Sa petite enfance

Un jour de février, une petite fille est venue au monde au cœur de la ville de Bombay. Juste une tôle au-dessus de la jeune maman pour protéger des pluies de la moisson. L’eau ruisselait dans un torrent tout autour de cet abri couvert de tôle. Abri suffisamment surélevé pour ne pas être inondé, enfin pas tout de suite. L’urgence était sous-entendue dans cet accouchement et une pression vitale reposait sur les épaules de cette future maman d’à peine 18 ans. Seule pour mettre au monde son premier enfant. Pendant des heures cela dura ainsi, elle poussait et les efforts ne semblaient pas effectifs. L’épuisement ainsi que le froid l’envahirent. Une poussé ultime permit à une petite fille de sortir. Une poussée fatale pour la jeune femme. Les premiers pleurs du bébé eurent pour réponse le bruit du vent et de la pluie. Elle finit par être ramassé tel un paquet par un homme. Le sourire du bébé montra son espoir d’être recueilli, sa volonté de rechercher à créer l’envie de s’occuper d’elle. Mais ce n’était nullement les intentions de cet homme. Ses yeux brillaient d’une cupidité certaine, révélant des intentions sûrement pas aimantes. Le bébé vécu ainsi plusieurs jours dans un environnement humide sans chaleur humaine. Juste les soins d’alimentation et de propreté. Nourri par un biberon tenu par un bras mécanique qui s’abaissait jusqu’à la bouche du bébé à heures fixes. Aucune présence humaine et seulement les cliquetis de la pluie au loin comme source sonore environnante. Son lit était une cage en fer sans le moindre confort. Juste une couverture rugueuse pour qu’elle survive au froid. Les jours passèrent ainsi puis des mois. Elle commençait à bouger de plus, comme tout bébé d’ailleurs. Une volonté de se retourner, de se mouvoir mais les barreaux l’en empêchait. Des contusions apparaissaient sur son corps et cela sembla provoquer des réactions car elle fut bougée de cage.

Les contusions affectaient sa future valeur alors elle fut transportée dans une autre cage plus grande. Un être humain enveloppé dans une combinaison NBC. Un contact froid et sans la moindre chaleur. Elle était juste une marchandise dont il fallait assurer la valeur marchande jusqu’à la vente.  Quand elle commença à se déplacer à quatre pattes, elle fut emmené dans un immense hangar où des centaines d’autres enfants étaient réunis. Elle fut lâchée dedans et c’est ainsi qu’elle passa un peu plus d’un an de sa petite enfance. De la nourriture était lâché dans le hangar à intervalle régulier et tels des animaux les enfants se ruaient dessus. Il n’existait que leur simple instinct de survie. Désormais, elle devait rester en vie et montrer sa capacité de survie. Beaucoup de morsures et de coups entre ces enfants qui se retrouvaient enfermés ensemble dans une pièce humide et plongée dans une semi obscurité. Quelques gestes d’empathies apparaissaient mais ils étaient tout aussi vite brimés par ceux qui les gardaient. Cela dura ainsi jusqu’au jour où elle fut attrapé et mise dans un camion à bête. Enchaîné durant un voyage qui dura plusieurs heures. Un des premiers souvenirs qu’elle a de sa petite enfance. Des pleurs incessants des autres enfants et elle prostrée dans un coin du camion. Les mains sur les oreilles pour tenter de diminuer le bruit. Une odeur pestilentielle qui lui donne envie de vomir dès qu’elle la sent. Aujourd’hui encore. Au bout de plusieurs heures, le camion s’arrêta.

Des hommes armés de fouet leur ordonnèrent de sortir. Ils marchèrent ensuite pendant ce qui sembla une durée indéterminée. Seuls les enfants marchants réellement avait été embarqué. Mais de par leur jeunesse, leur marche est tout de même précaire. Cela ne plut pas aux hommes. Des cris, des coups de fouet jusqu’à ce qu’ils embarquent dans un avion. Tous parqués dans une soute et les hommes les attachèrent. Beaucoup furent malade durant ce trajet qui dura très longtemps. A l’arrivée, ils furent débarqués. Elle ne le savait pas mais désormais elle était au Royaume-Uni. Destinée à être vendue pour travailler dans une usine clandestine quand elle serait en âge. Ils furent de nouveau transportés jusqu’à un nouvel hangar. Les jours passèrent dans des conditions similaires. Jusqu’à ce qu’un incident se produise. Un coup de fouet de trop sur elle car elle n’avait pas été assez vite. Elle se prostra au sol comme d’habitude et elle ne comprit pas pourquoi tout le monde se mettait à hurler. L’homme armé du fouet venait de doubler de volume. Il s’en alla alors en urgence, la laissant ainsi recroquevillée au sol. A 3 ans, elle venait d’avoir les premières manifestations de ses pouvoirs. Elle était bien trop jeune pour pouvoir comprendre la signification. Elle fut isolée après cela. Toute seule dans une cage dans la quasi-pénombre. Traité comme un monstre. Cela dura ainsi plusieurs jours jusqu’à ce que des hommes en combinaison viennent la récupérer. Il lui reste simplement comme souvenir ces regards écoeurés qui se sont posés sur elle. Ses mains qui l’ont attrapés comme si elle n’avait aucune valeur et qui après l’avoir mis dans le coffre d’une voiture, l’ont déposées sur le parvis d’une église sous une pluie battante. J’ai fini par être récupéré et amené dans un orphelinat. Je n’y suis pas resté longtemps, mon jeune âge me rendant attractive selon les adultes responsables. Pas assez longtemps pour rattraper mon retard de développement.

Son adoption

Ses parents adoptifs la choisirent, touchés par l’histoire de son abandon sur ce parvis d’église. Rien ne permet de savoir ce qui lui est arrivé même si les stigmates de son passé ne laissaient aucun doute sur les maltraitances dont elle a été victime depuis sa naissance. Il fallu du temps et de la patience de sa nouvelle famille pour lui permettre de rattraper son retard. Autant sur le plan du langage que de l’autonomie ou même du développement psychomoteur.  Tant de choses et avec le temps, elle finit par rattraper. Une des choses qui surprirent le plus ses nouveaux parents fut son incapacité à dormir dans son lit. Ils ont eu beau tenté tous les rituels, ils n’ont jamais réussi à ce qu’elle accepte le lit. Ils la retrouvaient systématiquement tous les matins allongée sur le sol. Ils tentèrent même de choisir un lit avec elle mais elle refusa tout simplement. Ils durent même se résoudre à fermer un clef suite à une panique intense un matin. Alors qu’ils venaient la réveiller, ils trouvèrent la chambre vide. Ils fouillèrent l’ensemble de la maison dans la panique la plus complète avant de la retrouver allongé dans l’herbe du jardin. Sa mère finit par avoir une idée et lui proposa un hamac. Kali eut un sourire ravie en découvrant le hamac et l’adopta immédiatement. Elle dormit dedans et tenait absolument à l’emmener dès que ses parents et elle allaient dormir ailleurs. C’est le moment de présenter ses parents. Un couple de moldus, Jack et Elizabeth. Leur rêve était d’avoir un enfant mais la stérilité d’Elizabeth rendait la chose totalement impossible par voie naturelle. Voulant vraiment avoir un enfant, ils décidèrent de passer par l’adoption. Un chemin long et complexe et à de nombreuses reprises leur détermination fut mise à rude épreuve. Ils finirent par adopter une petite fille. Son prénom était inscrit sur un bracelet à son poignet et ils choisirent de le garder afin de prénommer leur petite fille. Le désir d’enfant était tellement grands qu’ils n’osèrent lui mettre aucune limite, cédant absolument à toutes ses demandes. Ils ressentaient cette crainte profonde d’être de mauvais parents si jamais en lui refusant quelque chose elle se mettait à pleurer. Ils pensaient que la combler d’amour leur suffirait. Plus elle grandissait, plus elle devenait difficilement contrôlable. Une enfant tellement hyperactive qu’elle prenait le salon pour un parcours de motricité. Son jeu préféré était de faire le tour de la pièce en ne touchant absolument pas le sol. Afin de gérer cette énergie débordante, ils l’inscrivirent afin qu’elle pratique un sport martial. Elle débordait toujours d’énergie mais elle adhéra immédiatement à ce sport, montant ainsi les grades au fur et à mesure. Assez rapidement la boxe se rajouta. En dehors de ces cours, elle passait de nombreuses heures dans la forêt. Elle n’a jamais été une enfant faisant des demandes extravagantes ou des caprices dans les magasins mais elle voulait être sans cesse dans la forêt. Ses parents ne surent jamais lui refuser et malgré une inquiétude permanente, elle put toujours faire ce qu’elle voulait. Même quand elle commença à suivre des adolescents et des jeunes adultes qui faisaient du Parkour dans les rues de Londres. Elle était toujours en mouvement, développant ainsi une indépendance importante. Sa mère se rongeait les ongles à la savoir dans les rues de Londre ainsi mais jamais elle ne pu la gronder. Alors cela continua ainsi et Kali enfreignait le peu de règle mise en place. Elle ne supportait pas qu’il puisse lui être imposé quoique ce soit. Malgré tout l’amour, cette petite fille avait bien du mal à s’attacher, à trouver cette place dans cette famille et inconsciemment elle mis tout en place pour se tenir à distance. Elle n’arrivait pas à se sentir chez elle et cela rongeait ses parents qui désespéraient de trouver comment faire avec elle. Une chose la rapprochait de sa mère: le bricolage. Kali était ravie de l’aider à bricoler, se révélant très manuelle. Elle manifesta aussi une passion pour la mécanique et bricola rapidement la voiture familiale. A l’âge légal, elle passa le permis moto, lui permettant ainsi une plus grande autonomie dans ses déplacements.


Ses pouvoirs sont réapparus alors qu’elle avait huit ans. Elle était en train de grimper aux arbres et était au sommet de l’un deux quand son pied a dérapé. Elle était alors à une dizaine de mètres de haut et elle s’est sentie chuter. Elle a atterri au sol sans la moindre égratignure avec la sensation d’être entourée par une enveloppe de protection impalpable. Elle n’a pas compris ce qui s’est passé mais a recommencé pour voir si cela se produisait à nouveau. Un résultat assez variable et qui lui a valu des blessures. Elle ne pu comprendre que bien plus tard les raisons. A ses onze ans, quelqu’un est venu expliquer qu’elle est une sorcière. Elle devait se rendre dans une école de sorciers. Être une sorcière l’enthousiasma alors qu’elle imaginait tout ce qu’elle allait pouvoir faire avec la magie. Elle sauta donc de joie et attendit avec impatience la rentrée. Elle était très curieuse et dès les courses sur le chemin de traverse, elle tomba en admiration devant les balais. Elle sut qu’un jour, elle aussi, elle volerait sur un balai. C’était une certitude et elle ferait tout pour. Ses parents furent adorables et firent tout ce qu’ils pouvaient pour se montrer compréhensif et conciliant vis à vis de ce monde qu’ils découvraient. Ils ne le montrèrent pas à Kali mais la voir ainsi partir pour Poudlard les déchira. Ils étaient à la fois soulagés de voir s’en aller ainsi cet enfant qu’ils n’arrivaient pas à gérer et en même temps la culpabilité était intense. Ils l’aiment profondément.

Ses années à Poudlard

Le 1er septembre, elle partit pour Poudlard Les premiers temps furent très difficiles. Elle refusait de se plier aux règles de l’établissement, les enfreignant très régulièrement. Elle séchait, répondait sans aucune mesure aux professeurs. Les points en moins ainsi que les retenues s’accumulaient. Elle ne supportait pas du tout de devoir respecter des règles ou même que des adultes puissent lui dire des choses. Elle trouvait stupide de devoir rester assise à écouter des cours qui l’ennuyaient. Des lettres furent envoyées à ses parents lui expliquant son comportement. Elle frôla le renvoi alors qu’elle était en troisième année. Elle ne trouvait aucun intérêt aux cours sauf en métamorphose et en botanique. Ce qui lui permit de s’adapter ce fut le Quidditch. Une vraie bouffée d’air pour elle. Elle fut intégrée dans l’équipe car un des membres l’a remarqué alors qu’elle volait seule sur un balai. Elle défoulait ainsi sa rage en réalisant des pirouettes sur son balai. Elle n’avait pas le droit et elle s’en fichait. Elle fut donc aperçue et l’élève lui proposa alors de passer les sélections pour intégrer l’équipe. Dans un premier temps, elle refusa avec l’impression que cela allait lui imposer encore des contraintes et des règles à respecter. Elle refusa donc en bloc mais avec beaucoup d’insistance et des jours de discussion, il réussit à la convaincre d’au moins essayer. C’est ainsi qu’elle passa les sélections et fut prise. Ce fut libérateur car elle pouvait ainsi défouler toute son énergie. Cela lui permit de s’apaiser un peu.

Les professeurs hésitèrent à lui permettre de jouer au vu de son comportement explosif. La crainte qu’elle pête un plomb au milieu d’un match et que cela tourne au drame. Un professeur décida de lui accorder sa confiance, de l’autoriser à jouer à condition que son comportement suive. Suite à cet accord, elle se calma un peu. Elle continuait d’être elle-même mais la menace de perdre sa place dans l’équipe lui permettait de ne pas dépasser les bornes. Elle passait énormément de temps dans le parc et dans la forêt interdite, ayant toujours trouvé la nature bien plus ressourcante. Sans être un de ces fanatiques des créatures magiques, elle se sentait bien dans les milieux forestiers ou au milieu de la verdure. Une lecture sur les animagi fut un déclic. Elle décida de le devenir. Un processus qui lui a pris beaucoup de temps. Cela lui demanda beaucoup de détermination alors que les moments difficiles furent nombreux.  Cette volonté de devenir animagus est venu d'abord d'une volonté de pouvoir retrouver cette liberté qui lui manque tant à Poudlard. Elle voulait tellement se rapprocher de la nature, retrouver une forme d'état sauvage qu'elle voulait suivre cette voie. Elle a réussi à accomplir la transformation finale durant l’été 2023. Mais elle est encore loin de maîtriser sa transformation et encore moins de pouvoir voler.

Elle s’est certes un peu apaisée mais elle n’en reste pas moins elle-même et le respect du règlement est toujours accessoire . Mais elle est moins frontale avec les adultes, ayant appris à se tempérer quand cela s’avère nécessaire. Les cours ne sont pas sa passion mais elle s’assure des notes afin de pouvoir intégrer les cursus qu'elle désire. Un métier nécessairement qui bougera pour ne pas rester enfermé. Elle s’est toujours énormément entraîné en courant et en pratiquant des exercices de musculation. Elle continue de s’entraîner également pour les arts martiaux. En grandissant, elle a découvert la joie des sorties à Pré au Lard mais aussi dans Londres. Elle n’a jamais hésité à mentir sur son âge pour pénétrer dans des endroits interdits et a pris l’habitude de boire régulièrement. Elle découvrit ainsi les joies des jeux de bars et notamment des fléchettes. Cela manquait de piment alors elle a rapidement remplacé les fléchettes par des couteaux.

Une dernière chose sur sa famille. Elle continua de retourner à chaque grande vacance dans sa famille adoptive et c’est à la fin de sa cinquième année, qu’elle appris le divorce de ses parents. Trop de disputes entre eux alors que le père commençait à vouloir mettre des limites et que la mère était bien trop dépassée par cette fille qu’elle n’arriva pas à gérer. Elizabeth finit par partir de la maison sans donner d’adresse pour la retrouver. Elle laissa un mot à Kali pour lui exprimer son amour mais son impossibilité de continuer ainsi. Kali le vécut comme un abandon et elle refusa de parler à sa mère si celle-ci refaisait surface. Son père reste ainsi seul quelques temps jusqu’à ce qu’il tombe de nouveau amoureux. Une femme, du nom d’Alison, qui vint vivre avec lui alors que Kali entrait en septième année. C’est lors des vacances de Noël qu’elle partagea les premiers moments de vie avec Kali. Elle était déterminée à mettre des limites à Kali avec l’appui de son père. Elle voulait lui imposer des heures auxquelles, elle devait être rentrée. Elle voulu lui imposer de savoir où elle allait. Kali refusa en bloc et elle fit face aux deux qui voulaient lui infliger des sanctions et l’enfermer dans sa chambre. Ce fut insupportable pour elle et elle sentit la colère monter en elle. Elle ne voulait pas leur faire de mal sous la colère alors elle partit après avoir fait sa valise. Ses pas l’amenèrent auprès d’un ami.