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the art of being a pain in the ass (queenie)

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Sujet: the art of being a pain in the ass (queenie)
Ven 3 Fév - 0:19
(the art of being a pain in the ass)
@queenie nott

thème musical


Une tenue sorcière en velours bleu nuit lui avait été livrée la veille au soir spécialement pour l'occasion, accompagnée du mot lui étant destiné. Il ne lui avait pas fallu plus de trois maigres secondes pour reconnaître l'écriture délicate de sa chère et tendre mère. Une invitation à la soirée organisée en l'honneur du soixantième anniversaire du patriarche de famille dans l'opulente et majestueuse demeure Slughorn. La date et l'heure pour toute information, la missive accompagnant le somptueux costume ne s'embarrassait d'aucune fioriture ou courtoisie, ayant tout d'une convocation plutôt que d'une invitation. L'art et la manière digne de sa mère avait presque réussi à faire fleurir un sourire sur ses lippes. Une logique implacable digne d'une joueuse experte en l'art des festivités. Sans invitation, l'aigle n'était tout simplement pas en mesure de refuser. Le message transmis dans la missive était on ne peut plus clair : habille-toi, coiffe-toi et sois à l'heure. Aucun rouleau de parchemin à rendre ne pouvait le sauver de l'ennuyer mortel que s'annonçait être cette énième soirée mondaine. Petit soldat de plomb les gestes laconiques et perdu dans ses pensées, à la manière d'une machine bien huilée et dans un ballet parfaitement exécuté s'était rapidement habillé, vérifiant son reflet une dernière fois dans la glace avant de quitter le périmètre de l'école de Sorcellerie afin de transplaner, ses rêves de passer une soirée au coin du feu à démolir Quentin aux échecs sorciers tristement relégués dans la longue liste mentale comprenant mille-et-une chose qu'il aurait préféré faire.

- - -

« …. absolument charmant ! » Les rires de l'assemblée l'arrachent à la contemplation de ce point invisible qu'il trouvait pourtant ô combien passionnant. Levant les yeux au ciel, ravalant ce soupire d'ennui profond qui ne demande pourtant qu'à s'échapper, le grand brun vide sa coupe de vin de figue enchantée d'un geste plus sec qu'il ne l'aurait aimé. « Mathilda, votre verre est vide, laissez-moi aller chercher une autre coupe. » Sourire aimable, sous l'exaltation de la vieille Mathilda Beurk, Cassian s'écarte du petit groupe de sorciers pour rejoindre à grandes enjambées le buffet spécialement aménagé pour l'occasion, ignorant les serveurs sur son passage qui semblent pourtant prêts à accomplir la moindre demande de sa part. Toute excuse est bonne à prendre pour fuir l'ennui mortel de cette conversation, même jouer les elfes de maison en allant resservir la vieille dame. Alors qu'il regarde passivement le serveur remplir deux nouvelles coupes, le jeune Goyle ne peut s'empêcher de se demander combien de coupe devra-t-il apporter à cette vieille chouette de Beurk avant que la soirée ne prenne, enfin, un tournant plus divertissant.

Son regard noisette glisse sur la montre qu'il porte au poignet. Une trentaine de minutes. Cette triste constatation lui arrache cette fois-ci un lourd soupire alors qu'il repart muni de ses deux coupes vers le groupe, la distraction de jouer au serveur s'avérant bien trop courte et forte peu inutile. Trente maigres minutes se sont écoulées depuis qu'il a passé le portail en fer forgé de la demeure Slughorn. Et s'il ne peut nier avoir été totalement subjugué par les efforts que les propriétaires des lieux ont investi dans la décoration – celles-ci rivalisant presque avec les bougies et décorations enchantées de la grande salle de Poudlard en période de fêtes – son exaltation est retombée tel un soufflé dès l'instant où Mathilda Beurk est venue crocher ses serres dans son bras, louant sa musculature.

Les conversations vont bon gré. De sérieuses à frivoles, elles tournent principalement autour de ragots et rumeurs croustillantes que les hôtes tentent de se mettre sous la dent. La nouvelle de la soirée semble être une énième annonce de fiançailles dont le brun n'a pas retenu le prénom des malheureux protagonistes. Alors que l'aigle s'apprête à jeter un coup d'œil à sa montre, porté par un élan désespéré, priant les cieux que le temps ce soit soudainement mis à défiler à une vitesse folle et que les aiguilles aient parcourues trois tours de cadrant, lui donnant une excuse valable pour s'éclipser avec grâce, ses prunelles sont attirées par une silhouette familière. Une seconde lui suffit pour terminer son verre et s'approcher lentement, d'un pas félin vers la brune, la distraction qu'offre sa présence le faisait se réanimer après des minutes de silence poli.

Jamais, ô jamais Cassian n'aurait cru être heureux de voir Queenie Nott. Princesse de porcelaine à la langue aussi acérée et tranchante qu'une épée, il se jette pourtant sans une once d'hésitation dans la gueule de la louve, prêt à prendre le risque d'être brûlé par le feu du dragon plutôt que de mourir d'ennui. Profitant que la jeune femme se retrouve seule l'espace d'un instant, le grand brun se glisse silencieusement à ses côtés, la dominant – avec un plaisir non feint – de sa grande taille « Nott. » L'iris se teinte de malice alors qu'il tente de retenir un sourire en coin. D'un geste – que sa mère jugerait particulièrement vulgaire et indigne de son éducation – du menton en sa direction, il la désigne, ses salutations s'arrêtant là. « Moi qui pensais que les Slughorn avaient fait dégnomer leur résidence avant l'arrivée des convives. Il faut croire que certains sont particulièrement tenaces. » D'un geste de la main, il invite un serveur portant un plateau argenté à se diriger vers eux, y dépose son verre vide pour en reprendre un. « Je te conseille le vin de figues enchantées. C'est la sixième coupe que la vieille Beurk termine, cette soirée pourrait enfin devenir intéressante. » Sourire angélique ponctuant ses paroles. S'il sait se montrer poli et courtois, rien n'est plus précieux pour le brun de voir le regard de dégout que lui offre la sorcière lorsqu'il se permet de parler comme un matelot tout juste revenu au port.
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Sujet: Re: the art of being a pain in the ass (queenie)
Sam 4 Fév - 14:24


The Art of being a pain in the ass

“In reality they all lived in a kind of hieroglyphic world, where the real thing was never said or done or even thought, but only represented by a set of arbitrary signs.”- Edith Wharton




Les festivités sont de velours, la vague de sorciers évoluent entre parures dorées et tissus obscurs - sombre et riche, comme le vin qui ne manque pas de couler des bouteilles aux verres. Les robes ruissèlent de lumière près des tenues chics que la plupart des mages de renoms porte en cette soirée d’apparat. C’est une extravagance de plus dans le monde la magie. Ils savent tous combien les paillettes et le champagne sont à même d’étouffer les chuchotis derrière le cristal et la porcelaine. Queenie s’y sent comme une ondine au bord d’une fontaine. Elle s’amuse à laisser des traces grenat sur le verre qu’elle emprunte, la gourmandise délicate, le gloss infernal vibrant d’un écarlate perlé. Elle a toujours eu un goût marqué pour ce type de réceptions où le venin se fait onctueux sur la peau et où les jugements s’aiguisent sous les dentelles.

Et Merlin, qu’il y en a des jugements ! Sous la lumière apparente, l’obscurité est totale. L’éclipse a le vertige des médisances, les murmures griffent à chaque nouveau visage. La plupart sont connus, les codes calibrés lors des conversations. « Mademoiselle Nott ou devrais-je dire bientôt madame Lestrange ? Nous avons reçu votre faire-part. C’est charmant. » Oui, oui ça l’est. Nul doute. Les doigts se resserrent sur le cristal empli de rubis liquide et elle complait aux codes d’une société qui lui a toujours fait office d’écrin. On la jauge, on la questionne du regard sans jamais réellement oser formuler les pensées nauséeuses. Elle le voit pourtant au fond des pupilles que les échanges s’impriment sous le sceau de l’envie et de la curiosité. Queenie a de longs cils couleur fumée trompeuse et des boucles brunes aux accents faussement sage. Les sucreries en forme de sourire qu’elle distribue sont plein de tremblants triomphes. C’est que La charade est enclenchée. Paraître est parfois plus simple que d’être. D'ailleurs, la demeure est si majestueusement décorée qu’elle lui fait une scène de théâtre fort accomplie. Alors, elle se revêt du rôle coquet de la fiancée adorable. Tout s’y prête sous les candélabres où le moindre détail a été pensé avec attention. L’habitation déjà peinte de tons sombres se voit illuminée de chandeliers et de quelques lampes savamment disposées pour jeter ombres et silhouettes contre les hauts murs à la manière d’un pantomime, faisant briller plus encore les décorations en laiton vif qui ornent les lieux.
On se disperse avec aisance parmi les pièces accessibles - certains sont debout en pleine conversation, d’autres échoués sur les élégants canapés et fauteuils, beaucoup aussi ondulent au son des cordes et des pianos sur le parquet vernis. Un ballet d’élégants plateaux flotte à l’écart des convives et s’assure que personne n’ait soif.  Elle mentirait si elle affirmait se lasser de ce genre de champs de bataille grandeur nature : elle en aime les vices et les vertus. Il y a un plaisir certain à garder le cap sous l’océan déchainé de ce type de convives. D’ici peu, les langues se délieront, les mets se feront plus gourmands, les rapprochements plus menaçants aussi. Tout est plus dangereux qu'il n'y parait mais c’est un jeu, rien d’autre. Les sentences se mêlent aux récompenses, le vin à l’impiété.

Tout est parfait.

C’est à ce moment précis que la sensation dérape. La brune inspire dans une lenteur de nacre pour mieux s’en imprégner et la laisser couler sur elle. Car, il y a toujours au cours de ces réceptions une seconde précise où le temps se fait pluie d’argent à l’intérieur de soi. Trop de vie tout autour, trop de bruit et on se sent comme dépossédé de soi et de son corps. Du papier froissé. Elle cille sous le crépitement nébuleux, se contente d'esquisser une excuse ravissante avant de s’écarter prétextant sans la moindre difficulté l’obligation de saluer une connaissance quelconque entraperçu un peu plus loin.

Ses doigts se crispent sur le joli tissu qui drape ses hanches. « Nott. » Elle reconnait la voix avant même de le regarder. Pour une fois, il tombe bien même s'il n'est sans doute venu vers elle que dans l'espoir de croiser Adrian. « Goyle. » Salue t'elle à son tour, l'écho de miel tandis qu'elle jette son visage en arrière pour mieux l’englober de son œil émeraude. Du métal coule dans les iris quand il ose se faire amusant. Elle réprime malgré elle un frémissement léger sur ses lèvres, presque comme un rire qui ne s'autorise pas et préfère les poudrer d'un dédain qu'elle juge bien plus adéquat.

Il n’y a pas idée d’être aussi impossiblement grand.

« Ah. Ah. » Brrr. Elle lui dévisserait volontiers le cou mais encore faudrait-il pouvoir l'atteindre suppose t'elle. C’est une idée d’ailleurs. « Tu devrais faire attention, tu risques de percuter un candélabre et prendre feu. Ce serait dommage mais ce serait festif. » Les sacrifices pour le plus grand bien sont 'malheureusement' parfois nécessaire semble t'elle lui dire silencieusement. L’enthousiasme est appuyé, le sourire plus pétillant encore que les champagnes qu’on leur sert. Il devrait faire attention, il y a mille moyen de faire ployer un homme afin de le mettre à bonne hauteur, à commencer par la pointe d’un talon aiguille sur un pied.

Elle n’en fera rien pourtant se dit-elle tristement : il y a tant de monde et on ne peut se montrer disgracieuse ainsi. D’ailleurs, Cassian lui-même s’est fait des plus envoutant ce soir. Elle cille en l’observant à la dérobée. Une tour de velours aux couleurs de galaxie lointaine. Il est joli garçon, c’est un fait avéré mais ce soir, le serdaigle s’est fait constellation d’été et l'havane de ses cheveux miroite un peu trop l'or flamboyant qui serti la soirée.

Elle croit savoir exactement pourquoi.

Voilà qui serait des plus amusants. Et puis, après tout, chacun son tour. « Je te conseille le vin de figues enchantées. C'est la sixième coupe que la vieille Beurk termine, cette soirée pourrait enfin devenir intéressante. » Elle le contemple comme s'il venait de perdre l'esprit. Pardon ? La matriarche Beurk ? « Es-tu suicidaire ? Tu n’as pas fait ça tout de même ? » Chuchote t'elle, plus impressionnée qu'elle ne veut bien l'admettre. La serpentarde bouge légèrement pour mieux apercevoir l’ancêtre, une incrédulité joyeuse lui chatouillant la gorge. Elle lève sa main et vient lui prendre son verre des siennes sans la moindre gêne, le chapardage aussi soyeux que les rideaux de la salle. « Si jamais elle l'apprend, tu es bon pour un chapitrage devant toute l'assistance. Allons, allons... voyez ce que l’on apprend chez les Goyle. C’est un héritage familial ou les cours de ton cursus font merveille ? » La première éraflure passe aussi prestement qu’une lame sous la gorge d’un agneau et elle s’en amuse sournoisement. L’odeur de l’alcool la rend plus légère et elle ne fait qu’y tremper ses lèvres, le parfum délicieux sur sa langue. « Te voilà fort apprêté mon cher Cassian… qui a choisi ta tenue ? » Elle sait. Elle est même sure d’elle, c’est parfaitement lisible dans l’éclat insolent qu’elle darde sur lui et qui agacerait n’importe qui.

Reste à voir si lui l'a comprit.


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