, en plein derrière la tête ! Fier d'avoir su viser, il lança toutes les craies sur le couple qui était devant lui en criant à tue-tête "BROWNIE A UN APPAREIL MOLDU". Il fit voler une pâtisserie qui se trouvait sur la table et le fit tomber sur la tête d'Oliver. N'ayant plus les ressources nécessaires pour continuer, il n'avait pas le choix que de partir. Mais avant de prendre la fuite, il se fit un malin de retourner près de lui.

- T'ES TOUT SALE. BOUH IL FAUT SE LAVER LE SOIR. LES DOUCHES SONT LÀ POUR ÇA.

Dommages pour les oreilles d’Oliver. Content de ce qu’il venait faire, Peeves reparti parce qu'il avait d’autres chats à fouetter.
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Sujet: Re: Un service d'ordre musical - Oliver Brown
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