Impedimenta
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Singiiiiiin' in the raiiiin! [ft. Absolan]

Invité
Invité
Anonymous
Profil
Infos

Sujet: Singiiiiiin' in the raiiiin! [ft. Absolan]
Mar 25 Avr - 1:22
C'était un début de mois d'octobre dans toute sa splendeur. Déprimant, gris et pluvieux, pluvieux, pluvieux ! Vive l'Écosse !

Cela faisait des mois, d'après ce que Domi ressentait (un peu moins d'une semaine, prétendaient d'aucuns, mais qu'est-ce que ça changeait ?), que la pluie tombait sans interruption, agrémentée de rafales de vent. Un plafond nuageux pesait sur leurs têtes comme une chape de plomb, la nuit tombait plus tôt de jour en jour : pas de doute, à son grand regret, l'été était fini... pour ingrat qu'il avait été.
Car rien que le souvenir de ce dernier lui nouait les entrailles. Le choc de la trahison de J. (elle ne supportait même plus de prononcer son nom) à peine passé, sa colère contre elle ayant explosé, elle s'était laissée consoler tant bien que mal par Victoire et les autres membres préférés de sa famille, avait fait de son mieux pour donner le change, et elle était rentrée à Poudlard la tête haute, bien décidée à ne pas ruminer le passé. D'ailleurs, ce n'était pas son genre, elle avait une faculté de rebondir digne d'une boule de caoutchouc (image peu flatteuse, mais soit) et un mental d'acier derrière sa jolie tête rousse. Aussi, elle était trop fière pour se laisser voir dans un état de vulnérabilité : d'aucuns la voyant aussi bavarde, rieuse et moqueuse que d'habitude dans les couloirs de Poudlard aurait pu gravement se tromper sur l'état inchangé de son évolution.

Par contre, si ses nerfs avaient pu supporter la défaite humiliante de l'équipe d'Angleterre en finale, Merlin seul savait si la météo n'allait pas les achever. Depuis que cette maudite tempête avait commencé, son humeur avait progressivement tourné au vinaigre, d'autant que des cauchemars inexplicables la poursuivaient depuis quelque temps. Cette nuit-là, elle avait rêvé d'un cavalier fantomatique avec une tête de dindon. Impossible de raconter un rêve de ce genre sans se faire rire au nez, ce que son orgueil n'aurait pas admis, elle s'était donc levée avec ce gros nuage gris dans la tête comme préambule au reste de la journée, énervée contre des filles de son dortoir pour une sombre affaire de veste volée qui n'avait été en fait que mal rangée, avait pris son petit déjeuner sans parler à personne (cela n'avait pas dû arriver une fois depuis au moins cinq ans) et suivi les cours dans un silence boudeur. En un mot comme en cent, cette journée avait été épouvantable et on n'était que mardi. Mais pire encore était un autre silence : celui d'un individu qu'elle avait connu comme un ami, appelé Absolan Lestrange. Avait-elle perdu sa confiance ?

Comme si tout cela ne suffisait pas, depuis la fin de l'année dernière, monsieur l'ignorait superbement. Pas la plus petite réponse à ses lettres. L'agacement s'était mêlé à l'inquiétude et elle envisageait de se rendre chez lui séance tenante quand l'affaire de J. (le pire être humain qui avait jamais existé) lui avait soudain accaparé l'esprit. De toute sa jeune vie, c'était la pire blessure qui l'avait jamais frappée : elle lui avait envoyé une missive larmoyante à ce sujet qui était restée lettre morte. Sérieusement inquiète cette fois-ci, elle débarqua bel et bien chez lui... et on ne lui ouvrit pas. Elle n'avait pas hésité à mener son enquête auprès de voisins et de vagues connaissances communes desquels elle n'avait fini par obtenir qu'une seule information : oui, il était vivant et en bonne santé. Donc, que se passait-il ? Il avait fallu que Victoire ouvre le journal (geste dont Domi se dispensait habituellement) pour en avoir le cœur net. Elle avait poussé une exclamation et lui avait fait lire un article épouvantable au sujet de la mère d'Absolan (si on pouvait la qualifier de mère) et de ce qu'elle avait fait subir à son fils. Avec détresse et impatience, elle avait attendu la rentrée pour en savoir plus, à sa première apparition elle avait essayé de se jeter sur lui (en tout bien tout honneur, il n'y avait jamais eu que de l'amitié entre eux) et là... Rien. Il avait fait semblant de ne pas la voir et il s'était évaporé. Ce qui n'avait fait que porter son inquiétude à son paroxysme. Ainsi, elle tenta longuement de lui tendre des pièges desquels il réussit à s'extirper systématiquement à la dernière minute : cela avait été comme ça pendant tout le mois de septembre. Un véritable exploit, compte tenu du fait qu'ils partageaient nombre de cours à présent et qu'accessoirement il s'agissait de Domi avec son obstination légendaire. Mais la quantité de travail astronomique ne lui avait pas laissé beaucoup de répit, même à elle, en classe il semblait s'être abonné à des stratégies de Sioux pour éviter qu'elle parvienne à s'asseoir à côté de lui et le reste du temps il était un vrai courant d'air. Absolan n'était pas un simple camarade de classe, c'était l'un de ses meilleurs amis malgré leurs différences criantes, quelqu'un qu'elle aurait mis quasiment au même rang que les membres de sa famille. Aussi était-elle prête à tout pour l'extirper de sa gangue de silence.

Et justement, après une telle succession de journées moisies, elle avait décidé que ce petit jeu s'arrêtait là. Cette fois, dût-elle le suivre jusque dans sa salle commune et lui hurler dans les oreilles, elle allait le faire parler, nom d'une gargouille ! Compte tenu de son humeur, ce n'était probablement pas le meilleur moment pour tirer les vers du nez d'un meilleur ami sans doute traumatisé, mais Domi ignorait la subtilité et le côté calamiteux de la vie commençait vraiment à l'exaspérer.
À peine le professeur de sortilèges, M. Ural, avait-il annoncé la fin du cours que sa cible s'esquiva vers la porte à la vitesse d'un Vif d'or : mais elle était habituée à ce stratagème et le devança. Aussi rapide que sur son balai, elle bouscula quelques importuns sans prendre garde à leurs récriminations et sortit juste à temps pour le voir tourner dans un couloir.


— Absolan, reviens ! rugit-elle telle une jeune tigresse.

Elle courut à sa suite jusque dans le parc. Elle n'avait même pas de veste — avait-on mentionné qu'il pleuvait ? Elle allait le tuer.


— AB-SO-LAN ! NOM DE MERLIN !

Cette fois, il ne lui échapperait plus. Le surpassant à la course dans un sprint ultime plein de suspense, elle lui coupa la route et lui jeta un regard furibond ; elle n'hésita même pas à le retenir par les épaules.

— Ça suffit, maintenant ! Il pleut, je n'ai pas de veste, je suis en bonne voie pour attraper la crève, alors tu vas arrêter de m'esquiver ! Tu réalises que je me fais un sang d'encre pour toi depuis des mois ? Un "bonjour" t'aurait arraché la gorge ? Je SAIS ce qui s'est passé avec ta mère, j'ai lu le journal !

On aurait pu croire que des flammes allaient lui sortir des yeux, ses joues s'étaient empourprées sous l'effet de l'émotion.

HRP a écrit:
Comme tu le vois, j'ai pris pas mal de liberté par rapport au comportement d'Abso et aux détails des vacances, s'il y a une incohérence ou quelque chose qui te bug quelque part, n'hésite pas à me la signaler hesitating L'emploi du temps aussi : je ne sais pas quels cours Abso suit encore ? Désolée pour le temps de postage, j'espère que ça t'ira !
Invité
Invité
Anonymous
Profil
Infos

Sujet: Re: Singiiiiiin' in the raiiiin! [ft. Absolan]
Jeu 27 Avr - 17:13

Singiiiiiin' in the raiiiin!
une averse, c'est un millier d'éventuels arcs-en-ciel


9 octobre 2018

Maudite. Semaine. Pourrie.

Enfin, ce n’était que le début. Un mardi comme les autres, en tout cas c’était ce que le Serpentard c’était dis en sortant de son lit le matin. Mais aucune journée ne ressemblait aux autres depuis bien des mois. Il était parvenu à dormir, mais ce n’avait été que pour faire des rêves où il ressentait davantage l’angoisse qu’il n’en voyait des images. Comme si il était emprisonné dans sa propre tête sans parvenir à en sortir. Comme si il avait frappé à toutes les parois qu’il croisait sans que personne ne puisse l’entendre. Puis cet infime bourdonnement, qui devenait au fur et à mesure assourdissant, le rendant fou à chaque fois qu’il l’entendait. Il sentait quelque chose se rapprocher, sans parvenir à voir d’où cela venait, bloqué dans l’obscurité totale. Il se souvenait chercher une source de lumière tout en sachant qu’il n’y en avait aucune, la magie ne prenant pas effet dans cette prison, alors qu’en réalité elle était partout. Et le bourdonnement augmentait, encore et encore sans que l’adolescent ne parvienne à le fuir. Il se heurte à ses parois, se sent suffoquer, comme étranglé par l’obscurité qui l’entourait. Comprimé, il n’aurait su dire si c’était dans sa propre folie ou si quelque chose voulait vraiment s’en prendre à lui. Il sentit ses os craquer et s’entendit hoqueter en manquant d’air.

C’est alors qu’il s’était réveillé, trempé, ayant fait un bond dans son lit, après avoir effrayé Glory qui s’était endormie tout contre lui en ronronnant. Comme si son instinct animal avait sentis que son maître faisait un cauchemar. Mais elle s’était enfuie sous le lit d’un autre élève et camarade de chambre. Il ne lui restait que quelques vapes de son cauchemar, qui lui revint par vagues, sans qu’il ne parvienne à le comprendre. Il inspira profondément et expira de la même façon, se refusant de fermer de nouveau les yeux, ayant l’impression que cette sensation terriblement désagréable allait revenir l’assaillir. Le silence régnait dans le dortoir, en dehors des respirations lentes et apaisées de ses camarades de chambre. Il tendit l’oreille, n’entendit pas non plus d’activité en dehors de leur dortoir. Il patienta ainsi durant de longues minutes. Au-dehors, le soleil n’était pas prêt de se lever, puis Absolan sentit qu’il ne parviendrait pas à se rendormir – s’endormir tout court avait déjà été un exploit. Il rejeta sa couette et saisis sa baguette, accomplissant un léger moulinet du poignet vers ses chaussures. Un petit sortilège utile qu’il avait appris en lisant un ouvrage sur les sortilèges mineurs d’utilisation commune à la bibliothèque pour un devoir, qui lui permettait de protéger ses affaires des mauvaises farces de Yulrick. Et avant de connaître ce sortilège, il lui était régulièrement arrivé de se retrouver avec une agréable odeur d’œuf au fond de ses chaussures. Il termina de faire ses lacets, enfila ses vêtements pour la journée après être passé aux sanitaires du dortoir. Aller, aujourd’hui ça devrait être une bonne journée. Il revint près de son lit pour enfiler sa cape de sorcier, prendre son sac de cours et récupérer sa baguette qu’il avait laissée sur la table de chevet quand il entendit un bruit dans son dos. S’orientant vers l’un des lits à sa gauche, il entendit et vis Yulrick attraper Glory et la projet plus loin en râlant. La pauvre bête se cogna apparemment sur un coin de meuble puisque un faible mais audible miaulement se fit entendre.

« Putain Lestrange, dégage ton chat de mon… »
Il avait déjà fondu sur lui.

« Qu’est-ce que tu fous ?! »

Et l’adolescent vit tellement rouge qu’il ne vit pas son point partir. Une étrange impression de déjà-vu avec Prescott l’année passée. S’écartant de la couche de cet abruti, Absolan sortit du dortoir après avoir récupéré Glory.

« Tu perds rien pour attendre Lestrange ! » entendit-il en fermant la porte. Bien, il devait avoir réveillé la moitié du dortoir masculin à beugler comme ça.

**

Le cœur encore battant, Absolan n’avait pas lâché Glory depuis qu’il avait quitté la Salle Commune. Tout c’était passé rapidement, et à bien y réfléchir il trouvait tout ça ridicule. Mais il trouvait son acte justifié. Cet imbécile c’était attaqué à son animal, et c’était une grossière erreur. L’adolescent était tellement à cran, depuis ces vacances d’été désastreuses. Finalement, cette journée n’allait pas être si bien que cela.
Il demeura avec Glory jusqu’à ce que les premiers élèves commencent à arriver devant la salle du cours de Sortilèges dans laquelle il s’était assis. Il finit par relâcher son animal après s’être bien assuré qu’elle n’avait rien du tout. Elle fila, partant certainement rejoindre la Salle Commune, puisqu’elle en sortait rarement, en général. Les élèves commencèrent à arriver dans la salle de classe, doucement puis rapidement. Absolan occupait une table dans le fond de la salle, autrement dit les places les plus convoitées des élèves de façon générale. Il soutint le regard haineux de Yulrick qui passa à quelques tables de la sienne, une joue un peu plus gonflée que l’autre. Le jeune Lestrannge lui servit un sourire tout à fait hypocrite, comme si il croisait son meilleur ami. Enfin, il ne fallait pas trop exagérer : la moquerie se lisait clairement sur le visage du Serpentard. Il n’avait jamais agit comme cela auparavant, s’étant contenté d’ignorer jusqu’aux tyrannies de Yulrick depuis le mois de septembre. Ce dernier parus surpris, puis s’installa à côté de l’un de ses sbires. Puis ce fut au tour de Dominique de se glisser parmi les élèves, et il sentit son regard assassin se plaquer contre lui sans avoir besoin de tourner la tête. Il sortait ses affaires, mimant d’être occupé au moment où elle aurait certainement pu le saluer. Il ne saurait pas expliquer pourquoi il évitait tous ceux qui lui étaient chers depuis le début de cette année. Il savait qu’il avait changé, mais ne se comprenait plus, ne se reconnaissait plus.

Il passa le cours à penser à tout sauf à son sortilège de lévitation. Résultat, quand il du à son tour pratiquer le sort, cela se solda par un échec monstrueux, mais comme tout le monde pratiquait au même moment, cela passa inaperçu. Il n’y eut qu’une œillade furtive de sa voisine de table, qui devait sûrement penser qu’il était un bien piètre sorcier pour ne pas réussis un sortilège aussi simple de réalisation. C’est ainsi que lorsque le cours s’acheva, il fila comme une flèche en dehors de la salle, bien qu’il se trouvait dans le fond de cette dernière. C’était un art qu’il pratiquait depuis septembre maintenant, alors il avait gagné niveau rapidité, si on observait ça sous forme de jeu. Il avait pris la direction du parc d’un pas déterminé et surtout pressé. Tant et si bien que le premier appel de Dominique se fondit avec la cohue d’élèves qui sortaient de cours.

Il pleuvait dehors, mais l’adolescent s’en moquait. Il ne passa même pas la capuche de sa cape de sorcier, bravant la pluie comme un chat qui n’avait pas peur de l’eau. Sortant de sa rêverie par un cri féminin dans son dos, il continuait sa route mais fut bientôt bloqué par une bombe à retardement rousse qui voulait lui exploser au visage. « Ça suffit, maintenant ! Il pleut, je n'ai pas de veste, je suis en bonne voie pour attraper la crève, alors tu vas arrêter de m'esquiver ! Tu réalises que je me fais un sang d'encre pour toi depuis des mois ? Un "bonjour" t'aurait arraché la gorge ? Je SAIS ce qui s'est passé avec ta mère, j'ai lu le journal ! »

Visiblement, le jeu – qui n’en était pas un – avait assez duré à son goût. Il s’était largement douté qu’elle finirait par le coincer un jour mais c’était contenté de ne plus y penser au bout d’un moment, en se disant qu’elle finirait peut-être par lâcher l’affaire, sans être parvenu à s’en convaincre lui-même. Il connaissait bien assez Dominique Weasley pour savoir que quand elle voulait quelque chose, elle ne lâchait pas le morceau tant qu’elle ne l’aurait pas, que ce soit par réel intérêt ou par fierté. « Bonjour. » parvint-il à articuler, un peu sèchement. Un peu surpris aussi certainement. Qu’est-ce qu’elle faisait là, plantée devant lui en pleine averse ? Imbécile, peut-être parce que c’est ton amie et que tu l’as royalement ignorée pendant tout ce temps ?! Mais il fronça légèrement les sourcils à ses derniers mots, ses yeux d’un bleu-gris acier, paraissant bien plus froids et transperçants avec les reflets grisonnants du ciel, se plantèrent dans ceux, plus chauds mais surtout enflammés de la Poufsouffle. « Tu as lu le journal ? Comme tout le monde. Tout le monde est au courant. » Il se retint d’une réplique acerbe. Bordel Absolan, pourquoi t’agis comme ça avec elle ? « Et je n’ai pas pu envoyer de lettres à qui que ce soit, cet été. » Comme si ça allait suffire comme excuses. Comme si cela ne faisait pas déjà deux mois qu’ils étaient revenus à Poudlard. « Et j’ai eu besoin... d’être un peu seul. » Maigres explications. Pas l’ombre d’un sourire non plus. Juste un regard figé au milieu de la pluie.

copyright acidbrain
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Walking on the cold sun [Absolan]
» cellar door [PV Absolan]
» Absolan Lestrange [Validé]
» Idées Noires | Absolan
» absolan • back in black.

Singiiiiiin' in the raiiiin! [ft. Absolan]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: