Come back home [Raphaelle] - Libre

Come back home

“Pour chacun de nous existent de multiples chemins, de multiples possibilités, celles de la naissance, de la transformation, du retour.”

Samedi 30 juin 2018

Sa valise était bouclée. C'était l'heure des adieux. Debout, les bras ballants, Graham regardait ses camarades de maison s'activer. Il aida les plus jeunes à retrouver leurs dernières affaires qui étaient pour certaines égarées. Il faut dire que vivre plusieurs mois dans un endroit donne largement le temps de perdre ses affaires. Pour sa part, mis à part une partie de sa baguette cassée, il n'avait rien égaré. Mais c'était suffisamment pour lui miner le moral. Sans chacune des parties de sa baguette, il serait impossible de la réparer. Même ainsi, son père lui avait dit qu'il valait mieux faire une croix dessus car des fois des effets indésirables voire dangereux pouvaient avoir lieu ensuite car une baguette brisée l'était à jamais.

Mine renfrognée, Graham songeait à tout cela tout en donnant des vers de farine à Verdure qui croassait de plaisir en lui arrachant de brefs et légers sourires. Finalement, Lucy et Gwen finirent par le rejoindre et les trois comparses descendirent leurs valises jusqu'au hall avant d'attendre le reste de leurs amis. Rassemblés dans le hall, les comparses étaient proches du départ lorsque Graham se rendit compte que Verdure s'était fait la malle.

« Vous avez vu Verdure ? »

Vu les têtes de ses camarades et de son frère aîné qui venait de les rejoindre, personne ne l'avait vu. Pâlissant, Graham leur confia ses affaires avant d'arpenter le hall à la recherche de son crapaud sans l'apercevoir. Mais où était-il passé ? Il était sûr qu'il avait quitté la salle commune avec lui !

« Bon je reviens vite, je vais voir après lui ! S'il faut partez devant, je vous rattraperai ! »

Sur ces mots, le jeune Ollivander fonça littéralement dans les escaliers à toute vitesse en bousculant certains élèves qui protestèrent vivement. Cependant, il s'en fichait complètement : il ne pouvait pas laisser Verdure seul dans le château.

Cela faisait bien vingt minutes qu'il montait et descendait les étages lorsqu'il remit la main sur ce dernier. Rassuré, il le serra contre lui avant de dévaler à nouveau les escaliers en faisant attention à sauter au-dessus des marches farceuses. Quand il fut de retour dans le hall, ce dernier s'était vidé et le calme ambiant le fit déglutir difficilement.

« Monsieur Ollivander ! Que faites-vous encore là ? »

« Je...Professeur Morisson ? C'était mon crapaud , il... »

« Peu importe, le Poudlard Express démarre dans dix minutes, on ferait bien d'y aller immédiatement ! »

Sur ces mots, le professeur l'empoigna et lui donna l'impulsion de courir une fois les portes du château ouvertes. Les calèches étaient déjà parties et Graham sentait déjà les larmes lui monter : il allait manquer le train ! Il n'avait jamais couru si vite, c'était comme si sa vie en dépendait. Verdure pour sa part croassait désormais de façon protestataire mais le serdaigle ne l'écoutait pas.

Une fois les grilles dépassés, le professeur bourru se retourna vers lui, moins essoufflé que lui. « Vous avez déjà transplané je suppose monsieur Ollivander ? »

« Euh oui pourquoi ? »

Il n'eut pas le temps d'entendre la réponse que le professeur s'était saisit de lui. Dans un éclair, les abords de Poudlard disparurent pour faire place au quai reconnaissable de Pré-au-Lard sur lequel le Poudlard Express semblait sur le départ. Encore abasourdi, Graham se mit en marche lorsque le professeur le poussa dans le dos. Tout au plus eut-il le temps de le remercier avant de grimper dans le train qui se mit en marche quelques secondes après qu'il ait pu s'adosser sur la paroi du couloir pour reprendre son souffle. Croassant, Verdure tenta d'échapper à son emprise mais désormais, il le tenait bien.

« Petit coquin. A cause de toi on a failli ne jamais rentrer à la maison. »

Se mettant en marche, Graham commença alors à remonter le train à la recherche de ses amis ou de ses frères mais après cinq minutes de recherches infructueuses, il finit par hausser les épaules. Finalement, il avait du temps devant lui et la fin qui commençait à le tenailler lui donnait envie de s'arrêter dans le premier compartiment disponible afin d'attendre le chariot de friandises. Il serait toujours temps de poursuivre sa recherche ensuite.

Il ne tarda d'ailleurs pas à trouver un compartiment relativement vide. Mis à part Raphaelle, il n'y avait pas grand monde. Pas étonnant quand on savait que beaucoup d'élèves arpentaient encore le train à la recherche d'une place alors que le lac s'étendait à perte de vue par la fenêtre de ce dernier.

« Bonjour Raphaelle ! Cela te dérange si je m'installe avec toi ? J'ai perdu mes amis et mes frères de vue et je t'avoue que j'en ai un peu marre de chercher... » Et puis il avait faim... Mais il ne voulait pas passer pour un goinfre alors il se contenta d'attendre dans l’entrebâillement de la porte une réponse de la cinquième année qu'il ne connaissait finalement que de vue.

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Combien de fois avait-elle refait sa valise ? Au moins trois ou quatre fois. A chaque fois, tout était parfait… Et pourtant rien n’allait! A chaque fois, elle la vidait pour mieux recommencer. La jeune femme ne disposait pas d’un nombre important d’affaires et n’avait pas non plus fait de folies dans les boutiques génialissimes de Pré-au-Lard, alors pourquoi s’acharnait-elle ainsi sous les yeux rieurs des lionnes de son dortoir ? La réponse est aussi simple que désespérante. Elle ne veut pas rentrer chez elle… Enfin cela fait bien longtemps que son « chez elle » est devenue « chez l’Autre ». Terminer de faire sa valise voulait dire qu’elle était prête à descendre, prête à quitter sa véritable maison pour regagner l’Enfer jusqu’en septembre. Elle était tout sauf prête à faire ses adieux ! Elle voulait rester tout en sachant qu’elle n’en avait pas le droit. Une petite voix dans sa tête essayait de la résonner inlassablement, la poussant enfin à fermer une bonne fois pour toute sa valise. Ses prunelles trop claires parcoururent une dernière fois le décor chaleureux du dortoir… Puis elle attrapa rapidement sa valise et quitta les lieux sans se retourner. Elle dévala les escaliers farceurs, son espiègle chaton cavalant à ses côtés. Cette dernière avait beau être une véritable boite à bêtises, elle était surtout une aide précieuse. Grâce à elle, Raphaëlle ne rentrait pas seule. Cette pensée la réconforta au moins le temps de l’attente, lorsque les lions se rassemblaient dans le hall pour être comptés une dernière fois. Elle en profita pour observer ses camarades. Certains riaient de bon cœur alors que d’autres se bousculaient bruyamment. Il y en avait bien un ou deux qui, tout comme elle, avait l’air de regretter cet endroit. Ils formaient ne minorité silencieuse, sombre parmi la masse. Qu’importe ! L’heure est venue. Les miracles n’existent pas.

Lorsque les professeurs annoncèrent le départ, elle s’empara du félin pour éviter que celle-ci finisse en galette de poils et regagna la calèche. Il parait que celles-ci sont tirées par des créatures fantastiques, visibles uniquement par ceux qui auraient vu la mort. Elle s’arrêta un instant, comme si un certain angle lui permettait de voir l’invisible. Stupide… Elle devra se contenter de ses livres ! Hop. La voici en route vers la gare en compagnie de deux blaireaux un peu plus jeune qu’elle. Ces derniers la fixaient sans gêne, pensant sans doute qu’elle regardait le château s’éloigner. Belle erreur. Elle leur lança un regard noir, celui voulant dire « tu me cherches, tu me trouves ». Nox, fidèle à son poste, feula dans leur direction avant de se mettre en boule sur ses genoux. Gênés de s’être fait prendre la main dans le sac, les deux jaunes et noirs s’extirpèrent à toutes vitesses de la calèche fantôme une fois arrivés. Elle roula les yeux et descendit à son tour, suivi par le félin. Elle ne pouvait pas leur en vouloir. Ils étaient jeunes et ne s’attendaient sans doute pas à croiser une balafrée en plein Poudlard… Ils avaient réagis comme la plupart des élèves en fin de compte.

Les élèves se cherchaient, se hélaient dans tout le Poudlard express. Raphaëlle n’aimant pas particulièrement les bains de foule aussi chaotique, elle décida de rentrer dans le premier wagon vide qu’elle put trouver. Elle fit coulisser la porte de verre et Ô joie, le brouhaha ne devint plus qu’un murmure. Elle hissa sa valise dans le compartiment adapté tandis que la Peste Noire s’enroulait déjà dans l’écharpe qu’elle venait d’abandonner sur la banquette. Elle entrouvrit son sac à dos et en sortit l’essentiel pour un voyage : un bon livre et deux boites de confiseries. Elle ouvrit la première et l’installa à ses côtés alors qu’elle se callait du côté de la fenêtre. PAR-FAIT. Elle n’avait plus qu’à ouvrir son livre et à se laisser emporter…CLAC ! Le destin a sans doute décidé de se jouer d’elle. Voilà qu’on vient l’embêter alors qu’elle espérait pouvoir passer un moment tranquille… Seule quoi ! Elle leva les yeux vers ce visiteur inopportun. Ce visage lui disait vaguement quelque chose mais elle et les noms, cela fait deux ! Ce dernier est un serdaigle de troisième année, aussi ne l’a-t-elle croisé que de loin. Qu’importe ! Il n’a pas l’air aussi bruyant que les autres et son air perdu fini par la décider :

« Bonjour ! Installes-toi je t’en prie. Tu en veux ? »

Tout en lui tendant la boite de sucrerie, les liens se firent dans sa tête. Elle avait face à elle un Ollivander, Graham… Oui c’est cela. Elle avait des cours en commun avec son frère aîné, aussi a-t-elle un peu entendu parler de lui. Un miaulement plaintif se fit entendre, interrompant le fil de ses pensées. Le chaton s’était redressé et venait de sauter de la banquette. Il bomba le torse et releva la tête, pensant sans doute intimider ce nouveau venu. Il passa entre ses jambes et fixa un instant la créature qu’il tenait entre les bras.

« Arrêtes ton cinéma Nox. Tu ne fais peur à personne. Laisses le entrer, il a le droit d’être là ! »

La chatte miaula d’indignation avant de bondir dans son « nid » pour monter au monde entier qu’elle boude. Raphaëlle ne put retenir un sourire moqueur et invita d’un geste de la main l’aigle à finir de s’installer.

« Excuses-là, elle est persuadée que je dois constamment être défendue… Enfin bref. Je te présente Nox la Terrible. »

ft. Graham Ollivander

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“Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence.”

Samedi 30 juin 2018

Appuyé contre le métal froid de la porte du compartiment, Graham tenait son crapaud en main en essayant de pas le secouer de trop lorsque des secousses se faisaient ressentir. Ses joues étaient encore rosées d'avoir couru et ses mèches semblaient rêver de liberté tant elles se mettaient mal alors qu'il s'était battu avec une bonne partie de la matinée.

Le ventre grommelant légèrement, Graham fut ravi d'entendre la gryffondor lui dire d'entrer. Fermant la porte coulissante derrière lui, il se dirigea vers la banquette face à la jeune Winter. Il connaissait son nom et son prénom car Grim lui en avait déjà parlé et en dehors de cela, elle ne passait pas vraiment inaperçue dans l'école à cause de sa particularité physique. Mais, éduqué comme il l'était, Graham n'accordait aucune importance à cela. Ainsi ne la fixa t-il pas. De toute façon, il avait autre chose à fixer. A savoir, une boite de sucreries. Nickel !

« Merci. C'est vraiment gentil. » Tendant la main vers la boîte, le jeune serdaigle y attrapa un Fondant au Chaudron. A peine l'avait t-il mis en bouche qu'il sembla avoir fait un pas de trop pour le chat qui venait de bondir au sol et de lui souffler dessus en lorgnant avec avidité sur Verdure. Ce dernier, apparemment agacé sur son compagnon de compartiment, se mis à croasser. Mâchant plus vite afin de pouvoir parler, le serdaigle avala le liquide sucré au goût fruité afin d'essayer de faire taire son crapaud à coup de 'tchtt'. La gryffondor calmait elle aussi son animal et après quelques secondes, le compartiment se fit plus calme. On entendait juste le bruit des rails et au loin des rires ou des cris, mais fondamentalement cela était redevenu presque silencieux. Souriant à la remarque de sa camarade, Graham pris place face à elle tout en lui répondant et en gardant un œil sur le chat qui battait la queue pour manifester son mécontentement.

« Pas de souci ahah.. les animaux ont leur façon à eux de nous montrer leur amour. »

Déposant Verdure sur ses genoux, le jeune adolescent regardait le lac Noir qui s'étendait sur des kilomètres par la fenêtre. La quiétude de ces paysages allaient lui manquer même s'il appréciait aussi la vie animée du Chemin de Traverse où il résidait. Silencieux, Graham ne savait pas trop que dire. Après tout il ne connaissait pas Raphaëlle. Néanmoins, il se sentit obligé de se tourner vers la jeune fille à moment donné pour briser le silence même si elle n'avait pas semblé si dérangée par ce dernier. Question de politesse en quelque sortes même s'il ne savait pas trop que dire.

« On a plutôt de la chance, on a pas droit aux première année dans notre compartiment... même mon frère. Gildas, tu le connais sûrement aussi. Un petit bonhomme aux cheveux assez longs qui se plaint toujours d'être dans votre maison... Je crois que lui et Niklaus la Terreur auront suffit à vous faire perdre la coupe des quatre maisons... Gryffondor est parti pour attendre leur sortie pour pouvoir gagner. »

Rigolant légèrement à ses propos, Graham caressa doucement son crapaud. Il faut dire qu'il était satisfait de la coupe des quatre maisons de cette année mais au final, il n'accordait pas tant d'importance que cela au résultat de cette dernière. Elle n'avait jamais été un moteur pour le jeune homme dont les passions suffisaient à le faire travailler. Il faut dire qu'il avait beau être fort jeune, il savait le métier qu'il voulait faire et ce depuis presque toujours. Cela changeait sans doute la donne par rapport à beaucoup de ses camarades ou même par rapport à son propre petit frère même si ce dernier parlait d'être joueur de quidditch professionnel.

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Raphaëlle ne fut s’empêcher d’arquer un sourcil devant la remarque du serdaigle. Nox, l’animal le plus machiavélique du monde, tenterait de lui manifester son amour en cherchant à croquer un pauvre crapaud innocent ? Quelle drôle d’idée. Cette sale bête pouvait exprimer bien des choses mais pouvait-elle réellement se dire « tiens, un humain vient. Il va certainement me piquer ma maîtresse ! ». La chatte devait sans doute la défendre pour éviter de se retrouver seule, abandonnée par celle qui aurait dû prendre soin d’elle. Peut-être est-ce de sa faute si elle est aussi impulsive ? Peut-être lui a-t-elle transférer ses craintes malgré elle ? Stupide. La jeune femme préféré tourner son regard vers le paysage. Celui-ci défilait sous ses yeux à vive allure, l’empêchant alors d’imprimer sur sa rétine les détails les plus précis. A quoi bon ? Ce lieu n’avait pas changé depuis sa première année, ça n’allait pas changer aujourd’hui. Comme chaque année, ce vieil arbre se dressait seul sur la colline. Comme chaque année, le lac refléterait le ciel d’été… Et elle ? Le temps aura toute son emprise sur elle et un jour ou l’autre, ce foyer ne sera plus le sien… La lionne inspira longuement, espérant assez naïvement chasser cette pensée perturbatrice.

Par miracle, une voix masculine l’aida à s’extirper du terrain glissant dans lequel elle s’était aventurée beaucoup trop rapidement. Il faut dire que quitter son « chez soi » pour vivre auprès de « Lui » lui mettait toujours le moral dans les chaussettes… Ni une ni deux, la jeune femme se focalisa sur son vis-à-vis. Un sourire moqueur étiqueté 100% bidon étira sa bouche délicate. Le bougre cherchait à briser le silence ? Elle pourrait presque l’en remercier… Mais quel sujet bateau ! Qu’importe. La brune allait jouer le jeu. Elle retira ses baskets pour s’installer un peu plus confortablement. Elle se mit en tailleur, déposa sa tête contre la vitre et compta : une… deux… Et trois. Le chaton venait de se nicher entre ses jambes. Machinalement, la lionne glissa ses mèches rebelles sur un côté de sa tête tout en répondant d’un ton taquin :

« Si vous allez à Gryffondor, vous rejoindrez les courageux. Les plus hardis et les plus forts sont rassemblés en ce haut lieu… Je ne t’apprends rien à te disant que cette devise est celle de ma maison. Nous sommes plutôt connus pour être des cas à part, des fauteurs de troubles. Peut-être que nous ne gagnerons pas cette année mais au moins, nous garderons en souvenir les frasques mémorables de personnages turbulents alors qu’une maison banalement victorieuse… Hop oublié ! Et puis quel honneur y a-t-il à gagner lorsqu’une maison est remplie de rats de bibliothèque ? »

Malicieuse, la brune lui fit un clin d’œil avant de se pencher pour saisir avec une grâce inexistante une nouvelle confiserie. Il s’agissait d’une boite de dragées surprises de Bertie Crochue. Méfiante, elle observa la boite avec attention.

« Je n’en ai mangé qu’une fois et ça ne m’a pas réussi. Je suis tombée sur un gout immonde… Poubelle je crois ? Ou œuf pourri je ne sais plus… Un petit défi à la rouge et or, ça te tente ? Disons que celui qui parvient à trouver le gout exact du dragée pourra donner un gage à l'autre… Ou plutôt poser une question vue l’endroit exigu. Alors ? »

La chatte releva la tête pour mieux dévisager sa maîtresse. Visiblement, cette dernière n’avait pas l’habitude de la voir aussi… Aussi sociale ? Il faut croire que quitter Poudlard l’a vraiment remué.

ft. Graham Ollivander

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“Les Défis : ils vous gardent jeunes.”

Samedi 30 juin 2018

Graham roula des yeux en rigolant quand Raphaelle lui sortit la devise des lions. Alala, encore bien qu'ils étaient pas tous comme ça. Rien que son frère était un gryffondor frustré de pas avoir été à serpentard (un véritable mystère chez les Ollivanders). Enfin bon, Graham n'allait pas rentrer en opposition pour de simples couleurs, en plus il avait des amis dans quasiment toutes les maisons et il leur reconnaissait de terribles qualités.

Bon après... Les Serdaigle avaient quand même ce petit plus. Cette soif de connaissance qui les menait à plus loin. Graham avait beau ne pas s'arrêter aux maisons, il était fier de son blason. Son grand-père lui aussi avait été un aigle. Comment ne pas se sentir heureux de suivre les traces d'un si grand homme ? Ainsi Graham haussa t-il les épaules en souriant doucement.

« On a aussi quelques phénomènes tu sais, ils sont juste moins flamboyants. »

C'était le cas de le dire. En vrai, ils avaient été particulièrement calmes et studieux cette années... Les élèves ayant perdu le moins de points durant les cours et en dehors. Pas étonnant qu'ils aient eu la coupe. Regardant sa condisciple se pencher vers un paquet de Bertie Crochues, un air légèrement malicieux apparu sur le visage de Graham. Il ne savait pas se l'expliquer mais il avait toujours eu de la chance avec ces confiseries. Bon certes depuis les années il avait eu droit aux horribles goûts aussi mais par rapport aux autres sorciers il s'en sortait plutôt bien.

Amusé par le défi de Raphaëlle, le serdaigle lui lança un clin d’œil dans un air de défi. « Okey. Mais tu risque de perdre, je gagne toujours à ce jeu là ! Tu pourras demander à James ! La dernière fois il a dû plonger dans le lac tout habillé à cause de ça ! »

Rigolant de bon cœur, Graham attrapa une chique bleutée. Cette dernière luisait sous les éclats du soleil. Croquant dedans, le jeune sorcier fut surpris par le coulis qui lui envahis la gorge. Toussant sous l'horrible goût, l'Ollivander fit une grimace légendaire. Fermant les yeux pour essayer d'en deviner le goût, il ne savait pas ce que c'était...on aurait dit quelque chose de périmé.

« Du lait périmé ? »

Il était pas certain. Faudrait voir ce que la boite affichait. Toussant pour essayer de faire passer le goût, Graham lança un regard désespéré à Raphaëlle. « Je peux t'emprunter quelque chose à boire ? J'sais pas ce que c'est que ce nouveau goût mais c'est a-bo-mi-na-ble ! Pourtant il avait une belle couleur ! »

Le goût par contre c'était autre chose... Il était partit pour perdre... Comme quoi, se vanter ça n'avait vraiment pas du bon.

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'Dé à 2 faces' :
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La jeune femme mordilla nerveusement le coin de sa lèvre… Un peu comme si cela pouvait empêcher l’apparition d’un sourire moqueur sur son visage balafré. Le contrôle, encore et toujours… Il faut croire que sa maîtrise est quelque peu perturbée par ce retour aux sources. Elle inspira longuement tout en se saisissant d’un chocogrenouille.

« James à piquer une tête et je n’ai pas été mise au courant ? Il peut être si bruyant dès fois… Mais là non, évidemment ! Mince, il faudra que je lui rappelle ce petit échec une bonne centaine de fois… Ou plus qui sait ? En tout cas, les serpents ont du faire une drôle de tête en voyant un lion patauger dans leur marre. Je me demande comment aurait réagi ton frère s’il avait fait face aux créatures du lac. J’ai entendu dire qu’un Calmar géant y vivait, ainsi que des strangulots et des… Oh excuses moi. C’est… Laisses tomber.»

Bravo Raphaëlle ! Encore une belle perte de contrôle. Elle qui est d’une nature plutôt solitaire, la voici prise d’une violente logorrhée. Certes, elle a toujours été passionnée par les créatures fantastiques mais elle a toujours réussi à garder cette fougue pour elle Jusqu’à maintenant. Mince alors ! Revenir chez lui la touche peut-être plus qu’elle ne le pense…

Elle secoua vivement la tête, préférant se focaliser sur l’instant présent… Et plus précisément sur la tête indescriptible qu’était en train de lui faire Graham. Ce dernier avait croqué à pleine dent une dragée d’un bleu électrique et, de toute évidence, celle-ci devait être particulièrement écœurante. La lionne eut beau tenter de résister, elle ne put contenir un rire franc de franchir sa bouche.

« A boire ? Oui… Oui b-bien sûr. Attends une m-minute ! »

La lionne tenta tant bien que mal de refréner son rire, en vain. Gênée par les secousses produites par sa maîtresse dégénérée, le chaton feula et décida de déménager sur la banquette voisine.

« Traîtresse ! »

La jeune femme inspira longuement, à plusieurs reprises, tout en se redressant pour fouiller dans son sac à dos. Au bout d’une longue minute, elle réussit à trouver sa bouteille d’eau. Elle se retourna et la lança au pauvre garçon intoxiqué. Elle croqua ensuite sa chocogrenouille, un large sourire toujours fixé sur son visage.

« Il me semble que tu viens de croquer dans une dragée sardine… Tu as donc perdu. A moi ! »

Puisque une belle couleur peut cacher un gout atroce, autant laisser le hasard faire les choses ! La brune ferma les yeux et saisit une dragée. Méfiante, elle ouvrit les yeux et analysa la sucrerie. Celle-ci était orangée et ne semblait pas particulièrement dégoûtante. Un sage a dit un jour qu’il ne faut pas juger un livre sur sa couverture, aussi préféra-t-elle la croquer rapidement pour en avoir le cœur net. Aussitôt, sa mâchoire se crispa et elle grimaça.

« C’est… C’est atroce ! »

Elle agita rapidement la main en quête de la bouteille d’eau. Ce n’est qu’après une longue gorgée qu’elle retrouva un semblant de sérénité. La bouche pâteuse, elle annonça sans trop d’aplomb :

« Saucisse peut-être ? »

Un sourire penaud monta au coin de ses lèvres. Souffler un peu fait un bien fou, en fin de compte…

ft. Graham Ollivander

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“Les Défis : ils vous gardent jeunes.”

Samedi 30 juin 2018

Il avait perdu et en avait encore le mauvais goût en bouche alors qu'il se désaltérait goulûment à la bouteille de la gryffondor. Il en avait presque oublié les interrogations de sa comparse sur le fameux Calamar. « Je l'ai vu une fois » lâcha t-il en s'essuyant les lèvres. « J'étais en train de travailler sur une baguette et j'ai entendu un gros bruit dans mon dos. Et quand je me suis retourné j'ai juste distingué une immense ombre sous le flots. » Il n'avait néanmoins pas eu trop l'occasion d'enquêter là-dessus car il s'était alors entaillé la main et avait dû se rendre à l'infirmerie.

Regardant sa comparse grimacer, Graham ne put s'empêcher de sourire d'amusement. N'empêche qu'elle elle avait réussi à deviner le goût. « Bon okey, t'es meilleure que moi. A toi de commencer les réjouissances alors ! »

Mais la porte s'ouvrit brièvement à ce moment et laissa place à son frère aîné qui les salua brièvement avant de lancer un paquet de plusieurs chocogrenouilles à Graham qui le regarda sans comprendre. « Je me sens pas super bien alors je les mangerai pas et j'ai pas trouvé Gildas alors si tu les veux... D'ailleurs tu sais pas où il est ? »

Haussant les épaules avant de secouer la tête, Graham lui répondit par la négative alors que ce dernier repartait déjà. C'est vrai qu'il avait la mine pâle. Super. Graham espérait qu'il n'allait pas leur refiler son virus une fois à la maison... Ce serait pas cool.

Haussant les épaules en ouvrant une des chocogrenouilles, le serdaigle en proposa à sa condisciple avant de mordiller dedans tout en attendant la question de Raphaëlle non sans appréhension. Il espérait que cette dernière ne serait pas trop personnelle. Bon évidemment, il pourrait mentir ou éviter la question mais il était plutôt intègre et cela le générait.

En attendant, dehors le lac avait laissé place à des petits villages. Le pont ne tarderait pas à apparaître. Et Londres ne serait plus si loin. Encore deux heures sans doute. A la louche.

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