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Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]

Sarah A. Collins
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Sujet: Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]
Mer 23 Sep - 1:07
Septembre 2017 - 22h00

Sarah se massait les tempes, luttant contre la migraine qu’elle sentait arriver. Deux heures qu’elle corrigeait des copies ! Elle en venait à se demander si ça n’était pas plus simple d’enseigner à des veracrasses. Elle allait proposer un échange à Hagrid.
Avec un soupir, elle piocha un sandwich dans son assiette et le mordilla sans grande conviction, avant de se repencher sur la pile de parchemins. Elle ne donnait pas beaucoup de devoirs à ses élèves, après tout ils avaient bien assez à faire avec leurs hormones, mais leur stupidité l’étonnait toujours. Forcément quelques uns sortaient du lot en évitant d’écrire des bêtises mais tous se limitaient à ce que la consigne donnait. Quand est-ce qu’ils allaient se décider à s’intéresser à la magie, ce petit truc qui les aidait dans la vie de tous les jours ? Il y avait des livres incroyables et pourtant ils lisaient tous les mêmes… Elle eut un petit mouvement d’exaspération et décida de laisser ces maudits parchemins pour la soirée. Elle reprit un sandwich, fit disparaitre l’assiette d’un mouvement de baguette et prit l’un de ses anciens rapports. Elle se souvenait qu’elle avait notifié quelques informations intéressantes mais elle ne savait plus dans quel rapport.
Une fois le sandwich fini, elle se décida à partir. Elle ne trouvait rien et une bonne nuit de sommeil n’allait pas être du luxe. Depuis combien de temps n’avait-elle pas dormi huit heures d’affilées, trop prises dans ses activités ? Il fallait qu’elle trouve un moyen d’émerger de temps en temps de ses idées. Elle en avait trop et n’arrivait pas à se poser, à s’octroyer une pause. Ca et la fonction d’enseignante, c’était la potion gagnante. Heureusement qu’elle n’avait pas obligation de manger avec les veracrasses, elle aurait été virée depuis longtemps. Les rares fois où elle dînait dans la Grande Salle, c’était une perte de temps totale. Malheureusement elle ne pouvait échapper aux différents banquets. Trêve de rêverie, ce n’était pas le lieu ni le moment.
Elle éteignit le feu de la cheminée et enfila sa robe de sorcière par-dessus son tailleur. Elle cherchait le reste de ses affaires dans le fouillis monumental de son bureau quand quelqu’un frappa. Jetant un coup d’œil à sa montre, elle alla ouvrir la porte. Devant elle se tenait Aylen Nott, sa collègue en charge de la métamorphose.

« Je partais. »

Elle l’avait déjà croisé dans la journée alors autant éviter les ronds de jambes. Voyant sa collègue déterminée à ne pas partir, surprenant de sa part tiens, elle se décala sur le côté pour la laisser passer et referma la porte en levant les yeux au ciel. Elle s’installa à son bureau et lui fit signe de s’asseoir sur la seule chaise de libre, ne croulant pas sous le bazar. N’allez pas croire qu’elle allait lui proposer du thé, d’abord elle n’avait plus de tasses propres et ensuite moins elle voyait Aylen mieux elle s’en portait.
Elle soupira en pensant à son lit et les quelques livres de chevet qui l’accompagnaient.
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Sujet: Re: Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]
Jeu 24 Sep - 19:39


Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez !


Aylen avait longuement réfléchit à ce qu'elle allait dire en amont.
Allait-elle se montrer direct et franche, comme elle avait l'habitude de l'être, ou bien tourner un peu autour du pot pour amener le sujet avec douceur et tact ? Les deux méthodes avaient leurs avantages et leurs inconvénients, pour être honnête. La femme ne savait juste pas exactement comment s'y prendre avec sa collègue.
D'un côté, elle n'avait pas envie d'envenimer plus les choses que ça, surtout si elles devaient travailler des années ensemble, de l'autre... elle avait trente-cinq ans et lui en voulait toujours après toutes ces années. Il y avait prescription bon sang, en plus ce n'était pas comme si elles avaient été proches à l'époque et qu'elle l'avait trahi ou quoi que ce soit d'autre.
Dans tous les cas, Aylen voulait lui parler.
C'est ainsi qu'elle se retrouva à frapper à la porte de l'appartement de la femme à vingt deux heures.
Ce n'était pas une heure des plus raisonnables, toutefois elle savait qu'il y avait peu de chances qu'elle la loupe malgré tout.
Le soucis de beaucoup d'intellectuels était en effet leurs heures de travail hasardeuses.

La porte s'ouvrit sur sa collègue qui sembla surprise de la trouver là.
Comme si elle ne se doutait pas que ça finirait de cette façon un jour ou l'autre.
« Bonsoir Sarah, » salua-t-elle poliment.
La rousse haussa un sourcil lorsqu'elle lui dit qu'elle allait partir. He bien non, elle partirait plus tard. Aylen changea de pied d'appui et croisa les bras, indiquant clairement son désir de discuter maintenant. Cela suffit apparemment à faire changer d'avis la femme face à elle, car après un instant elle finit par se pousser pour la laisser pénétrer dans le bureau, la cape de sorcière de la femme volant dans son sillage alors qu'elle entrait.
Elle pinça brièvement les lèvres.
Comment pouvait-on travailler dans ces conditions ?
Peu importe, ce n'était pas son problème.

Elle alla s'asseoir sur la chaise qu'on lui proposait, posant ses mains sur ses genoux calmement. Elle releva le soupir et haussa un sourcil.
« Vous pourriez au moins faire semblant d'être heureuse de me voir, » plaisanta d'un ton sérieux Aylen. « Toutefois, si ça peut vous rassurer, je ne suis pas plus ravie que vous d'avoir à me trouver ici à vous parler. » Bon, ça, c'était dit. On pouvait facilement deviner quelle méthode la femme allait emprunter. « Je vais être honnête et ne pas y aller par quatre chemin afin de ne pas perdre de temps en simagrées. » Le ton restait toutefois détaché et poli, comme toujours avec Aylen.
« Voyez-vous, votre comportement avec moi ne m'a pas échappé, et si je n'ai rien dit l'année dernière, pensant que vous serez suffisamment adulte pour que ça vous passe, je constate que ce n'est pas le cas. »
Ah ça, pour ne pas y aller par quatre chemins...
« Aussi, et bien que je ne doute pas que ça vous amuse grandement, je trouve particulièrement désagréable votre attitude et apprécierais que vous passiez outre votre rancune. Je suis à Poudlard pour enseigner, pas pour jouer à votre petit jeu de piques, quand bien même je le trouverais certainement charmant si je m'y mettais à mon tour. »
Evidemment, ça ne serait charmant que pour elle.
Il était très peu probable que Sarah apprécie.


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Sujet: Re: Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]
Ven 25 Sep - 18:05
Sarah se mordit la lèvre, un peu mal à l’aise et posa son regard sur sa collègue. Visiblement Aylen avait décidé de l’attaquer de front. A quoi s’attendait-elle en venant lui rendre visite à 22h ? Un calin et une histoire peut-être ? Elle haussa un sourcil, si elle n’avait pas envie d’être là, elle aurait pu s’abstenir de venir. La soirée n’en aurait été que plus agréable pour chacune. Pour quelqu’un qui voulait éviter les simagrées, elle en faisait beaucoup trop au goût de l’ancienne Serdaigle.
La suite la fit se raidir, comment osait-elle l’insulter ainsi ? D’accord elle avait fait quelques remarques un peu acerbes les rares fois où elles avaient discutées, mais rien ne justifiait l’arrogance avec laquelle la directrice des serpents s’adressait à elle. La menace à peine voilée lui fit lever les yeux au plafond mais la laissa finir.

« Je n’ai jamais été insultante ou méprisante, contrairement à vous ce soir, Aylen. »

Le ton était ferme et neutre. Elle avait tout à fait le droit de ne pas apprécier certains de ses collègues. A partir de maintenant, il n’y aurait plus de piques. Non pas par complaisance mais pour éviter de laisser libre cours à sa colère. Elle n’avait jamais entravé les recherches de sa collègue, ne lui avait jamais menti en connivence avec son supérieur et ne l’avait pas laissée s’inquiéter alors qu’une Langue de Plomb a des choses plus importantes à faire que d’envoyer un hiboux à son chef pour demander où était passée sa Baby-Sitter. Rien que d’y repenser sa mâchoire se contracta. Ca avait été l’un de ses derniers travaux au département des Mystères et le mensonge de son chef n’y était pas pour rien. Elle avait besoin de se sentir en confiance pour travailler sur des sujets aussi complexe et dans un secret aussi absolu.
Se transformer près d’un site aussi instable aurait pu fausser les recherches et donc son travail, mettre en danger des heures d’études de manière irréversible. Mais ça l’auror ne l’avait pas vu évidemment. D’ailleurs même Sarah n’avait aucune certitude. Elle n’avait pas remarqué de changement mais elle n’avait su qu’une animagus se baladait près de son terrain qu’une fois l’étude finie et rendue.
Cependant, elle ne voulait pas lâcher la bride à sa colère. C’était trop dangereux devant une ancienne Serpentard, il fallait rester froide et neutre. A moins de vouloir que cela se retourne contre soi, mais Sarah n’en avait aucune envie. Elle aimait sa petite tranquillité. Tout ce qu’elle voulait c’était rentrer chez elle et dormir. Elle était fatiguée et affronter quelqu’un d’autre l’épuisait.

« Vous savez très bien pourquoi je ne vous apprécie pas. Votre comportement a été inconscient. »

Elle avait gardé son ton froid mais une certaine lassitude s’entendait. Elle n’aimait pas parler, elle n’aimait pas interagir dans ce genre de conversations. Détachant son regard d’Aylen, elle commença à ranger, histoire d’occuper ses mains, en résumé elle empilait les parchemins, collant les cours des premières années avec les cinquièmes. Ca ne pouvait pas être pire que l’état actuel : tout mélangé mais pas en pile.[/b][/b]
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Sujet: Re: Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]
Lun 28 Sep - 13:08


Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez !


Elle n'avait jamais parlé ni d'insulte ni de mépris, elle avait juste relevé un comportement inapproprié et tenait à ce que Sarah rectifie la chose et grandisse un peu grâce à ça. Car ce n'était pas sa place de juger son comportement, autant aujourd'hui qu'à l'époque. Cela signifiait remettre en question les décisions de leurs deux supérieurs de l'époque : celui d'Aylen et celui de Sarah. Et les deux avaient été lus que compétents dans leurs travaux durant des années. Ce n'était pas leur faute si la brune faisait des caprices qui provoquaient ensuite des événements mettant en 'danger' les recherches qu'elle effectuait.
Ce qui ne fut pas le cas, bien sûr, puisque les animagus ne maintiennent aucune magie une fois transformés, et ne peuvent donc pas perturber le site qu'elle étudiait.
Et après ça c'était Aylen qui agissait de façon stupide. Sarah face à elle semblait visiblement oublier que l'ancienne auror était une experte en métamorphose et savait ce qu'elle faisait à ce moment là.
Mais apparemment elle était trop vexée de s'être faite avoir pour voir au delà du bout de son nez et pour raisonner logiquement sur le sujet. Elle ne voyait donc pas en quoi pour sa part elle était méprisante et insultante, car Sarah se comportait bel et bien comme une adolescente – un de ceux qu'elle méprisait elle – à tenir rancune après cinq ans.
Elle ne faisait qu'énoncer une vérité.
Et elle leva les yeux à l'excuse que se donnait Sarah.

« Et ? Quand bien même ça aurait été le cas – et ça ne l'était pas car il se trouve que vous n'êtes pas la seule à avoir un cerveau – cela s'est produit il y a cinq ans. Il y a prescription. »
Si Aylen pouvait comprendre en un sens la colère de sa collègue, elle ne comprenait pas que celle-ci ne se soit pas apaisée avec le temps, surtout dans la mesure où ça n'avait au final pas affecté ses recherches, ni sa carrière.
Et pour sa part Aylen avait compris certaines choses sur elle-même à ce moment là.
Mais c'était une autre histoire.
« Surtout que vous semblez oublier une chose dans vos croisades à mon égards. » Elle ne voyait pas comment qualifier autrement les attaques personnels de la professeures qui arrivaient chaque fois qu'elles se trouvaient seule dans une même pièce. Un phénomène régulier puisqu'elles fréquentaient souvent toutes deux la bibliothèque et ses réserves. « Nous enseignons deux matières qui demandent un minimum de coordination sur le programme , avec la Défense Contre les Forces du Mal et les Potions. »
He oui, ces matières étaient certes particulièrement différentes, mais certaines notions demandaient à être apprises avant d'autres d'une matière différente pour faire fonctionner les choses. Et cela demandait donc de la coordination.
« Et que vous placiez votre petite vendetta avant l'apprentissage des élèves... m'ennuie quelque peu dira-t-on. »

Tout en parlant, elle avait observé Sarah ranger.
Son manque d'organisation était flagrant. A se demander comment elle avait bien pu mener de quelconques recherches jusque là.
Aylen restait en tout cas calme dans ses propos, et toujours polie, bien qu'il était clair qu'elle comptait mettre les choses à plat ce soir, et que si ça ne fonctionnait pas, la guerre serait ouverte entre les deux enseignante. Car si elle avait laissé les choses se faire l'année précédente, elle ne comptait pas laisser ceci perdurer.
Elle n'avait pas que ça à faire de soigner l'égo blessé de Sarah.
Elle avait trop de responsabilités dans Poudlard pour ça désormais.


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Sujet: Re: Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]
Lun 28 Sep - 20:54
Sarah commençait à s’impatienter. Aylen emmenait les conversations sur ce qui lui plaisait. Elle la prenait de haut, comme une enfant. Se croyait-elle au dessus de tout ? Au dessus des sentiments et des colères ? Au dessus de l’envie d’être parfaite dans son travail ?
Au mot « prescription », elle sentit la moutarde lui monter au nez. Non il n’y avait pas prescription. Il n’y aurait jamais prescription. Peut-être dans leur relation mais encore fallait-il que la jeune professeur comprenne et qu’elle-même comprenne ce qui s’était joué sur cette mission. Elle la laissa continuer. De la coordination ? C’était peut-être vrai mais ça pouvait très bien se faire par hiboux. Ok là elle tombait dans une mauvaise foi hallucinante. Cependant les matières étaient tout de même suffisamment définies pour qu’elles ne se marchent pas sur les pieds.

« La prescription n’existe pas, tout comme les certitudes. Vous affirmez des choses qu’on suppose, qu’on théorise mais il existe des exceptions à tout. Nous n’avons pas suffisamment de données pour affirmer, et quand bien même ce serait le cas, nous pourrions encore nous tromper. »

Le ton était dur et froid, prêt à exploser. Elle tentait tant bien que mal de se contenir mais déjà ses mains commençaient à trembler.

« Je ne doute pas de vos facultés mentales Mademoiselle Nott mais vous n’aviez aucune connaissance du sujet. Vous étiez une auror pas une Langue de Plomb, nous n’avons pas les même compétences. »

Un maudit trait de caractère que se partageaient Gryffondor et Serpentard : se croire au dessus des autres, invincibles. C’est bien pour cela qu’elle n’avait jamais eu d’amis venant de ses deux maisons à Poudlard. En grandissant, certains se mettaient du plomb dans la tête et elle espérait que c’était le cas d’Aylen.

« C’était une recherche qui rentrait dans le cadre d’un travail de plusieurs années et à présent je ne suis même plus sûre des résultats. Je ne peux plus toucher à ce dossier. Ca va bientôt faire cinq ans et je me pose encore des questions. »


Le ton était monté et elle s’était levé. La colère était maintenant plus que dominante chez elle. Son sujet de recherches était tellement complexe que oui, il était possible que les résultats soient faux. Peu probable mais possible. Et elle ne pourrait plus jamais approcher ce dossier, ayant démissionné. Elle ne pourrait jamais vérifier. C'était simplement une ligne ajoutée à tout le reste, qu'elle avait à peine eu le temps de griffonner.

« De plus vous rendez-vous seulement compte des risques que vous avez pris ? Ce que j’étudiais était un phénomène rare, si ce n’est unique. Vous auriez très bien pu rester coincée sous votre forme animale, vous auriez pu vieillir prématurément ou bien pire ! C’était dangereux et moi-même je ne pouvais évaluer les risques ! »

Elle avait vu des collègues partir à Sainte-Mangouste à cause d’une erreur de calculs ou d’inattention. Ce n’était pas la majorité mais ça arrivait. Certains ne s’en remettaient jamais. Le souvenir d’un jeune Langue de Plomb qu’elle avait vu partir hurlant, le visage déformé par la peur, lui revint. Elle ne savait pas ce qu’il était devenu mais il n’avait plus jamais mis les pieds au Département et elle aurait été bien surprise si il était ressorti de l’hôpital. Encore une des raisons pour lesquelles elle avait quitté son travail : le risque et l'indifférence. Quelques fois la sécurité passait après, d'ailleurs les employés créaient rarement des liens, le secret était trop lourd. Ce rappel du passé la ramena sur terre et après un moment d’hésitation, elle se calma, prenant un ton presque doux.

« Croyez vous que si nos recherches sont tenues si secrète c’est parce que nous nous tournons les pouces ? Ce ne sont pas des promenades de santé ! »


Et celle-là particulièrement. Comment son supérieur avait-il pu autoriser cela ? Il n’avait aucune donnée sur les recherches en cours, sur les évolutions du phénomènes… Il avait pris un risque énorme alors qu’elle n’avait même pas besoin d’une Auror. Tout ça parce que le territoire était convoité par certains moldus… Peut-être que sa colère n'était pas dirigée vers la bonne personne. Après tout comme elle l'avait dit elle-même Nott n'avait aucune connaissance du sujet de recherche. Elle n'avait pas conscience de la précarité de cette étude. Mais des fois le secret était tellement présent qu'on oubliait qu'il existait, que ce n'était pas une manière normale de vivre.
Elle avait donné dix ans de sa vie à ce travail et avait aimé ça mais pour rien au monde elle ne recommencerait. Tout était trop lourd pour elle. Certains y arrivaient, parce qu'ils étaient soutenus, qu'ils avaient des amis, une famille...
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Sujet: Re: Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]
Jeu 1 Oct - 0:03


Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez !


Aylen était calme.
D'un calme presque perturbant considérant la conversation qu'elle avait en cet instant. En effet, l'affrontement entre les deux femmes semblait montait d'un cran, du moins du côté de son interlocutrice qui commençait à s'agiter, à monter le ton, allant même jusqu'à se lever de son fauteuil. Bon. Autant dire qu'Aylen n'avait pas été des plus efficaces pour amener une paix même temporaire.
Après tout elle n'avait jamais été la personne la plus fine lorsqu'il s'agissait de faire preuve de diplomatie.
Déjà adolescente, elle passait plus de temps à provoquer des incidents à droite et à gauche, se moquant alors bien des conséquences. Mais ici c'était différent. Il s'agissait de la collègue avec laquelle elle allait devoir collaborer pendant les années à venir, et elle n'avait pas envie de devoir faire une croix sur la coordination des programmes.
Toutefois, il allait bien falloir le faire apparemment.
En effet, l'ancienne auror n'avait pas vraiment envie de se lancer dans un débat fertile, car il était évident que rien ne pourrait arranger la situation.
Ce qui ne l'empêcha pas de rester confortablement installée dans la chaise où elle s'était installée.

« Oh, ne pensez pas une seconde que je n'avais pas conscience des risques que je prenais à l'époque. Toutefois, ce n'est pas vraiment le sujet ici, et rejeter votre attitude actuelle sur des fautes passées ne va rien changer à la situation. » Elle croisa les mains sur son genoux, poursuivant d'un ton toujours tranquille. Il ne manquait plus qu'une tasse de thé, et elle aurait été la personnification de la femme anglaise typique dont le flegme n'avait d'égal que son amour pour la Reine. « Après tout, même si je m'excusais, cela ne sauverait pas miraculeusement vos recherches de mes actes. En revanche, aujourd'hui, nous pouvons prévenir d'un éventuel conflit, là, maintenant, tout de suite, en en discutant comme des adultes responsable. Raison pour laquelle je suis venue vous trouver à l'origine, je vous rappelle. »

Aylen se leva à son tour et posa les mains sur le bureau devant elle pour se pencher à peine en avant. Elle était bien évidemment toujours calme et en contrôle, comme si rien ne l'affectait de la discussion qu'elles avaient en ce moment. « Ce n'est donc pas à une discussion de Langue de Plomb à Auror que je veux, cette discussion ne vaut plus la peine d'être amené, mais bien de professeure à professeure, ici pour permettre aux élèves présents d'en apprendre autant que possible. Et ce n'est pas en nous chamaillant que nous y parviendrons de façon efficace. »
La diction était particulièrement clair, l'accent travaillé. Tout en Aylen hurlait ses origines en cet instant plus que jamais sans doute. Et elle devait sembler bien lointaine de l'auror qu'elle avait été, plus impulsive, plus colérique, que ce que Sarah avait pu connaître.
Cinq ans plus tôt, Aylen était tout autre.
Cinq ans plus tôt, Aylen s'était perdue.
Et maintenant qu'elle s'était retrouvée, elle imposait dans son ton et ses manières, dégageant une prestance peu commune.
« J'ai pris mes responsabilités à l'époque, vous avez pris les vôtres, et aujourd'hui nous devons à nouveau travailler main dans la main. Je vous pose donc cette simple question : saurez-vous passer outre votre rancune ? »


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Sujet: Re: Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]
Dim 4 Oct - 17:07
L’Anglaise commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Sarah pinça légèrement des lèvres, se croyait-elle vraiment au dessus de toute colère ? Était-ce de la naïveté ou de l’arrogance ? Deuxième solution, c’était une Serpentard. En écoutant sa collègue, elle repassa derrière son bureau. Perdre son calme n’allait pas l’aider ! Elle soupira, se massant les tempes. La pièce se refroidissait peu à peu et elle n’avait qu’une envie : prendre une douche bien chaude et se glisser sous sa couette. Elle eut un frisson d’envie à l’idée d’être au chaud et surtout tranquille.
Conscience des risques ? C’est cela oui ! Elle n’avait pas connaissance du sujet d’étude, comment aurait-elle pu évaluer les risques ? Ho des excuses Sarah n’en avait que faire, effectivement ça ne résoudrait pas le problème. Elle était en colère parce que Aylen avait risqué des années de recherches et sa vie inutilement, que son supérieur avait pris une décision qu’elle jugeait inconsciente et lui avait menti, qu’elle avait elle-même provoqué cette situation en faisant sa tête de cochon et que tout le monde niait son implication et les conséquences qu’aurait pu avoir tout ce bordel. Alors oui elle portait toute sa colère sur Nott mais elle était la seule avec qui elle n’avait jamais pu s’expliquer. Avec elle-même elle l’avait fait dans l’heure suivant la découverte du pot aux roses, avec son supérieur quand elle avait claqué la porte du ministère mais avec l’auror jamais.
Elle laissa échapper un ricanement en voyant sa collègue se lever et se pencher vers elle. Essayait-elle de l’impressionner ? Elle avait parfaitement conscience que physiquement la rousse la dominait, pas la peine de lui montrer. Elle avait autre chose à faire que de courir chaque matin, elle. D’accord, son comportement n’était pas très raisonnable et avec cette dernière pensée elle avait été d’une mauvaise foi rarement atteinte mais son interlocutrice avait beau essayer de paraitre ouverte à la discussion, elle n’était pas vraiment crédible. L’absurdité de la situation lui sauta aux yeux. Elles se disputaient stérilement et aucune n’écoutait l’autre, pensant devoir camper sur ses positions. Après tout aucune des deux n’avait tort, simplement aucune ne voulait parler du sujet de l’autre
Elle se pencha vers elle, pour se mettre exactement dans la même posture qu’Aylen.

« Vous m’insultez et me parlez avec condescendance pour ensuite espérer que nous puissions travailler main dans la main ? » Le ton oscillait entre incrédulité et moquerie. « Votre sens diplomatique est égal au mien. »

Un léger sourire moqueur apparut sur ses lèvres. Ce n’était pas pour l’Anglaise, même si il y avait de grandes chances qu’elle s’enflamme, mais à cause de la situation. Elles étaient ridicules à se défier du regard comme des coqs.

« Vous voulez que nous oublions ce qui s’est produit il y a cinq ans et je veux que nous en parlions une bonne fois pour toute. Cependant ce n’est pas en rajoutant du mépris dans la potion que nos relations vont s’apaiser. »

Sarah s’était calmée, elle pouvait à présent réfléchir tout aussi calmement que sa collègue. Mais elle attendait tout de même des excuses, bien qu’elle avait probablement quelques petites piques à se faire pardonner. Un jour peut-être, elle apprendrait à exprimer ses émotions plutôt qu’à les garder enfouies jusqu’à une explosion. Heureusement qu’Aylen était venue la confronter, sinon cela n’aurait probablement qu’empiré.
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Sujet: Re: Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]
Lun 12 Oct - 0:53


Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez !


Aylen savait faire preuve de patience, elle savait se tenir en société, elle savait bien d'autres choses encore. Mais elle n'était pas revenue à Poudlard pour tout ça, et certainement pas pour devoir faire preuve de civilité avec une femme qui voulait discuter d'un incident qui s'était produit cinq ans plus tôt alors qu'il n'y avait rien à dire. Elles avaient toutes les deux eu leurs torts. Point. Se lamenter là-dessus ne servait à rien. Surtout quand Sarah semblait vouloir rejeter toute la faute sur Aylen.
Aylen qui n'avait aucune intention de se laisser faire.
Elle n'était pas celle qui avait passé son temps à faire des caprices et à se plaindre de la présence de l'auror, à ne pas prendre en compte que cette dernière n'avait rien demandé, et à faire en sorte de lui rendre la vie impossible pour ses précieuses recherches.
Hello girl, quand tu fais des fucking recherche en territoire dangereux, c'est mieux d'avoir une protection.
Car aussi douée sois-tu en tant que sorcière, tomber sur des factions de mages qui tirent à vu dès qu'ils voient des personnes qu'ils ne connaissent pas, ce n'est jamais très agréable. Ca s'appelle des zones de guerre. Ca s'appelle la moitié du Moyen-Orient, aka là où elles se trouvaient. Mais madame avait la tête trop remonté dans son propre derrière pour le comprendre.
Alors oui, Aylen avait pris des risques.
Oui, Aylen avait fait son travail.
Et quoi ?!
Désolée d'avoir voulu te protéger ?
Hell no !
Fort heureusement, Aylen était une femme bien plus distinguée que sa joueuse, aussi ses pensées étaient bien moins... démonstratives que cette narration, tout comme les mots qui suivirent.
« Tout a déjà été dit. Vous m'en voulez, j'ai compris. Mais je n'ai fait qu'accomplir mon travail. Je pense que vous êtes en mesure de le comprendre, même si vous semblez ne pas le vouloir. » Déjà levée, Aylen n'eut qu'à se redresser et laisser ses bras retomber le long de son corps. « Et comme j'ai dit, les risques que j'ai pris été mesurés, que vous me croyiez ou non. Aussi, je ne pense pas qu'il reste grand chose à discuter. Je vais donc vous laisser. »
Aylen fit un signe de la tête.
« Passez une bonne fin de soirée. »
Puis elle se dirigea vers la porte, l'ouvrant d'un geste mesuré avant de se tourner une dernière fois vers Sarah. « Oh, aussi... vous devriez apprendre à identifier le mépris. Cela n'aurait aucun sens que j'essaye d'arrondir les angles si je vous méprisais. Question de logique. Adieu. »
C'est ainsi qu'elle franchit promptement la porte qu'elle referma derrière elle.


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Sujet: Re: Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]
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Rancune ? Je ne vois pas de quoi vous parlez ! | Aylen Nott [Terminé]

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