[Flashback] La savane sauvage et imprévisible [PV Phyllis]

Cela faisait un moment déjà que Matthew projettait de partir quelque part afin d'en apprendre plus sur la vie dans d'autres pays. Il n'avait plus vraiment eu le temps depuis qu'il était devenu professeur. La raison à cela était qu'il devait prendre ses marques et qu'il n'était pas question pour lui de partir avant de les avoir. De ce fait, il se privait de vacances ou de voyage qu'il aurait aimé faire. Ce n'était pas simple de prendre ses marques surtout s'il y a des problèmes à regler au fur et à mesure. Cependant, il y arriva plus ou moins. Et le jour des vacances des élèves, Matthew leur souhaitait à tous de se reposer et de s'amuser. Pour sa part, il avait déjà préparé un sac pour se rendre en Afrique et avait préalablement invité sa collège Coleridge à venir avec lui si le coeur lui en disait.

Il se connaissait depuis un certain temps déjà, mais il ne s'était plus vu depuis qu'il était parti en voyage avant de revenir en tant que professeur. Et ne sachant pas trop comment abordé un sujet avec elle, il avait choisi de l'inviter à venir avec lui en voyage. Peut-être aurait-il pu l'inviter en personne au lieu de déposer une lettre sur son bureau à son intention, mais il n'en aurait pas eu le courage. De ce fait, il lui avait laissé un courrier lui disant de venir devant la forêt interdite si le coeur lui en disait de partir en voyage.

Matthew s'était mit dans une tenue sobre et simple avec une veste légère où il avait rangé sa baguette à l'intérieur. Il prit à la suite de cela son sac et se rendit à l'orée de la forêt interdite en attendant l'heure qui passait. LA raison de cet endroit est qu'il serait à l'abri des regards et surtout hors de l'enceinte de poudlard. Il pourra donc transplaner sans souci.

J'aurais bien aimé dire que le coup d’œil que je viens de jeter dans le miroir était le dernier, mais je ne pense pas, loin de là. Je ne sais même pas pourquoi je suis aussi tendue. Je vais juste en voyage avec Matt, ça va, ce n'est pas la mort. Et puis, ce n'est pas non plus comme s'il est un parfait inconnu. Je le connais depuis... mon entrée à Poudlard si je me rappelle bien, c'est l'un de mes plus vieilles connaissances. Seulement, on ne s'était pas vu depuis qu'il a quitté l'école, et l'ironie du sort veut qu'on soit réunis de nouveau dans ce vieux château. Alors oui, ça m'énerve peut-être, mais j'ai l'impression d'être de nouveau en quatrième année, et que je fêterai quinze an l'an prochain seulement. Le problème, c'est que j'ai le double aujourd'hui, et que je ne suis plus une gamine perdue.
Je secoue la tête et attrape sa lettre. Devant la forêt interdite ahin. Je suis bientôt prête, on va pouvoir y aller. Je souris en repensant à comment elle m'est parvenue, cette lettre. Juste posée sur le bureau. C'est discret, mais quelque part ça prouve que Matthew est resté lui même. Personnellement, je me serais assise derrière son bureau et je l'aurais attendu, mais là encore, ce n'est pas tellement son genre. Jetant un dernier regard circulaire à la pièce, comme pour me rappeler tout ce qui est nécessaire à un « voyage », selon les dires de mon aîné, je tapote le bout de ma basket sur le sol. Oui, basket, parce que connaissant Matthew, c'est peu probable qu'il m'emmène danser à New York. Exit les talons et les robes donc, jeans-baskets de rigueur. De toute façon, je ne sais pas où il veut aller, juste « en voyage », alors j'ai pris toutes mes affaires dans un sac. Sortilège d'extension, on connaît.

On ne peut pas le manquer tellement il est grand. Une autre chose qui n'a pas changé. Je traverse le parc d'un bon pas vers lui, c'est étrange, de voir le parc vide ainsi, mais bon, les élèves sont en vacances après tout, et ils reviendront bien assez tôt. Ça fait toujours plaisir de revoir du monde après tant d'années, ça donne le sourire, mais notre âge en prend un coup dans les genoux. Je lui fait un grand signe de la main, et imagine déjà sa tête décomposée : on a beau avoir certains points communs, Mr Keen est un homme discret. Je peux l'être au quotidien, mais pas aujourd'hui. Je suis heureuse d'être ici, je l'extériorise.

« Bonsoir Monsieur Keen ! » Je lance sur le ton de la plaisanterie. Je ne sais pas ce qu'il en ait pour lui, mais s'il commence à m'appeler Mademoiselle (ou pire, madame comme certains ont l'habitude de faire) Coleridge, ça risque de faire étrange.

Matthew connaissait le monde de part les voyages qu'il avait fait auparavant et il voulait en faire profité Phyllis. Bien entendu, il avait toujours autant de sentiment à son égard et bien qu'il ne lui est jamais dit, il souhaitait qu'une seule chose. Lui prouver que bien qu'ils se soient perdus de vue, il ne l'avait jamais vraiment oublié. Et s'était le but qu'il recherchait en l'emmenant en voyage. L'Afrique était un bien bel endroit et bien qu'on pourrait croire qu'il n'y a que du désert, la vie bat son plein.

Quoi qu'il en soit, en attendant Phyllis, au cas où elle viendrait, il notait des choses sur son calepin pour ne rien oublier des ballades qu'ils devront faire. Certes, il a tout en mémoire, mais l'avoir sur un support papier aide beaucoup aussi. De ce fait, il s'était posé contre un tronc en s'y adossant avec son dos. Les lieux touristiques les plus connus seront passés en revue bien entendu, mais aussi certain endroits qu'il avait visité par le passé afin de rendre visiter à de vieux amis l'ayant aidé durant son séjour en Afrique. Rien ne lui dirait que tout cela plairait à Phyllis, mais il fallait bien qu'il tente. Et si jamais elle venait pas, il oublierait les lieux touristiques.

Finalement, s'était Phyllis elle-même qui le tirait de ce qu'il était en train de faire et il souriait un peu avant de ranger son calepin dans son sac extensible avant de la saluer d'un signe de la main. " Bonjour madame Coleridge" Il riait presque en le disant, non pas pour se moquer. Quoi qu'un petit peu quand même. Et avant qu'elle n'ait e temps de réagir, il prit sa main pour transplaner jusqu'en Afrique du Sud non loin d'un parc naturel où se trouvait des animaux. L'endroit où ils arrivaient était un petit village et n'étant pas tout à fait habituer à transplaner sur un si long trajet, il fallait qu'il se repose légèrement. Néanmoins, il se trouvait devant sa case. " Cette habitation est la notre. Il y a non loin un parc animalier"

Madame Coleridge... Bon, ça se voit à sa tête qu'il rigole, un peu moqueur, l'air de dire « bah oui, j'ai peut-être vieilli mais toi aussi. », mais voilà j'avais bien prévu, c'est extrêmement dérangeant de ce faire appeler madame. Il faudrait que je sois mariée pour ça, et je n'envisage pas l'idée du tout, limite ça me ferait peur, tout juste. Bref, heureusement qu'il rigole. Je n'ai pas le temps de me prendre la tête plus longtemps sur ces histoires d'appellation, il m'attrape la main, et sans que j'ai eu le temps ne serait-ce que d'ouvrir la bouche, il transplane. Mon dieu, que je déteste ça. C'est ignoble, on a l'impression de se retrouver pris au piège dans un tambour de machine à laver moldue dans ce genre de moment. Après, c'est amplement ma faute, il ne pouvait pas savoir que je déteste transplaner, puis je n'ai pas réfléchi aussi. Sur son mot, il y avait écrit rendez-vous à la forêt interdite si je voulais partir en voyage avec lui. Aux dernières nouvelles, c'est compliqué de trouver une cheminée dans la forêt pour voyager avec de la poudre de cheminette. J'aurais dû y penser, parce qu'en plus, dans mes souvenirs, les balais sont pas non plus l'amour de sa vie, plutôt le mien pour le coup.
Prendre une claque de froid aurait été une bonne chose pour se reprendre après un transplanage aussi horrible (comme tous les autres en fait), mais sans savoir précisément où il nous a emmené, je sais déjà que c'est pas gagné, pour le froid et les pingouins. On ne meure pas de chaud non plus, mais je serais bien sans ma veste. Je regarde Matthew et lève un sourcil interrogateur. N'ayant jamais voyagé dans le monde entier, je ne sais pas du tout où nous sommes. Pas en Europe, c'est tout ce que je peux dire. La voix de Matthew me tire de mes pensées. J'aime bien sa case. Bingo. Case est le premier mot qui me vient à l'esprit pour caractériser ce qu'il a appelé une habitation. Ça, plus le parc animalier non loin, comme il vient de le préciser, une fois toutes les infos à l'endroit, je pense qu'on est en Afrique. Mes yeux s'illuminent comme ceux d'une enfant. J'ai toujours rêvé d'y aller, mais je n'ai jamais pris le temps.
Seulement, je ferai l'enfant plus tard : on entend à sa voix qu'il est fatigué. Transplaner de l’Écosse à l'Afrique ne doit pas être de tout repos. Je passe mon bras sous le sien. « Tu vas te reposer un peu. » Oui, il n'a pas le choix, mais je ne veux pas le voir faire le fier si c'est pour s'écrouler dans dix minutes. Alors, j'essaie de paraître aussi sereine que possible, de faire comme si je ne sors pas d'un lave-linge, histoire qu'on ne soit pas tous les deux mal en point. Je ferai l'enfant plus tard, on est en vacances après tout, on a le temps. Je tiens beaucoup à Matt, alors la santé d'abord.

Le fait qu'il est réussi à transplaner devant sa case le rassurait un peu. Car personne ne venait vraiment ici à sa recommandation auprès du chef de village. Il y avait bien entendu des marabouts ou des sorciers (nom qu'ils utilisent chez eux), mais ils ne venaient jamais par ici. Sauf en cas de grande nécessité ou pour amener de la nourriture si besoin est. Matthew réfléchissait d'ailleurs à l'activité qu'il pourrait faire avec Phyllis afin qu'elle ne se sente pas délaissé. Il avait oublié qu'elle ne se sentait pas bien lors d'un transplanage et il aurait dû y penser. Cependant, il avait voulu ne pas perdre de temps. Mal lui en a pris et il le ressentait au niveau de son estomac. Si bien qu'il ne bougeait pas pour le moment. L'unique chose qu'il faisait était ni plus ni moins que se tenir le ventre.

Phyllis s'en était rendu compte et sa bienfaisance à son égard le toucha et il en faisait de même pour elle " Toi aussi. Si ma mémoire est bonne, tu n'aime pas trop le transplanage. Je n'ai pas voulu te le dire afin que tu ne sois pas trop réticente à ce qu'on l'utilise. Mais dès qu'on repartira d'Afrique, on utilisera des balais" Il rentra par la suite dans sa case avec l'aide de Phyllis et il lui faisait signe de s'asseoir sur le lit qu'il y avait. " repose toi aussi. Je ne veux pas que tu sois malade non plus" Il en profitait pour sortir de son sac des feuilles de cours pour l'année prochaine sur des sortilèges qu'il ferait pour ses élèves et il souriait tendrement. Matthew adorait ses élèves, mais il ne voulait pas non plus qu'il pense qu'il est fou. Et si cela est le cas et bien tant pis.

Puis il rangeait par la suite son papier dans son sac afin de regarder comment allait Phyllis. Pour sa part, il allait déjà mieux et ne pensait plus du tout au fait d'avoir eu mal en transplanant aussi loin. En revanche, il était un peu inquiet envers sa collègue et amie. De ce fait, il déposa sa main sur son front pour voir si elle allait bien. Voyant qu'elle n'avait pas de fièvre, il soupirait de soulagement et posait une main sur son coeur (le sien à lui). Il réfléchissait de nouveau à quelque chose et eut une idée. Il se tournait alors vers Phyllis en lui souriant. " Je sais qu'il commence à se faire tard, mais que dirais-tu d'aller manger un peu avant de se rendre au parc animalier ?"

Je n'aime pas le transplanage... c'est peu de le dire, mais je dois reconnaître que ça a le mérite d'être pratique. Parce que je sais pas trop quelle idée vient de passer par l'esprit de Matthew, ni même s'il est sérieux, mais retourner en Écosse en balais, en voilà une drôle d'idée. Il faudrait bien... longtemps, et vu comment il aime les balais, je pense qu'un roadtrip en balais ne lui plaira pas vraiment, du tout même. L'idée me fait sourire, mais je ne réponds pas, on débattra plus tard. A peine qu'il me fait signe de m'asseoir, en insistant sur le fait qu'il faille que je me repose, je m'exécute sans broncher. Ou plutôt, je m'étale sur son lit, pas moyen de jouer la carte de l'attention plus longtemps, puisqu'il a l'air de se remettre plutôt rapidement, j'ai vraiment l'impression d'être passée dans un rouleur compresseur.
Je laisse mon corps reprendre ses droits sur le malaise du transplanage, et j'observe Matt réfléchir à ses cours de l'an prochain en attendant. C'est fou de voir à quel point il a vraiment la tête de l'emploi. Avec son sourire un peu niais, on dirait presque qu'il prévoit quelle promenade faire avec ses enfants (un sacré nombre pour le coup). Pourtant, quand on était à Poudlard, je n'aurais jamais parié là-dessus. Je rigole en repensant à « la bonne vieille époque », comme l'appelle mon père, mais rire me tord légèrement le ventre. Je ferme les yeux et attends que le malaise passe. C'est sa main sur mon front qui me fait de nouveau ouvrir les yeux, comme si j'étais une petite gamine mal en point. Je me sens comme une gamine en fait. Je secoue la tête et il récupère sa main.
Matthew propose d'aller manger, mais sincèrement je ne le sens pas du tout (souvenez-vous le passage dans le lave-linge), j'ai l'estomac à l'envers mais mon esprit d'enfant a surtout tiqué sur le parc animalier. J'aime beaucoup trop les animaux, et l'Afrique regorge d'une faune passionnante qu'on n'a pas souvent l'occasion d'observer en Écosse. Je me redresse sur son lit, laisse mon ventre faire un salto et finit de me relever complètement. Je ne saute toujours pas en l'air, mais je reste moins incommodée qu'immédiatement après notre arrivée. « Ça dépend de toi, si tu as faim, alors allons-y, mais personnellement, transplaner laisse mon ventre dans le même état qu'une soirée trop arrosée. » Si lui a faim, allons lui remplir la panse, ça doit lui demander un gros effort de transplaner aussi loin. On ira voir les animaux après, je ne veux pas qu'il s'évanouisse parce que monsieur n'a pas mangé ! La santé avant tout. « Tu veux aller manger où ? Tu pourrais me faire visiter rapidement le coin si on descend sur un village ? » C'est vrai que réflexion faite, je ne sais même pas si on est au milieu de nul part où dans un endroit plus marqué par la présence de l'Homme.

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