La journée a commencé par un de mes cours préférés : celui de vol. Pas la contrainte d’être assis et de devoir écouter mais pouvoir être ainsi libre de mes mouvements est un véritable bonheur. Le balai est une extension de moi-même et tout est parfaitement naturel quand je suis dessus. Toute bonne chose a malheureusement une fin et le cours finit par devoir s’arrêter. D’autres matières nous attendent avec les sempiternelles remarques sur les ASPICS. Un peu comme la vipère du même nom qui nous mord et son venin s’infiltre en nous, nous conduisant ainsi jusqu’à la mort. Au moins la vipère a un venin dont l’effet est rapide, réduisant ainsi la souffrance. Les ASPICS eux, c’est une souffrance lente, nous conduisant à l’épuisement ou à l’ennui le plus complet et sans pouvoir s’y soustraire. J’ai hâte que l’année de cours se termine et d’en finir avec cette scolarité que j’ai réellement vécu comme un enfermement. Je l’accepte désormais mieux, ayant au moins compris que ce n’est pas un abandon de mon père. Alors quand entre deux cours, Thunder me souffle une idée, nous permettant de nous occuper durant le cours le plus ennuyeux du monde.

Pourquoi apprendre des dates qui ne nous serviront de toute manière à rien. Je l’apprécie car elle a ce don de venir pimenter les cours et que nous soyons sur la même longueur d’onde. « Avec plaisir pour se lancer des défis. Cela rendra enfin ce cours intéressant ». Même si certains garçons eux le trouvent très intéressants car ils sont obnubilés par les atouts physique du professeur. Je n’ai pas besoin de connaître la nature des défis pour accepter le jeu. Ne jamais refuser une occasion de s’amuser est ma devise même si quelques limites existent tout de même. Assez faible en raison de mon tempérament casse-cou. J’ai un grand sourire quand elle m’annonce le jeu qu’elle a en tête et je lui adresse un regard joueur alors qu’elle me propose de commencer. Je sens que je vais vraiment bien m’amuser. « Ok mais celui qui refuse d’être cap à un gage ». Je prends quelques minutes pour réfléchir alors que nous nous installons en classe et que le cours commence. Je me suis assisse à ses côtés et je lui murmure d’une voix remplie de défi. « Cap ou pas cap de répondre à la prochaine question du professeur en chantant ». Je la regarde avec un grand sourire.