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Full Moon || Magnolia [SOLO][DEFI]

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Sujet: Full Moon || Magnolia [SOLO][DEFI]
Mer 1 Mar - 14:09

Full Moon
Feat. Myself


25 September 2018

Skillet - Monster
The secret side of me (Mon côté le plus secret)
I never let you see (Je ne vous permet pas de le voir)
I keep it caged  (Je le garde en cage)
But I can't control it  (Mais ne peux pas le contrôler)
So stay away from me (Alors restez éloignés)
The beast is ugly (La bête n'est pas jolie)
I feel the rage (Je sens la rage)
And I just can't hold it (et ne peux plus la contenir)

Ainsi donc, le temps est venu ? Mardi vingt-cinq Septembre deux mille dix-huit ? Ma première pleine lune ? Ah. Je n'étais pas pressée d'arriver à ce jour fatidique. Enfin "ce jour". Dit comme ça, on dirait que je m'apprête à passer un mauvais moment qui ne se reproduira pas. Ahah, quelle bonne blague. J'aimerais que ce soit le cas. J'aimerais que cela soit comme une opération : que je douille une fois, puis, ensuite, c'est bon, je suis tranquille jusqu'à la fin de mes jours. J'aimerais que ce qu'il va se passer dès les premiers rayons de la lune ne soit qu'un seul et unique sale quart d'heure à subir. Vraiment. Si seulement cela pouvait être le cas et se dérouler de cette manière... Mais je suis maudite. Je ne peux pas y échapper, même avec la meilleure des volontés, rien ne peut m'aider. On a injustement scellé mon destin. Par conséquent, cette rude épreuve qui m'attend, elle se répétera. Encore et encore. Tous les mois. À chaque fois que l'astre de la nuit se dessinera en un rond parfait dans le ciel étoilé. Et ce, jusqu'à ma mort. Wow... Quelle destinée de merde ! Digne des fatalités de ces mythes antiques moldus. Quoi que, les mythes sorciers sont pas mal aussi niveau destins foireux... Enfin. Je m'égare.
Et dire que tout ça, je le dois à toi. Heaton. Tout est de ta faute, sale petite morveuse. J'ai jamais pu te blairer, mais là, en me mordant, en me transmettant ce fardeau qu'est d'être un loup-garou, t'as atteint des sommets. Je te décerne la médaille d'or de la saloperie. Non. L'or s'avère ne pas être assez précieux pour récompenser ta méchanceté. Crois-moi, ouuuuh oui, crois-moi. La prochaine fois que je te vois, tu seras salement amochée. Tes parents ne te reconnaîtront même pas. Si tu savais, Jade, comme tu as de la chance d'avoir était renvoyée de Poudlard. Autrement, je t'aurais fait vivre au quotidien un véritable cauchemar. Bref. Comment dire qu'aucun mot dans ce bas monde ne peut décrire la haine que je te porte ? Je te crache toutes les insultes possibles et imaginables au visage, darling. Je te les crache tel le venin de la vipère que je suis. Je te les craches avec mon arrogance de Serpentard, abominable blaireau.

L'horloge tourne et les minutes dérivent. C'est fou comme cette sensation est désagréable. Cette impression d'être vulnérable. D'être écrasée par le temps. Je regarde l'aiguille de ma montre bouger au fil des secondes. Chacune d'elle me rapproche de la fin. Ou plutôt... Du commencement. Minuit approche. Minuit me menace. Je crois sentir renaître en moi cette peur enfantine de la nuit et de ses monstres. Sauf que cette fois, ce sera moi le monstre.
C'est de moi, dont j'ai peur. Et j'enrage. J'enrage de ma situation. J'enrage des minutes à venir. J'enrage...

R a g e .

It's scratching on the walls (Ca griffe les murs)
In the closet, in the halls (Dans l'armoire, dans les couloirs)
It comes awake (Ca se réveille)
And I can't control it (Et je ne peux pas l'en empêcher)
Hiding under the bed (Caché sous le lit)
In my body, in my head (Dans mon corps, dans ma tête)
Why won't somebody come and save me from this ? (Pourquoi personne ne vient me sauver de ceci ?)
Make it end! (Y mettre fin !)

Minuit. Il est l'heure. Il est temps. Et ce, que je le veuille ou non. Ça allait sortir. Ça allait me transformer. J'aurais beau dire, beau faire, beau espérer, rien ne peut l'en empêcher. Les rideaux usés, troués, du cabanon laissent passer quelques filets de lumière. Cette lumière blanche, nacrée. Celle qui, d'ordinaire, berce mes soirées d'une sérénité et douceur innée. Ce soir, elle me parait si... Je ne sais pas. Immonde ? Amère ? Nocive ? Oui. Nocive. Ça, elle l'est. Bêtement, je me recule. Je fais en sorte qu'aucun de ces maudits rayons blafards n'atteignent ne serait-ce qu'un millimètre de ma peau de porcelaine. Cette belle peau, si douce, si pure... Bientôt, elle ressemblera à une épaisse fourrure recouvrant un épiderme craquelé aussi dur que la pierre. Seules des balles d'argents peuvent percer cette robustesse, à ce qu'il paraît. M'enfin. À qui viendrait l'idée de me flinguer ?... Ouh... Cette question est idiote, en fait. Beaucoup le feraient s'il en avait le pouvoir. J'en suis persuadée.
Je recule d'un pas. Puis d'un autre. Quelle naïveté j'ai ! Comme si retarder ma sentence allait d'une quelconque manière l'alléger ! Ahaha ! Pitoyable. Imbécile. Peureuse. Oui... Peureuse. C'est ce que je suis, là, maintenant. Un agneau. Un chaton. Une bestiole sans défense qui espère survivre en faisant les yeux doux à son prédateur.
Comme si la lune pouvait me gracier.

J'avais envie de me cacher. N'importe où. Sous le lit, dans un placard, derrière une couverture comme le font les enfants en s’imaginant que cela est la plus inébranlable des forteresses. Mais il est trop tard. Une brise l'a fait bouger, le rideau, et me voilà avec mon pire ennemi, là, sur mon faciès : sa brillance. Là, dans mes yeux : son hideux reflet rond.
Je m’agrippe à l'armoire de cette pièce unique, cette cellule d'une nuit. Je m'y agrippe comme à une bouée de sauvetage lancée à un homme en mer agitée. Si fort, que mes ongles en grattent le bois...

R é s i s t a n c e.

I feel it deep within, (Je le sens au fond de moi)
It's just beneath the skin (C'est juste sous ma peau)
I must confess that I feel like a monster (Je dois avouer que je me sens comme un monstre)
I hate what I've become (Je déteste ce que je suis devenu)
The nightmare's just begun (Le cauchemar ne fait que débuter)
I must confess that I feel like a monster 
I, I feel like a monster (Je me sens comme un monstre)
I, I feel like a monster (Je me sens comme un monstre)

Souffrance. Mon corps et mon âme ne peuvent penser à rien d'autre qu'à ce mot, qu'à cette sensation. Souffrance. J'ai l'impression d'être une mue. Une ancienne peau. Une vipère subissant un renouvellement, une renaissance. Mais cette renaissance, pour moi, est aussi douce que la mort.
Mes cris tordus par une douleur aiguë ricochent sur les murs et parois avant de me revenir en plein visage, comme une violente bourrasque. Une bien belle façon de me dire que nul ne peut m'aider désormais. J'ai l'impression qu'un être grandi en moi et qu'il doit m'arracher pour s’extirper. Ça me tord les boyaux. Ça m'arrache la peau. Ça me déboîte les os. Ça me courbe le dos. Ça me forme un museau. Ça me fait sortir les crocs... Ça... C'est moi. C'est moi et je ne le veux pas. Un monstre. Un loup. Un être damné. Une créature déchue. Une bête de l'ombre. Un animal cauchemardesque.
J'ai mal... Ça me fait pousser des poils... Ça me modifie jusqu'à la moelle... J'ai mal...

S o u f f r a n c e .

My secret side I keep (Ce secret je le garde)
Hid under lock and key (Enfermé à double tour)
I keep it caged (Je le garde en cage)
But I can't control it (Mais ne peux pas le contrôler)
'Cause if I let him out (Car si je le relâche)
He'll tear me up (Il va me déchirer)
And break me down (Et me briser)
Why won't somebody come and save me from this? (Pourquoi personne ne vient me sauver de ceci ?)
Make it end! (Y mettre fin !)

Comprenez-vous ? Comprenez-vous pourquoi je cache tout ça ? Certains des médecins de Saint Mangouste voudraient que j'assume au grand jour cette seconde identité. Cette entité monstrueuse, d'après eux, je ne devrais pas la voir comme un fardeau, mais, comme un cadeau. Un gage de puissance aussi bien physique que moral. La bonne blague ! Complètement capillotractée ! Que pensent-ils, ces hurluberlus ? Que nous vivons dans un monde facile et doux ? Un monde de bisounours, licornes et poneys ? Leur naïveté, obséquiosité et optimisme de médecins me font vomir. Ma puissance physique ils vont se la manger. Quant au moral... Cela me rend plus irritable de jour en jour. En quoi est-ce ne serait-ce qu'une miette de cadeau ? Ce n'est pas eux qui vivront jusqu'à leur dernier souffle avec une bête affamé dans l'estomac, le cœur, l'esprit. Ce n'est pas eu qui craindront, à chaque pleine lune, l'affine potentialité que la potion tue-loup ait loupée. Ou pire encore, que la craindre de condamner ou tuer quelqu'un. Ce n'est pas eux à qui on déchire les entrailles, ni les cordes vocales avec des hurlements glaçants.
Croyez-moi. Il vaut mieux taire cela. Ravaler cette créature. La sceller quelque part dans un coin de  sa tête et ne la laisser s'exprimer que lorsque l'on ne peut plus lui imposer  la moindre barrière.
Faites la taire.

S i l e n c e !

I feel it deep within, (Je le sens au fond de moi)
It's just beneath the skin (C'est juste sous ma peau)
I must confess that I feel like a monster (Je dois avouer que je me sens comme un monstre)
I hate what I've become (Je déteste ce que je suis devenu)
The nightmare's just begun (Le cauchemar ne fait que débuter)
I must confess that I feel like a monster (Je dois avoue que je me sens comme un monstre)

I feel it deep within, (Je le sens au fond de moi)
It's just beneath the skin (C'est juste sous ma peau)
I must confess that I feel like a monster (Je dois avouer que je me sens comme un monstre)
I hate what I've become (Je déteste ce que je suis devenu)
The nightmare's just begun (Le cauchemar ne fait que débuter)
I must confess that I feel like a monster (Je dois avoue que je me sens comme un monstre)

Je peine à tenir debout. Pour tout dire, j'ai une impression étrange. Celle de ne pas être maîtresse de mes mouvements. Ce corps animal, ce n'est pas le mien. Enfin, si, mais... Je suis comme... Parasité. Oui. Parasité. Seule ma conscience humaine est éveillée. Le reste, je ne peux contempler, impuissante. Je suis un moi intérieur. Je suis un simple spectateur. Une paire d'yeux. Un esprit réfléchit.
Chacun de mes gestes me semblent lourds, si lourds. Et à la fois si fluide, tellement fluide. Je suis une bête mal réveillée qui, une fois complètement sur pieds, s'avère être une atrocité. A quel point un loup-garou peut-il être une calamité ? Je comprends mieux les contes moldus. La terreur liée à ces créatures. A mes semblables. Nous-même, nous nous terrifions.
Être ainsi est lamentable.

P a r a s i t e .

It's hiding in the dark (Ca se cache dans le noir)
Its teeth are razor sharp (Ca a des dents comme des rasoirs)
There's no escape for me (Je n'ai pas d’échappatoire)
It wants my soul, (Ca veut mon âme)
It wants my heart (Ca veut mon coeur)

No one can hear me scream (Personne ne peut m'entendre crier)
Maybe it's just a dream (Peut-être que ce n'est qu'un rêve)
Or maybe it's inside of me (Ou peut-être que c'est en moi)
Stop this monster! (Arrêtez ce monstre !)

Je m'éloigne des fenêtres et me plaque dans un coin. Ma chevelure, si on peut toujours appeler ça ainsi, me tombe dans les yeux. Des yeux vitreux. Luisants dans le noir. Des yeux de prédateurs...
Je grogne. Je suis immonde. Je me vois, là, dans ce semblant de miroir attaché au mur. Une masse difforme, démesurée, à la mâchoire remplie de mini poignards aiguisés. Plus je me vois, plus je me sens inhumaine. Plus je me sens inhumaine, plus je me comporte comme tel. Ce truc... Il me ronge. Il n'a pas assez avec mon corps. Il veut plus. Des désirs bestiaux me traversent l'esprit sans même que je le veuille. Dehors, j'entends Pré-Au-Lard. Les rues sont animées même au beau milieu de la nuit. Tuer ? Attaquer ? Voir le sang couler ? Pourquoi ? Pourquoi cette forme me force à penser à cela ? À imaginer cela ? J'en ai la migraine. Mes réflexions fusent dans tous les sens et s’éparpillent de milles côtés différents tels un chiliogone. Heureusement que boire la potion de miss Harper permet un minimum de bon sens. Sinon, je me serais déjà probablement échappé. En brisant la vitre. En réduisant la porte en charpie. Je hurlerais à la lune, sans aucun doute, comme une annonce au cor de chasse. Je passerais à l'action. Tel le loup déchaîné et noctivague que je suis.

Je ne veux jamais oublier ou rater ma potion tue-loup. Je ne veux jamais perdre la totalité de mes moyens. Je ne veux pas devenir une bête irrécupérable et inopposable. Je préférerais, encore, me tirer une balle. Car j'aurais trop honte. Honte de mes actes, de ma faiblesse, de moi-même.

D é g o û t .
I n d i g n a t i o n .

I feel it deep within, (Je le sens au fond de moi)
It's just beneath the skin (C'est juste sous ma peau)
I must confess that I feel like a monster (Je dois avouer que je me sens comme un monstre)
I hate what I've become (Je déteste ce que je suis devenu)
The nightmare's just begun (Le cauchemar ne fait que débuter)
I must confess that I feel like a monster (Je dois avoue que je me sens comme un monstre)

I feel it deep within, (Je le sens au fond de moi)
It's just beneath the skin (C'est juste sous ma peau)
I must confess that I feel like a monster (Je dois avouer que je me sens comme un monstre)
I'm gonna lose control (Je vais perdre le contrôle)
Here's something radical (Voilà quelque chose de radical)
I must confess that I feel like a monster (Je dois avouer que je me sens comme un monstre)

La nuit passe lentement. Très lentement. Elle semble éternelle. Si longue que j'en perds la notion du temps. Quelle heure est-il ? C'est un véritable enfer. Je suis bloquée ici, jusqu'à l'aube, jusqu'aux premiers rayons de mon sauveur. Le soleil. Et dire que je suis, d'ordinaire, la première à me plaindre de la chaleur de l'astre diurne. Et dire que je suis, d'ordinaire, la première à me plaindre de la chaleur de l'astre diurne. Celui étant le seul à avoir les capacités de résoudre mes soucis. 

La nuit passe lentement, et je suis épuisée. Je n'ai qu'une envie, comater jusqu'à l'arrivée de la journée. Me laisser tomber, m'écrouler sur ce plancher, fermer les yeux et les rouvrir lorsque tout sera terminé. Comme si jamais rien ne s’était passé. Comme si tout cela n'était que pur mauvais rêve...
Alors, je me recroqueville à la manière d'un pauvre chien couché. J'attends la délivrance que seul le temps peut m'accorder. J'attends mon retour dans la réalité.

À cet instant précis, je me souviens d'une citation d'un auteur bien célèbre. “Monsters are real, and ghosts are real too. They live inside us, and sometimes, they win.” Stephen King n'a jamais vu aussi juste.

C a u c h e m a r . . .

I, I feel like a monster (Je me sens comme un monstre)
I, I feel like a monster (Je me sens comme un monstre)
I, I feel like a monster (Je me sens comme un monstre)
I, I feel like a monster (Je me sens comme un monstre)
code (c) acidbrain

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