“Un peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racines.”
Samedi 22 septembre 2018, avant le souper
Seul dans la salle vide d'étude des moldus, Samuel était assis au fond de la pièce, un recueil de chansons sorcières ouvert devant-lui. Il le disait pas mais il trouvait qu'à côté des autres il avait pas une voix extraordinaire à la chorale. Alors il voulait s'avancer à l'avance quitte à proposer une chanson au professeur. C'est ainsi qu'il s'était longuement perdu à la bibliothèque et il avait retrouvé des chants polonais sorciers traduits en anglais ! Truc de dingue. Cette bibliothèque ne cesserait jamais de l'étonner quant à son contenu.
La difficulté maintenant ça allait être de poser sa voix sur l'air qui s'échappait du recueil.
« Oiseau de feu depuis le Haut Tatras Tu descend vers nous doucement. De la montagne aux vallées là-bas Tu nous surveille de tes yeux perçants. »
Hm ça sonnait pas top là comme ça, assis... Peut-être était-ce aussi l'air qui lui posait problème. Changeant de page tout en se levant, le jeune garçon écouta l'air se diffuser avant de le renvoyer au début d'un geste de main.
« Dans notre Pologne ancieeeennne, Y'avait l'Armia Krajowa ! Avec des sorciers polonaiiiis Qui aidaient le moldus de près
En avant ! En avant ! Armia Krajowa ! En avant ! En avant! Ils ne nous garderons pas !
La Pologne restera libre Les juifs demeureront protégés Tant que l'on s'unira comme la Wieprz Les boches seront exécutés !
En avant ! En avant ! Armia Krajowa ! En avant ! En avant! Ils ne nous garderons pas !
Et cette guerre maudiiite On ne peut pas ne pas s'en charger Les boches prendront la fuite Devant nos sortilèges effrontés !
En avant ! En avant ! Armia Krajowa ! En avant ! En avant! Ils ne nous garderons pas ! »
Ah ! Cela sonnait déjà mieux.
Sourire aux lèvres, le jeune Lucjan referma le livre. S'il devait en proposer une au professeur Morrison, c'était celle-là ! Puis s'il refusait...Il ferait la grève de la chanson ! Nah !
En avant ! En avant ! Armia Krajowa ! En avant ! En avant! Ils ne nous garderons pas ! »
Continuait de chantonner le jeune garçon en se dirigeant vers la grande salle où le repas ne tarderait pas. Puis soudain, voyant un visage connu de la veille, il se dirigea en courant vers une grande Gryffondor.
Cria t-il alors qu'il se mettait à courir pour lui saisir le bras avant qu'elle rentre dans la grande salle. Légèrement essoufflé par ce brusque changement de rythme, le garçon se repris avant de répondre à la question muette de la jeune gryffonne.
« J'ai une chanson trop cool pour le Morrison ! Faut trop qu'tu la voies et que tu pousse avec moi pour qu'on la chante ! C'est la page 25 ! »
Il lui tendit le recueil sur lequel on pouvait apercevoir un magnifique paysage de montagnes et des dragons tournoyer dans les airs. « Contines & chants traditionnels polonais » qu'il était noté. Rien qu'à ça, cela gageait de la qualité n'est ce pas ?
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Sujet: Re: A la poursuite des racines [Effy] - Libre
Mar 7 Mar - 15:38
A la poursuite des racines Samedi 22 Septembre 2018 - Grande Salle
Effy Rees & Samuel Worczinski
Effy avait l'impression qu'elle allait exploser. Fichue cinquième année. Fiches BUSES. Qui était l'abruti qui avait inventé une telle torture ? Car, en dépit de tous les projets qu'elle avait imaginé pour ce weekend, histoire de l'aider à tenir toute la semaine, tout tombait à l'eau à cause du monticule de devoirs que les professeurs leur avaient donné à chaque cours. Elle n'avait même pas l'excuse d'aller s'entraîner pour les sélections de l'équipe de Quidditch de sa maison, puisque le docteur Scamander, s'il n'avait pas été catégorique, avait été plutôt clair quant aux risques d'une pratique de ce sport pour son dos. Bref. C'était en plus sans compter l'histoire de la chorale la veille. La première session donnée par Morrison avait eu lieu ce vendredi, et si elle y avait été avec pas mal de questions et quelques inquiétudes, elle en était ressortie plus enthousiaste que jamais, et la tête vibrant d'idées neuves pour s'investir encore plus dans un tel projet. Elle avait sorti son violon dès le retour à la Salle Commune, saoulant ses camarades de maison jusqu'à pas d'heure (et qu'un préfet la menace pour qu'elle s'arrête enfin).
Bref. Tout ça pour dire que son moral était sérieusement redescendu en flèche. Sérieusement, le devoir de Potions sur l'utilisation de la mandragore était à se taper la tête contre les murs : elle venait de gâcher un après-midi entier à essayer de faire un devoir au moins correct -les dernières lettres de sa mère, sans compter ses allusions tout au long de l'été quant à l'état de ses notes, avaiene été suffisamment claires pour qu'elle daigne y prêter attention- mais elle ne trouvait rien de suffisamment convainquant. Et ses soupirs avaient tant exaspéré la bibliothécaire qu'elle avait fini par se faire mettre dehors. Parce que si c'était pour "être aussi productive et aussi bruyante qu'un troll ronflant, elle pouvait très bien retourner dans sa salle commune".. Dixit la vieille mégère qui ne faisait que darder un regard mauvais sur les élèves venant profaner son lieu sacré, prête à dégainer "Silence" sifflant et impérieux au moindre souffle de travers. Pauvre vieille pie !
C'était donc sur cette fin d'après-midi terriblement frustrante qu'Effy était repassée par la Salle Commune avant de se rendre, les pieds traînants, à la Grande Salle pour le dîner. Au moins, les cuisines de Poudlard avaient bien peu de chance de la décevoir. Elle allait enfin y arriver lorsqu'un môme beuglant arriva en courant vers elle, la rattrapant par le bras et la faisant légèrement sursauter par la même occasion. Ah, mais elle le connaissait ! C'était un des secondes années de la chorale. Samuel Wor... Samuel. Elle posa sur le poufsouffle un regard surpris, prise au dépourvu. Avant même qu'elle ait pu dire quoique ce soit, le surexcité en face d'elle commença à lui déballer tout son projet. Avec désespoir, Ef lança un dernier regard aux tables qui commençaient à se garnir de nourriture, pensant qu'il lui faudrait repousser l'heure de manger, avant de se retourner vers son interlocuteur. -OK... Samuel c'est ça ? Fais-moi voir ça... Fit-elle simplement, attrapant le livre.
Elle contempla la couverture du bouquin, un brin circonspecte. Contines et chants traditionnels polonais. Pas sûr que ça enchante Mr. Morrison. Page 25, donc. Elle parcourut rapidement le texte... mais il ne lui parlait pas vraiment. Les références historiques qui peuplaient les paroles ne lui disaient rien du tout. Mais après tout, pourquoi pas ? -Oh bah... tu sais ça n'a l'air pas mal du tout, mais je me rendrai mieux compte si j'avais l'air en tête. Tu sais la chanter ?
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