L'été. Cette période où Robbie ne faisait rien d'autre que rester chez lui ou voir ses amis. Ni cours ni professeurs sur le dos. En gros c'était le bonheur et aujourd'hui était le premier jour du paradis pour le petit Newton.

Il était tout juste monté dans le Poudlard Express qui le ramenait enfin chez lui pour les vacances. Tout les élèves étaient là aussi et Il devait se trouver un compartiment vide pour commencer ou alors retrouver des amis. Mais là, le serdaigle avait envie de tranquillité donc pas de Niklaus à chercher. Il voulait quelqu'un de plus calme.

Tenant sa baguette à la main et ne savant pas pourquoi il faisait ça ; il arpentait le couloir du train en évitant de rentrer dans les élèves se trouvant sur son chemin. Soit les compartiments étaient déjà pleins soit il ne trouvait personne avec qui partager ce long trajet.

Ses yeux devaient se frayer un chemin parmi toutes les têtes présentes et comme il n'était qu'un première année cela ne lui était pas facile. Si seulement Robbie avait grandit beaucoup au cours de l'année scolaire que ce qu'il avait naturellement poussé, il aurait vu la tête de celui qu'il cherchait.

Non là-bas c'était un groupe de gryffondor lui sembla-t-il et dans ce compartiment se trouvait une fille. Ce n'était toujours pas celui qu'il cherchait. Celui avec qui il adorait passé du temps. Presque son meilleur ami aurait-il dit.

Alors qu'il passait dans un autre wagon, il regarda devant lui et vit enfin la tête blonde qu'il cherchait. Robbie se rapprocha tant bien que mal de son camarade d'année et le salua d'un :

"Bonjour Scorpius. Prêt pour ces vacances d'été ?"

Puis s'étant arrêté de marcher et toujours à côté de l'unique enfant de Drago Malefoy, il lui dit :

"Si on cherchait un coin tranquille pour le voyage ?"

Alors comme cela, Scorpius était d'accord avec le serdaigle. Les vacances commençaient très bien pour le jeune Newton. Ils allaient devoir trouver rapidement un compartiment vide avant qu'ils ne soient tous pris d'assaut (si ce n'était pas déjà le cas) par la nuée d'élèves qui rentraient chez eux.

Robbie en tête, son chat toujours serré dans ses bras sans plus y faire attention que cela, Scorpius derrière lui, ils erraient de compartiments en compartiments en espérant en trouver un de vide. Robbie s'arrêta tout d'un coup devant l'un d'eux. Il était occupé par une tête bien familière des deux garçons. Le serdaigle dit juste :

"Passons. J'veux pas être avec Niklaus en ce moment. Et toi ?"

Voyant que son ami n'avait pas très envie non plus, Robbie continua d'avancer et tomba sur le compartiment suivant. Celui-ci était vide et le serdaigle n'hésita pas une seule seconde à s'y engouffrer à la suite de scorpuis qui y entra le premier.

Une chance comme celle-ci n'allait pas se reproduire de sitôt. Et s'il avait fallu voyager tous serrés les uns contre les autres ? Non là c'était vraiment l'endroit parfait pour faire le trajet séparant Pré Au Lard de Londres.

"Excuse-moi, je vais fermer la porte. Pour que les autres voient que c'est déjà occupé et puis je ne voudrais pas que Darky se sauve dans les couloirs. Mon chat aime bien explorer quand il ne connaît pas le lieu."

Justement le chat en question venait de se mettre en boule sur la banquette où Robbie l'avait déposé. Il dit à son camarade :

"J'espère qu'il ne te dérange pas..."

Puis il repensa à ce qu'avait dit Scorpius quelques minutes avant :

"Faudrait que je demande à mes parents si je peux venir chez toi ou si on va devoir bouger de chez nous pour leur travail. Je suis aussi enfant unique comme toi. T'as pas d'amis à Poudlard ?"

Robbie se demandait pourquoi son presque meilleur ami se sentait seul chez lui. Le serdaigle était parfois seul chez lui aussi mais n'avait jamais ressenti ce sentiment d'abandon ou de solitude. Peut-être parce qu'il ne vivait pas dans un grand manoir comme vivait Scorpius. Robbie essayait d'imaginer à quoi pouvait ressembler ce manoir et les seuls photos qu'il en avaient vu étaient celle de la facade publiées parfois dans la Gazette du Sorcier. Et dire qu'il allait peut être finir par être l'hôte d'une importante famille sang-pur dans un lieu non moins chargé d'histoire.