« You are not my father. »
Les mots avaient été posés calmement, d'une voix peut-être légèrement tremblante qui trahissait la colère que la jeune femme ressentait profondément. Le pincement de lèvre de Théodore en disait long également face à la réaction de sa cousine. Il n'appréciait pas qu'elle se montre ainsi effronté envers lui, qui était désormais le patriarche de la famille. Mais la sorcière n'avait que faire des sentiments de son cher cousin qu'elle avait longtemps considéré comme bien plus que ça. Un père, un frère, un modèle, un ami. Mais aujourd'hui il n'était plus rien de cela. Et qu'il ait l'audace, l'arrogance même, et l'indélicatesse de s'inviter ainsi chez elle ne pouvait rien amener de bon entre eux.
Elle savait parfaitement qui l'avait prévenu de son retour à Londres, mais malgré ça elle ne parvenait pas à en vouloir à la personne. Elle savait que sa jumelle était bien plus proche de son lui qu'elle. Il faut dire, il n'avait pas tout à fait le même passif. Elle avait toujours suivit le chemin ouvert par leur aîné lorsqu'elles étaient plus jeunes, alors qu'elle-même avait choisi de tailler son chemin de son côté, quitte à couper les ponts avec les siens. Ce qu'elle avait fait à sa sortie de Poudlard. Durant des années, même sa sœur n'avait eu aucune nouvelle d'elle. Et puis elle était revenue, et elle s'était dit que ce serait la moindre des choses que de prévenir sa moitié de son retour. Elle savait parfaitement ce qu'elle faisait à ce moment là, et avait conscience qu'il risquait d'être mis bien vite au fait. Mais elle n'imaginait pas qu'il toquerait à sa porte dans les heures qui venaient. Pour le moment, elle n'avait encore qu'une chambre au Chaudron Baveur. Elle n'avait pas eu le temps de trouver un appartement décent, depuis son retour de mission, qui avait été rapidement suivit de sa démission.
Parce qu'elle avait décidé de faire autre chose.
Être auror avait toujours été une vocation pour elle, évidemment. Elle savait qu'elle voulait faire ça depuis toujours, mais elle n'avait jamais pris la peine de se pencher réellement sur la question dans son adolescence. Parce que Théodore l'avait toujours poussé vers quelque chose de moins dangereux, un métier plus adapté à une femme de son rang. Mère au foyer, par exemple. Et si elle ne protestait pas à l'époque et se pliait à cette volonté, elle avait rapidement compris qu'elle ne serait pas heureuse ainsi, qu'elle avait besoin de plus. Surtout qu'elle se découvrait alors plus différente du reste de sa famille qu'elle le pensait. Une différence qui l'avait amenée à se séparer d'eux définitivement et à prendre un nouveau départ. Après quoi ses missions l'avaient écartées d'eux encore plus, l'emmenant parfois à l'autre bout du monde pour retrouver un mage noir en devenir qui commençait à faire trop de bruit.
Durant ces années, elle avait énormément voyagé. Bien sûr, c'était en partie la raison qui l'avait poussé à choisir ce métier, bien qu'il soit dangereux, l'idée de pouvoir découvrir le monde. Et c'est ce qu'elle avait fait. Elle s'était confrontée à d'autres cultures que la sienne, avait appris ce que c'était la réelle pauvreté, mais également la générosité la plus altruiste. Une facette qui lui était totalement inconnue s'était dévoilée à elle au cours de ses neuf années de service en tant qu'auror, dont trois en tant que
trainee. Sa formation s'étaient principalement déroulée au sein de la Grande Bretagne, évidemment. Et elle était ainsi devenue une sorcière bien plus aguerrie.
« Pars d'ici, Théodore, avant que j'ai à te faire partir de moi-même. » Elle lui ouvrit la porte en lui faisant signe de quitter les lieux. Si un duel devait se dérouler entre son frère et elle, il aurait l'avantage de l'expérience, même si lui-même n'était pas nécessairement un combattant. Il avait connu une guerre tout comme elle avait pu en vivre en parcourant le monde. Et puis il était doué. Mais elle ne resterait pas sur la touche, c'était également une certitude.
Un regard s'échangea entre eux, les prunelles azurés de Théodore finissant par se fermer pour qu'il lâche finalement un soupir et remette en place les bords de son costume. Aylen gagnait pour cette fois, mais ça ne serait certainement pas toujours le cas. Remettant sa cape de sorcier malgré le temps assez chaud de l'été, il quitta la pièce et glissa quelques derniers mots à sa sœur avant de la laisser.
« N'oublie pas que nous sommes ta famille Aylen. Il y aura toujours une place pour toi au manoir. » Elle l'observa, serrant la mâchoire. Evidemment, il était tentant de nier tout ce qu'il s'était produit par le passé, mais c'était impossible. « Il te suffit de faire les bons choix. » A ces mots son regard se durcit, et c'est sans remord qu'elle claqua la porte au nez et à la barbe noire de l'homme.
***
Aylen passa une main dans ses cheveux. Elle les avait laissé lâché, pour une fois. Elle avait pris l'habitude au cours de sa carrière de toujours les attacher, pour des questions pratiques. Evidemment, il aurait été mieux qu'elle les coupe, mais elle n'avait jamais eu le courage de se défaire de sa tignasse noire et bouclée, bien qu'actuellement elle les porte lisses. Elle se trouvait devant les portes de Poudlard, deux semaines avant la rentrée, après avoir répondu à l'annonce de la directrice actuelle de l'établissement pour le poste de Métamorphose. Autant qu'il s'agissait d'un emploi prestigieux compte tenu de la position de l'école. Un enseignant occupant ce poste était clairement considéré comme l'un des meilleurs de son domaine, et si clairement Aylen possédait un talent inné en magie, elle se savait la meilleure dans le domaine de la métamorphose. C'était pourquoi le précédent occupant de la place lui avait chaudement conseillé de s'essayer à l'enseignement. Ce n'était pas aussi excitant que la chasse au sorcier, mais ça apportait plus qu'on aurait pu le croire, selon lui.
Alors elle avait décidé de se présenter, par curiosité.
Surtout qu'elle n'avait plus de travail désormais, après sa démission au bureau des aurors. La plupart de ses collègues ne comprenait pas son choix : elle était l'un des meilleurs éléments qu'ils avaient eu en des années. Elle était talentueuse, solide, le genre de personne qui pourrait aller loin si elle le désirait. Et si la jeune femme en avait tout à fait conscience, elle sentait que faire une pause dans sa carrière ne pourrait que lui faire du bien. Peut-être reprendrait-elle plus tard, peut-être pas. Elle n'était pas certaine encore, car si ses ambitions dans sa jeunesse étaient clairement définies, aujourd'hui elles avaient changés pour chercher des horizons plus calmes. Devenir Ministre de la Magie n'était plus tout à fait à l'ordre du jour actuellement, mais qui sait, peut-être y reviendrait-elle ?
Ceci dit, elle profita quelque peu des couloirs de l'école vide, sachant parfaitement que dans deux semaines les élèves s'y baladeraient à nouveau. La grande question était de savoir si elle serait là ou non. Elle prenait son temps, les candidats devaient attendre devant la statut du bureau. Elle savait qu'elle ne serait pas la seule pour ce poste comme déjà dit. Alors elle savait bien quelques minutes devant elle, pour se souvenir de ses années passées entre ces murs. Un passé qui lui semblait bien lointain compte tenu de tout ce qu'elle avait vécu depuis. Elle lâcha un soupir amusé. Elle avait l'impression d'être déjà une grand-mère.
Elle regrettait un peu de ne pas avoir plus profité que ça de sa jeunesse, d'avoir passé trop de temps le nez dans les livres, ou à tout faire pour ne pas se lier. Les relations avec les autres, ça n'était pas trop son truc à l'époque. Bien sûr sa sœur s'était toujours arrangée pour l'intégrer un peu à son cercle d'amis, mais il fallait dire ce qui était : Aylen n'aimait pas particulièrement ses pairs à l'époque, qu'elle trouvait incroyablement stupide pour une génération qui avait vu se reconstruire le monde sorcier suite à une guerre. Heureusement elle avait changé et appris depuis. Elle avait évolué et grandi. Elle n'était plus une adolescente qui se cherchait, elle était une femme sûre d'elle et fière de ce qu'elle était devenue. Même si parfois le poids sur ses épaules devaient supporter s'avérait bien pesant. Au final, bien qu'elle ait appris à mieux gérer ses relations avec les autres, elle n'en restait pas moins secrète à cause de ça.
Du bout des doigts, elle vint toucher un carreau séparant l'extérieur du château de son intérieur alors que le vent soufflait sur le parc qu'elle pouvait admirer. Lui, il n'avait pas changé depuis son dernier passage. Un sourire un peu nostalgique se dessina sur ses lèvres alors qu'elle se redressait. Bon. Il était temps pour elle de se rendre à son entretien. Même en avance elle préférait s'assurer d'être là au bon moment.
« Je vois que vos références sont exemplaires. Neuf ASPICs obtenues avec brio, une formation d'auror vous offrant de l'expérience, ainsi qu'une carrière semée d'interventions dans des arrestations à haut risque avec un rôle majeur dans celles-ci qui témoignent de vos capacités. Vous m'avez l'air d'être une sorcière pleine de ressource et plus que douée. Alors pourquoi avoir interrompu votre carrière pour enseigner ? »
Minerva MacGonagall se tenait droite dans son fauteuil de directrice alors que le tableau suspendu d'Albus Dumbledore jetait des regards intéressés à Aylen. La jeune femme avait eu la chance de faire sa scolarité dans l'établissement alors que la femme en était à sa tête. L'ancienne Serpentard avait toujours éprouvé un profond respect pour la dame face à elle, même si elle n'avait jamais réellement eu l'occasion de lui parler en face à face. Ses résultats exemplaires ne lui avaient jamais valu un détour par son bureau, et si plusieurs élèves avaient pu faire les frais de la mauvaise humeur de l'adolescente qu'elle était alors, elle avait toujours su brouiller les pistes sur son passage. Et si elle s'était faite prendre, son directeur de maison avait toujours mis un point d'honneur à s'occuper de ses punitions. Mais il n'était jamais arrivé à battre son frère pour ce qui était de punir la jeune femme.
Elle-même se tenait avec le dos droits et les jambes serrées l'une contre l'autre, assise sur son siège. Elle se sentait assez à l'aise malgré l'impression qu'elle avait d'être scrutée de toute part.
Elle ne mit pas longtemps à réfléchir à la question évidemment, puisqu'elle s'attendait à ce qu'on la lui pose.
« Je conçois qu'un tel changement de carrière puisse surprendre, mais un bon ami à moi m'a conseillé de franchir le pas. Je ne sais pas si je serais ou non une bonne professeure, si j'ai vraiment la vocation à ça, mais je pense lui accorder assez de crédit et de confiance pour l'écouter et penser que s'il me voit comme une bonne enseignante, alors c'est qu'il doit avoir raison quelque part. » Un sourire fleurit sur le visage de la jeune femme, confiante et calme. Elle dégageait un je-ne-sais-quoi en cet instant. Sans verser dans l'arrogance comme elle pouvait le faire plus jeune en cet instant, elle renvoyait une image sûre d'elle, et si elle faisait clairement preuve de respect envers Minerva, elle se mettait à égalité avec elle, faisant montre d'une aisance assez étonnante. Car il fallait ben avouer que la directrice en imposait, et que ce n'était pas tout le monde qui saurait se tenir ainsi devant elle sans fléchir. « Et qui est cet ami ?
- Oh, je pense que vous devez le connaître... »
***
« Vous avez ce que je vous avais demandé à la séance précédente ? »
Aylen haussa simplement les épaules avant de s'appuyer contre le dossier de sa chaise. La femme qui se tenait face à elle était plus âgée qu'elle, d'une vingtaine d'année, et lui souriait d'un air avenant. La jeune femme n'avait pas vraiment envie d'être là pour sa part, mais le ministère lui avait imposé ces séances. Simples mesures de précautions. La psychomage croisa les mains sur le bureau et observa la jeune femme face à elle. Elle n'était pas la première auror à voir, loin de là. Encore moins lorsqu'il s'agissait de ceux déployés à l'étranger, et qui subissaient les guerres violentes des sorciers aux sombres pouvoirs du monde entier. C'était assez courant que des sorciers des forces britanniques soient déployées à travers le monde quand un mage noir se manifestait : ça évitait que la situation ne dégénère et que des conflits mondiaux s'opèrent, autant chez les sorciers que chez les moldus. Ils n'avaient pas besoin d'un nouveau Voldemort ou Grindenwald. Mais parfois le prix à payer pour opérer sur le terrain, ailleurs, était élevé, et ce n'était pas tout le monde qui pouvait y aller et revenir sur ses deux pieds.
Ce n'était jamais sans conséquence, évidemment.
Des cicatrices, Aylen en avait récolté à cause de ses missions. Des magiques et des plus naturelles si tant est que des blessures de guerre puissent l'être. La Mort l'avait salué plus d'une fois, mais elle avait fini par revenir. Même quand c'était loin d'être facile.
Finalement, la jeune femme alla fouiller dans la poche intérieure de sa cape de sorcière après s'être levée et en apporta un morceau de tissu blanc. C'était un blanc sale, grisé par le temps et l'usure, élimé sur les bords. Elle l'étendit, juste sur le bureau de la femme, le rectangle tissé. Il était clair qu'il était de fabrication artisanal, et on pouvait voir certains fils posséder encore leur couleur naturel. La femme avança sa main vers le tissu qu'Aylen récupéra immédiatement pour l'empêcher de le toucher, avant de le remettre là où il était rangé juste avant.
Elle se rassit.
Le bureau était à peine éclairé, et pourtant il ne faisait aucun doute qu'elle avait distingué les tâches qui couvraient l'objet.
Elle regardait vers le plateau du bureau, afin d'éviter le regard de la psychomage. La question qui n'avait pas été posée était évidente, mais Aylen se bornait pour le moment à ne pas y répondre.
« Prenez votre temps.
- Il n'y a rien à dire.
- Alors pourquoi avoir choisi d'amener cet objet ? »
La jeune femme leva les yeux sur la psychomage et demeura silencieuse. Evidemment, elle savait parfaitement pourquoi elle avait amené ça, mais à quoi bon raconter cette histoire ? Et puis très sincèrement, c'était la dernière chose dont elle avait envie. Elle aurait pu simplement ne rien amener, pourtant, mais elle l'avait fait docilement. Elle ne savait pas trop pourquoi.
Elle passa une main dans ses cheveux, toujours muette. La femme face à elle ne dit rien, et un silence que la brune trouvait gênant s'installa entre elles avant qu'elle ne le brise.
« Ca n'a pas d'importance. »
La psychomage hocha la tête. Si elle ne voulait pas parler, ce n'était pas grave. Le simple fait qu'elle ait exécuté ce qu'elle lui demandait était un bon signe, celui qu'elle avait envie d'en parler. Qu'elle dise ne pas y accorder d'importance était plus inquiétant. Mais elle ne pouvait pas deviner le symbole de cet objet sans l'aide de l'ancienne auror, ou plutôt si, elle le pouvait, mais elle ne pouvait pas se permettre de faire des interprétations à tout va. Parce que la seule gardienne de son histoire, c'était cette jeune femme qui pour le moment n'était pas prête à en parler. Elle n'était pas la première à demeurer silencieuse, bien sûr. D'autres refusaient même de décrocher le moindre mot. Ils n'étaient pas assez solide. Mais elle, elle semblait l'être assez. Elle avait juste besoin de temps et sans doute se remettrait-elle.
***
Aylen était assise dans l'herbe, sur un talus de terre, à l'ombre d'un arbre. Sa vue se portait sur un cimetière où elle pouvait voir une procession se dérouler. L'endroit était clairement moldu, et il était assez rare qu'elle se balade auprès de ses congénères sans pouvoir, même si là, la plupart d'entre eux étaient morts. Elle poussa un soupir lorsqu'elle entendit quelqu'un arriver derrière elle pour s'asseoir à ses côtés. Elle avait reconnu le rythme de ses pas. Il faut dire, elle les connaissait par cœur. Et ce même si ça faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas vu.
« Enora... »
Elle tourna son visage vers celui de sa jumelle.
« Ca faisait longtemps, Aylen.
- Neuf ans, pour être exacte. »
Enora hocha la tête et regarda ce qu'il y avait face à elle. Elle ne savait pas pourquoi elle se trouvait ici, mais dans le fond, elle ne s'en inquiétait pas trop. Elle savait bien qu'à un moment ou à un autre elle aurait fini par la retrouver. Il était juste inattendu que ça soit ici. Même si en un sens, elle était contente de la voir. Un fin sourire se dessina sur les lèvres d'Aylen, mais il en disparu bien vite.
« Tu ne l'as toujours pas vu ? »
Elle se contenta de secouer la tête. Non, elle n'avait jamais osé s'en approcher. Pas après que la famille de celle-ci lui ait dit de ne plus jamais venir, de ne plus la contacter et de l'oublier. Pas après qu'elle ait cessé de répondre à ses lettres. Elle ne comprenait pas pourquoi à l'époque, mais aujourd'hui, peut-être que si, elle savait. Mais elle ne pouvait pas en être sûre, alors elle n'était jamais descendue en bas du talus pour aller la voir. Elle n'avait pas le courage de le faire.
La procession en cours s'acheva finalement, alors qu'un silence persistant s'était installé entre les deux jeunes femmes.
Enora vint poser sa tête sur l'épaule d'Aylen qui ferma les yeux un instant. C'était comme si rien n'avait changé entre elles. Comme si elles étaient encore les enfants qu'elles avaient été, jouant dans la maison Nott quand personne ne pouvait les voir s'amuser. Quand Théodore et Daphné n'étaient pas là pour leur dire comment se comporter, quoi faire, quand le faire. Un contrôle sur elles qui avaient toujours exercé trop de pression, et dont Aylen s'était empressée de se libérer une fois majeure, même si pour ça elle avait dû vivre un temps dans une certaine misère. Enora elle n'avait jamais réussi à le faire. Elle n'en avait jamais vraiment eu l'envie, même si elle avait été déchiré d'avoir à choisir entre son cousin, presque son frère, et sa sœur jumelle, sa moitié. Elle n'avait jamais compris qu'Aylen ne lui aurait jamais demandé de choisir, et qu'elles auraient pu continuer à être proches comme avant même séparées.
Ca avait été douloureux.
La veuve tirait son fils par la main et quittaient finalement les lieux.
« Va la voir. »
Aylen leva sur les yeux sur Enora qui se redressait. « Tu n'as rien à y perdre après tout. » Elle hésita un instant, alors que sa jumelle lui tendait la main pour l'aider à se lever. Elle finit par la prendre et elles marchèrent ainsi jusqu'à arriver devant une pierre tombale. Celle-ci était faite d'un marbre noir nervuré de blanc. Aylen sortit sa baguette discrètement et fit refleurir le bouquet qui était posé dessus, faisant renaître les fleurs blanches comme la neige.
Elle lu rapidement les mots qui se trouvaient dessus.
Elle ne pleura pas.
Emily MacKay
To our beloved daughter,
Sister and mother.
She dances a path we cannot follow.