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Le corbeau et le furet. | Aylen Nott [Abandonné]

Cassiopea
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Sujet: Le corbeau et le furet. | Aylen Nott [Abandonné]
Lun 7 Sep - 22:43

Feat. Aylen

Le nez réfugié contre le doux tissus d'un plaid au parfum charmeur, Cassiopea Sinisto se tenait là, le dos arrondit, presque en boule, et arborait un sourire apaisé qui témoignait aisément que les mésaventures passées ne l'avait pas autant traumatisé qu'on aurait pu le penser. La quiétude et une once de gaité avait chassé la peur précédemment encourue et ce, sans grande peine semblait-il ; après tout, Cassiopea ne connaissait pas la rancune, elle pardonnait assez vite bien qu'il était certain qu'elle adopterait à présent un comportement plus prudent aux abords d'une chevelure enflammée...
Cependant, l'heure n'était pas aux techniques de fuite et autres stratagèmes sournois que notre brunette devraient élaborer par le futur, mais bel et bien aux...

—...'Scuits ...

Certes, le discourt de Cassiopea n'était que peu intéligible mais il prit tout son sens lorsque la demoiselle se retourna sans un bruit et confronta son odorat taillé pour la recherche de nourriture en direction des biscuits qui lui faisaient face. Une tasse les accompagnaient, et, au parfum délicieux qui s'en échappait, Cassiopea comprit bien assez vite qu'il s'agissait d'un thé soigneusement préparé. Alors, émergeant de sa torpeur avec un peu de difficulté, Cassie affronta d'un regard stupéfait l'environnement qui lui faisait face.
Où était-elle ?
Elle se redressa à demi pour laisser son regard dominer l'un des accoudoirs du canapé, et n'aperçu tout d'abord pas la présence perchée non loin de là, trop absorbée par la découverte d'un lieu qu'elle ne connaissait pas, néanmoins, lorsque l'ombre poignarda de son regard perçant l'Intruse à la chevelure d'ébène, cette dernière tenta de lui tendre la main comme pour l'inciter à venir mais... Ouais non, les chats n'aimaient décidément pas Cassiopea ...
Alors, s'allongeant doucement sur le canapé, silencieuse, Cassiopea tenta de se remémorer ce qu'il s'était passé... Aylen, la course, le troll, le feu.. La course... L'arbre... Plus rien.
Ok...
Donc, deux options s'offraient à elle ; soit elle était chez sa collègue, soit elle avait bu beaucoup, beaucoup trop de bière au beurre la veille et avait imaginé tout ça...
Deuxième solution, deuxième solution ...

Une odeur de Bergamote s'éleva et Cassiopea ne trouva pas mieux que de simuler le sommeil, retrouvant alors sa position de demi-boule. Cependant, la curiosité piquée par tous ces pas qui progressaient dans la pièce, Cassiopea ouvrit un oeil et se confronta au corps à demi-vêtu d'une rouquine au teint de nacre. Et, pour une fois, Cassiopea ne souffla pas. Son regard était, à vrai dire, ancré sur les cicatrices qui trouvaient peu à peu refuge sous les vêtements qu'Aylen enfilé, mais trop tard, le professeur de potion les avaient fermement imprimés au creux de son esprit. Alors, contemplant l'ajustage des vêtements de sa collègue durant de longues secondes, Cassiopea vint tendre sa main gauche en direction de la table afin de se munir d'un biscuit, gênée. Elle porta donc le cookies à ses lèvres sans pour autant parvenir à garder son regard bas ; Dissident, il s'accrochait bien trop souvent aux hanches d'Aylen Nott avant de remonter à la manière d'un serpent le long de sa colonne vertébrale et terminer sa course sur les épaules, la nuque, et bientôt le visage de la demoiselle à la chevelure éclatante.

Cassiopea resta donc là, incapable de prononcer le moindre mot ou de croquer le cookie en suspension devant ses lèvres. Néanmoins sa discrétion pris brusquement fin lorsque, armée d'une énième maladresse, Cassiopea manqua de renverser la tasse de thé qu'elle rattrapa avec précipitation de sa main droite. Elle s'efforça alors de taire le couinement instinctif qui suivait le contacte de sa peau avec un liquide brulant, et accorda un sourire forcé, mi-gêné mi-désolé, à l'intention de celle qui semblait être la maîtresse des lieux.
Le professeur de potion prit donc une position plus convenable, assise, et sentit ses joues se colorer doucement afin d'imiter peu à peu la pivoine, si bien que, trop gênée, elle fut totalement incapable de relever le regard en direction d'Aylen Nott. Alors, comme pour lutter contre cette gêne qui s'emparait peu à peu d'elle -qui étant sans doute motivée par le fait que sa collègue avait été surprise durant son habillement-, la brune s'efforça d'engager la conversation.

—Erm.. B-bon... Jour ?

On était bien en journée n'est-ce pas ?
Décidément, Cassiopea n'avait plus véritablement de repère, aussi bien temporel que spaciale, et l'image de sa collègue en plein habillement n'aidait en rien notre jolie brune retrouver ses esprits.
Pride pour Epicode
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Sujet: Re: Le corbeau et le furet. | Aylen Nott [Abandonné]
Jeu 10 Sep - 0:38


Le Corbeau et le Furet


Ramener Cassiopea jusqu'au château après qu'elle se soit évanouie n'avait pas été une mince affaire, mais ce ne fut pas le pire. Non, le pire fut qu'elle dû traverser le parc de Poudlard, puis le Hall d'Entrée pour enfin descendre dans les cachots et rejoindre ses appartements, car il était hors de question de devoir monter dans les tours. Et puis même si elle l'avait fait, elle n'était pas certaine qu'elle aurait pu trouver comment ouvrir les appartements de sa collègue, ça aurait donc été un effort probablement bien inutile.
Pour pouvoir passer tranquillement, elle avait passé le corps de sa collègue sous une couverture et fait croire aux élèves curieux qu'il s'agissait d'un projet de métamorphose personnel.
Elle avait menti sans sourciller cette fois-ci, contrairement à ce qu'elle avait fait face à Eoin.
Maintenant qu'elle y repensait... Non, il ne valait mieux pas. Elle enferma ses pensées au fin fond de son esprit et se contenta de rentrer chez elle avec sa collègue endormie pour s'occuper d'elle comme il le fallait.
Non Luma, pas de cette façon.
Dans tous les cas, une fois rentrée elle installa Cassiopea sur son canapé, l'allongeant après avoir retiré la couverture d'elle. Après ça, elle commença à examiner sa collègue, faisant venir à elle grâce à sa baguette une trousse de premier secours. Elle appliqua de l'essence de murlap sur les mains égratignées sévèrement après les avoir nettoyé puis les entoura d'un bandage. De là, il n'y avait pas grand chose d'autre à faire, à part se débarrasser de l'odeur de fumée qu'elle portait sur elle et de la saleté sur ses habits qui allait bientôt envahir son canapé. Autant dire qu'Aylen préférait éviter tout ça.
Ceci fait, elle remit une couverture sur Cassiopea.
Elle allait la laisser se reposer.

Elle se redressa et alla ranger la trousse de soin. Elle se dirigea ensuite vers sa petite cuisine où elle prépara un thé et des biscuits sur un plateau qu'elle apporta jusqu'à la table basse. Il devrait permettre de conserver le thé à bonne température, ainsi que les biscuits.
De là, elle partit vivre sa vie, se rendant dans la salle de bain pour prendre une douche et délasser ses muscles sous l'eau chaude. Elle resta sous l'eau un certain temps une fois qu'elle se fut lavée, descendant doucement la température pour calmer la légère douleur qu'elle ressentait au niveau de sa cicatrice sous le sein droit.Les entrelacs qu'elle formait n'étaient clairement pas naturels. Elle massa aussi celle qui prenait un certain espace dans son dos, la peau sous la pulpe de ses doigts possédant une texture des plus particulières.
Elle ne s'y attarda pas toutefois.
Elle y était habituée.
Finalement, elle coupa l'eau, ramena ses cheveux en arrière en les tournant afin de les dégorger de ce qu'ils retenaient. L'éclaboussure retentit dans la pièce alors qu'elle quittait finalement l'espace de la douche pour s'enrouler dans une serviette.
Des habits. C'est ça qu'elle avait oublié de prendre.
Bon.
Elle se sécha rapidement les cheveux à l'aide d'une serviette plus petite avant de quitter la salle de bain, traversant son salon dans la pénombre. Seuls les rayons qui parvenaient à traverser les eaux épaisses du lac parvenaient à éclairer la pièce, lui donnant un aspect quelque peu fantomatique. Elle ne voulait pas allumer la lumière complètement pour ne pas déranger le sommeil pour le moment réparateur de Cassiopea.
Elle traversa la pièce puis arriva jusqu'à sa chambre, où elle trouva dans ses placards de quoi s'habiller, ce qu'elle commença à faire. Sous-vêtements, pantalon et elle dû retourner jusqu'à la petite cuisine pour arrêter la bouilloire sifflante, non sans prendre son haut avec elle pour finir de s'habiller.

Sous la lumière de la cuisine, son corps se dessinait avec une précision ciselée, comme si elle avait été taillée dans un marbre à la finesse exceptionnelle. Pourtant, des défauts venaient taillader violemment la perfection de ce corps.
Depuis le canapé, Cassiopea pu admirer principalement son dos dont la peau laiteuse était ainsi barrée par un large banc d'épiderme à l'aspect parcheminée, résultat d'un sort qui lui ne disparaîtrait jamais de la mémoire de la femme qui en portait la marque. Dans le haut de son bras droit, trois traces de griffures laissaient penser à un affrontement avec une créature qui n'avait pas tourné au mieux. L'aspect d'ivoire et presque invisible par rapport au reste permettait de deviner qu'elle remontait à bien loin, probablement ses débuts de carrière.
Et puis lorsqu'elle leva les bras, étirant ses muscles dans un jeu d'ombre du plus bel effet, pour mettre son haut, elle dégagea à la vu de celle qui épiais une marque mouvante aux couleurs de galaxies lointaines. Un aspect malsain se dégageait toutefois des fils qui s'étiraient sur sa peau touchée par une malédiction qui aurait dû la tuer si personne n'avait été là pour la sauver, et on pouvait deviner une implantation plus profonde que les autres. En regardant bien, on pouvait apercevoir un mouvement de celle-ci, comme si elle tentait de s'étendre sans jamais y parvenir.
Du reste, la silhouette fine mais tonique et les cheveux roux qui tombaient follement autour de ses épaules et de son visage donnaient un certain attrait au corps à moitié dévoilé de la femme mutilée.
Lorsque finalement son haut la cacha entièrement, elle baissa le regard sur le furet qui venait d'observer et tentait de se cacher.
Aylen laissa un soupir lui échapper.
Elle aurait dû être plus prudente.
Enfin...

Elle se servit son propre thé rapidement. Comment engager la conversation en cet instant ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Mais elle n'avait pas non plus vraiment le choix.
Son thé servit, elle s'avança vers le petit salon aménagé, s'asseyant sur le fauteuil installé perpendiculairement, où son chat se tenait plus tôt. Celui-ci se tenait désormais sur le dossier du canapé qu'il occupait presque entièrement, observant l'invitée de sa maîtresse. L'attitude gênée de celle-ci laissait penser qu'elle avait certainement vu plus qu'elle ne le devrait.
Par où commencer ?
Elle inspira profondément.
« Bonjour, en effet, » confirma-t-elle en premier lieu. « Vous n'avez pas dormi tant que ça, sans doute une petite heure tout au plus. »
Elle posa sa tasse sur la table basse et leva les yeux sur Cassiopea.
Hm.
Devrait-elle...
« Est-ce que... »
Non.
Elle se retint au dernier moment de l'interroger.
Elle resterait professionnelle et n'amènerait pas le sujet à moins que sa collègue ne le fasse.
« Comment vous sentez-vous, Cassiopea ? Mieux ? Ou toujours un peu sous le choc ? N'hésitez aps à manger les cookies, ils sont là pour ça. Le thé devrait également vous aider à récupérer. »
D'un claquement de doigt, une lumière tamisée éclaira la pièce. Rien de très agressif, juste de quoi ne pas les laisser dans la pénombre et permettre d'observer ce qui les entourait.
C'est à dire des meubles luxueux et de nombreuses bibliothèques, le tout aménager de façon à obtenir un petit salon en face de la cheminée, un coin lecture à l'abri des regards sous la grande fenêtre donnant sur le lac avec quelques plantes et le reste.
Aylen reporta son attention sur Cassiopea.
« J'ai soigné vos mains, aussi, mais si vous sentez que vous avez mal n'hésitez pas à les faire regarder par l'infirmière. »



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