Et bien, ça fait quelques jours déjà que j'ai envie de partager quelques petits trucs que j'avais écris il y a fort longtemps et puis je n'ai pas osé. L'autre jour je retrouve un exemplaire de ce recueil que j'avais publié en 2011. Mais en l'ouvrant et le parcourant je me rends compte que je suis incapable de le relire. Tout simplement parce que ce n'est plus la même personne qui les as écrits. Je suppose qu'une page s'est tournée ! Mais ce soir je suis retombée sur ce poème-ci après être tombée par hasard sur le sujet d'Hécate et de ses poèmes, et je me suis dit pourquoi pas ? C'est sûrement l'un des seuls poèmes dont je me sens le courage de poster ici et dont j'ai apprécié relire !
Et puis, Impe c'est comme une famille. On ne devrait pas avoir honte de publier quoique ce soit ici si on a envie de le partager.
Donc voilà...
Une flamme.
Tant qu'une flamme demeurera allumée,
Tant qu'elle sera continuellement ravivée,
Nul besoin même de s'en inquiéter.
Pourtant quand celle-ci se courbe sous son poids,
Alors qu'un vide en nous se creuse tant,
On se sent chancelants et hésitants...
On se sent comme las, vacillant, impuissant,
Comme si la flamme en nous brûlant,
Venant à notre triste sort nous abandonner.
Ce matin-là je me réveille pourtant,
Le coeur plus ou moins léger et l'esprit errant,
Sentant cette vivifiante froideur m'étreindre lentement.
Je sais pourtant que cette flamme demeure là.
Que faiblesse me prenne soudain je désire
si celle-ci venait à se dérober.
Cette impression étrange, solitaire et douloureuse,
comme si une partie de nous,
de notre âme venait de s'envoler.
La fatigue aidant, je me rendors un instant, les pensées dérivantes,
et l'esprit exténué par tout ce qui le hante.
Mes paupières se ferment un instant,
par une volonté de se reposer mais en les rouvrant,
cette étroitesse en moi demeure oppressante.
Alors je referme les yeux , toujours espérant...
Mon inconscient s'ouvrant à mon esprit, je dérive
Au large de mes songes et tentant dans mes filets,
de rattraper ce temps si précieux et perdu.
Fermement j'oserai l'emprisonner,
cette sensation inexprimable me hantant continuellement.
Ecrit en 2009.