Sujet: Re: fait de nos âmes, une aquarelle // (ft. violette b.)
Lun 12 Fév - 11:10
"Fait de nos âmes une aquarelle"
Une aquarelle n'est pas une histoire, c'est la traduction d'une sensation, d'un souvenir, d'un état d'âme. - Hugo Pratt
« Il vaudrait mieux pour toi de nous donner ce qu'on veut. Maintenant. » dit un cinquième année qu'elle ne connaissait pas, du moins pas personnellement, elle l'avait déjà vu auparavant, sa maison n'était pas visible sur ses vêtements. Comment s'était-elle retrouvée dans cette situation ? Bonne question ! A vrai dire elle ne le savait pas elle-même. Vous savez quoi ? Reprenons depuis le début.
Samedi Matin - Quelques heures auparavant.
C'était le week-end et la jeune serdaigle était dans sa salle commune depuis quelques temps déjà. A vrai dire, depuis la veille. Elle avait eu un de ses nombreux et invraisemblables cours de soutien en Sortilèges qui s'était terminé peu de temps avant le couvre-feu. Trop fatiguée d'avoir monté un nombre incalculable de marches pour se rendre dans la Tour, elle avait décidé de prendre l'une des couverture posée dans un coin et d'hiberner sur un canapé près de la cheminée. Les premiers étaient descendus aux environs de neuf heures et elle avait décidé de monter dans son dortoir rapidement pour troquer son uniforme froissé par une tenue plus confortable. Elle voulait aller peindre. Elle enfila une robe bleu pastel en laine, une paire de collant de la même matière et sa cape d'hiver avant de lancer un sortilège informulé pour réduire sa toile blanche et son matériel d'aquarelle qu'elle rangea dans sa poche. La rousse se saisit de son tablier et sortit discrètement pour ne pas réveiller les autres.
Dans les couloirs, les personnes présentes étaient peu nombreuses, si ce n'était casi-absentes, mais cela l'arrangeait. Elle préférait être seule lorsqu'elle peignait, du moins lorsqu'elle ne peignait pas autrui. Elle aimait cette forme de solitude, si l'on pouvait appeler ça ainsi, elle ne se considérait pas réellement comme une personne solitaire. Elle avait ses pinceaux, ses palettes, ses toiles, elle avait des amis précieux qui ne la quitterait sans doute jamais.
Violette s'était installée dans le parc du château, elle n'avait pas très faim de toute manière et sauterait sans doute le déjeuner également. Elle aimait le printemps qui pointait le bout de son nez, pas autant que l'automne, mais tout de même. Les bourgeons naissant, les animaux pointant le bout de leur nez, les arc-en-ciel, tout lui inspirait l'aquarelles et ses couleurs pastelles. Devant la jeune rousse se trouvait un paysage étincelant, le givre de l'hiver ne s'était pas totalement envolé et les gouttes tombaient d'un rythme lent sur une fleur solitaire au pied du chêne lui donnant sa source. Elle trempa son pinceau dans un marron pur et clair et commença son oeuvres. La première aquarelle du printemps et elle peignit sans s'arrêter, presque hors du temps... Jusqu'à ce qu'une bande d'idiots viennent l'interrompre, attrapant son pinceau. Violette jete un regard noir à celui qui venait d'interrompre son élan artistique, mais surtoutà celui qui tenait son pinceau dans sa main. « Tu sais que c'est notre territoire la rouquine ? » dit le plus grand d'une air mauvais. « Tu veux rester ? Tu dois payer. » dit un brun. «Tu ne voudrais pas que je le casse, si ? » dit le voleur de pinceau. « Il vaudrait mieux pour toi de nous donner ce qu'on veut. Maintenant. » repris le dernier, un blond.
Retour au présent.
La Serdaigle n'eut pas le temps de rétorquer que son sauveur arriva, malgré tout elle ne s'était absolument pas à voir le jeune Serpentard à cette place. Elle ne lui avait jamais vraiment parlé et ils n'étaient pas plus proche que ça, mais Lottie connaissait chaque point de sa morphologie. Bizarre ? Oui. Mais logique. Tout s'expliquait simplement, elle avait toujours apprécier la côté photogénique de son camarade et avant même qu'elle ne s'en soit rendu compte elle avait commencé à le dessiner. Il était en quelques sortes son modèle inconscient de son poste. Les garçons se jaugeaient de haut en bas. La bande d'idiots abandonna. « Ca ne se passera pas comme ça la prochaine fois, rouquine. » dit le voleur de pinceau en le lui lançant. Violette l'attrapa au vol et se retrouva avec un liquide vert sombre sur les mains.
« T'as le don. Que dis-je. T'as la malédiction de te retrouver dans des situations comme celle-ci. T'es un peu le mixte de Charlie Chaplin et Jim Carrey. Comique et absurde. » lui dit-il avec un air... Désespéré peut-être ? Ou agacé, peut-être ? Elle n'arrivait pas réellement à l'analyser, mais ne pu s'empêcher de sourire à sa remarque, le regard moqueur. Assise sur son tabouret elle posa son pinceau et s'essuya les mains dans son tablier mauve. Violette se saisit de sa baguette et de son bloc note, elle tapota deux fois dessus et le tendit au jeune homme : quelques lignes dorées apparurent. « Une malédiction ? Tu y vas un peu fort, non ? Je sais pas si je dois être fière d'être comparée à Chaplin ou outrée d'être comparée à Carrey... » avait-elle écrit. La demoiselle avait appris il y avait de cela deux ans à coucher ses pensées sur papier d'une manière rapide et simple à première vue, mais il lui avait fallut presque 4 mois pour parvenir à des résultats un tant soit peu concluants. Elle observait Saad décryptant les quelques lignes sur papier, elle aimait beaucoup voir les réactions des gens à qui elle n'avait jamais parlé devant son calepin.
Code by Sleepy
Hors-jeu:
Désolée du retard, je l'avais laissé dans le fin fond de mes brouillons ! Et je crois que je me suis un peu trop emportée... -_-'