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[Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort

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Sujet: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 19:27



État Civil


Nom : Hodge
Prénom : Harriet

Origines : Ses parents sont sorciers tous les deux, mais si la famille de son père s'est avérée exclusivement sorcière depuis maintenant trois générations par les hasards de l'hérédité, du côté maternel sa grand-mère est moldue et son grand-père né-moldu. Harriet a été élevée dans le monde magique et d'une façon plutôt traditionaliste, mais le monde Moldu ne lui est pas étranger.

Date de Naissance : 28 Novembre 1986. Harriet a aujourd'hui 31 ans.

Profession souhaitée : Psychomage, possède son propre petit cabinet à Pré-au-Lard depuis près de deux ans.

Diplôme : Harriet a toujours été intelligente mais fainéante, et ses notes s'en sont ressenties du temps de sa scolarité à Poudlard. Elle a obtenu des résultats acceptables à la plupart des épreuves présentées aux ASPICs, à l'exception notable d'un Piètre en Métamorphose et d'un Optimal en Divination. Elle a entamé à l'âge de 22 ans des études de Psychomagie à l'université sorcière de Grande-Bretagne, dont elle est sortie diplômée avec des résultats plus qu'honorables en 2014.

Ancienne maison : Serpentard

Animal de compagnie (Optionnel) : Anna-O., une vieille chatte décharnée qu'elle a récupéré dans un refuge il y a quelques années, méchante comme une teigne et fière comme une reine d'Egypte bien qu'elle ne soit clairement qu'un vulgaire chat de trottoirs. Baptisée en raison de ses sautes d'humeur et des crises d'hystérie qu'elle piquait lorsqu'elle était plus jeune et moins déglinguée.



Description


PHYSIQUE
Tiens-toi droite, coiffe-toi, relève la tête tu vas finir bossue, redresse-toi bon sang t'es toute avachie on dirait que t'as les os mous, c'est pas joli. Harriet a passé sa jeunesse à les essuyer, ces réflexions, sa mère, sa grand-mère Hortense, sa tante Margaret, toutes les femmes de la famille semblaient obsédées par la linéarité de sa colonne vertébrale. Pas très efficace, comme méthode d'éducation, parce qu'à trente ans passés Harriet se tient toujours n'importe comment et marche voûtée, avec son pas chaloupé de cowboy ou de vieux loup de mer. Toujours pas l'ombre d'une bosse ou d'une scoliose, par contre ; prenez ça, les trois Moires infernales.

Harriet n'a jamais vraiment été conventionnellement féminine, c'est un fait. Elle a bien essayé, à l'adolescence, d'imiter les gestes mesurés et les attitudes délicates qu'elle admirait chez certaines de ses camarades, mais rien à faire, chez elle, toute préciosité paraît grotesque. Elle en est arrivée à la conclusion que certaines personnes ne sont tout simplement pas capables de faire preuve de grâce. Elle ne doit pas avoir ça dans les gênes, elle n'a pas le physique pour.

Harriet n'est pas grande, pas mince, pas très bien foutue, avec ses bras épais, ses hanches larges, son ventre rebondi, ses épaules tombantes et ses seins lourds. Son corps lui a toujours semblé encombrant, mais elle a appris avec le temps à l'habiter sereinement plutôt qu'à essayer à tout prix de le dominer. Faut dire qu'elle en a vu de toutes les couleurs.

Gamine, Harriet était d'une maigreur maladive ; à treize ans, la puberté l'avait prise d'assaut et avait résolu de la faite enfler de façon démesurée. Sa chair avait entrepris une inquiétante expansion, débordant de toutes part, étirant sa peau et dégoulinant vers le sol en bourrelets qu'elle tâtait avec curiosité plus que dégoût chaque matin devant le miroir. C'est au cours de sa dix-septième année, après avoir suivi pendant deux ans et sans résultat aucun les régimes drastiques imposés par la mère, la tante et la grand-mère, que le corps d'Harriet avait soudain et de sa propre initiative entrepris de se résorber, jusqu'à reprendre en quelques mois une épaisseur à peine au-dessus de la normale qu'il devait conserver dès lors ; mais ces yoyos pondéraux n'ont pas été sans laisser de traces et sa peau reste marquée par ces épreuves.

Harriet n'est pas complexée par son apparence, toutefois. Elle se trouve même plutôt pas mal, la plupart du temps, avec un charme singulier, peu conventionnel mais qui lui plaît et plaît. Ses cheveux sont magnifiques, déjà, épais, bouclés, d'un blond sableux tirant sur le roux. Son visage a toujours été rond mais s'est avantageusement affiné avec l'âge, troquant quelque peu ses formes enfantines pour des traits plus marqués. Ses sourcils pâles, presque effacés, tombent bas et lui donnent une expression moqueuse, renforcée par le léger sourire qu'elle arbore presque en permanence. Ses yeux interpellent malgré leur couleur quelconque, tant ils semblent grands et ronds, élargis par la pâleur de ses cils.

Harriet a une voix de basse, chaude et graveleuse, écorchée par la cigarette. Si elle est plutôt négligée au quotidien, elle soigne toujours grandement son apparence lorsqu'elle doit aller travailler, attachant ses cheveux, revêtant des robes sobres et élégantes et se maquillant avec soin.

Un petit tatouage s'étale sur son biceps gauche, un tatouage moldu, immobile et de piètre facture. L'encre a un peu bavé, le trait n'est pas très régulier, mais on reconnaît malgré tout un moineau entravé par une camisole de force portant un entonnoir sur la tête.

PSYCHOLOGIQUE

Serpentard, assoiffé de pouvoir et d'action,
Recherchait en chacun le feu de l'ambition.


La répartition de Harriet à Serpentard est une preuve de plus, s'il en fallait une, que le Choixpeau est bon dans ce qu'il fait. Parce que de l'ambition, Harriet en a ; mais elle n'est pas facile à déceler. Harriet, elle ne rêve pas de grandeur, de reconnaissance, de gloire ; elle n'a jamais eu envie d'être Ministre, chercheure de renommée internationale ou de faire la une de la Gazette ou de Sorcière Hebdo. Elle ne manque pourtant pas de ressources ni de capacités. Elle possède une intelligence fine, un esprit vif, une grande imagination. Minutieuse et patiente lorsqu'elle s'en donne la peine, elle a l'oeil pour les détails et raisonne avec rigueur et efficacité. Mais ces multiples qualités sont bien souvent étouffées par une incurable paresse.

Harriet répugne au travail. Elle s'est longtemps reposée sur ses capacités pour réussir à l'école sans fournir d'effort, et n'a jamais eu le goût de tester ses limites, d'aller au bout de ses possibilités. Bon, du coup, avec l'âge, elle se rend compte qu'elle a peut-être loupé l'occasion de faire vraiment quelque chose de ses facilités de gamine et qu'elle n'est plus aussi brillante que dans son enfance. Elle évite par conséquent activement les situations où elle pourrait se trouver en porte-à-faux intellectuel ; être mise face à sa déchéance l'angoisse comme pas permis.

Faut dire que Harriet est une grande angoissée. Insomnies en pagaille, maux de bide, cervelle qui se met à bouillir dès que la lumière s'éteint le soir et lui fait perdre le sommeil pour tout et n'importe quoi... Gamine, elle avait peur de grandir et cette hantise ne l'a jamais vraiment quittée.

Harriet n'a donc pas la folie des grandeurs ; mais cela ne signifie pas qu'elle n'est pas, dans une certaine mesure, ambitieuse : elle sait ce qu'elle veut. Ce qu'elle veut, ce qu'elle a toujours voulu, c'est vivre confortablement et sans trop travailler. Ah. Sacré projet. Faut dire qu'elle a eu une enfance aisée, fille unique gâtée par des parents vivant du bon côté du seuil de pauvreté, protégée jusqu'à l'âge adulte des turpitudes du monde, et qu'elle a bien profité de ce confort au point qu'elle a toujours bien entendu ne pas avoir à y renoncer.

Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.


Ah ça, par contre, c'est clair comme du pus de Bulbobulb bien distillé qu'elle est une vraie roublarde. C'est pas sa conscience qui l'étouffe, Harriet, quand elle veut atteindre un objectif : elle ment avec aisance et ne tient ses promesses que jusqu'au moment où il devient plus avantageux de les briser. Elle ne trahit pas tout le monde à tout bout de champs, bien sûr, mais elle est passée maîtresse dans l'art de se projeter et de calculer les bénéfices et les coûts de chacune de ses actions, et elle n'hésite pas à employer les méthodes les moins orthodoxes si elles s'avèrent être les plus efficaces dans la poursuite de ses buts. Ses principes moraux sont flexibles et sa fierté, lorsqu'elle la ravale, ne lui reste jamais en travers de la gorge. Elle a vécu sans aucun scrupule au crochet de ses parents jusqu'à ses vingt-sept ans, après tout.

Mais ces méthodes, elle les déploie autant au service de ses intérêts personnels que de ceux de ses proches. Harriet n'a pas un vaste cercle social ; elle ne cherche pas à plaire, est facilement excédée par les gens et se montre aisément moqueuse et blessante avec les inconnus. Un brin hautaine, un poil exigeante, elle juge avec sévérité et se remet rarement en question. Elle n'a donc qu'un petit nombre d'amis, mais qu'elle aime avec ardeur, qu'elle brutalise volontiers, mais pour qui elle vendrait ses deux reins. Ou plutôt ceux d'un inconnu qui ne lui reviendrait pas.


Votre Histoire




1. Représentation sociale

Harriet avait beau souffler de toutes ses forces, le foutu saxophone ne voulait pas cracher un son. C'est elle qui allait bientôt se mettre à cracher, si ça continuait comme ça, ses poumons en petit tas sur le plancher ciré du salon, et on verrait si son père serait toujours aussi sûr de vouloir faire d'elle une musicienne.

- Allez, souffle !

Le regard indigné que Harriet leva sur le vieux professeur aurait eu beaucoup plus d'impact si l'effort et la frustration n'avaient pas rendu ses yeux brillants de larmes. Il fallait qu'elle fasse quelque chose pour échapper à cette torture hebdomadaire, ça ne pouvait pas continuer comme ça, c'était ridicule. Déjà, l'instrument était beaucoup trop grand pour elle : à huit ans passés, Harriet était minuscule, bien plus petite que les autres enfants qui lui arrivait de rencontrer lorsqu'on l'autorisait à sortir de la maison. Et puis elle était maigre, avec ça, toute osseuse, toute noueuse, comment pouvaient-ils espérer qu'il y ait assez de souffle dans ce torse étroit pour faire chanter sept kilos de cuivre ?

Mais non, nooon, son père tenait à ce qu'elle sache jouer d'un instrument. Tout comme il insistait pour qu'ils mettent toujours trois jeux de couverts sur la table pour les repas, un pour l'entrée, un pour le plat, un pour le dessert, ou pour qu'ils ne s'expriment qu'en Français un soir par semaine. La musique était l'une des nombreuses représentations qu'il avait de cette noblesse à laquelle ce fils de prolétaires aspirait tant.  Eduqué à Serpentard pendant le règne de Celui-dont-on-ne-pouvait-alors-pas-prononcer-le-nom, le Père avait développé une admiration sans borne pour l'aisance, le style, l'élégance de ses camarades sang-purs. Ambitieux et inventif, il avait créé à la sortie de Poudlard sa propre entreprise qui avait rencontré un franc succès, et épousé une sang-mêlée (par amour) extrêmement fortunée (par chance), réussissant ainsi à assouvir son désir de puissance et de richesse.

- Souffle, je te dis !

Et Harriet payait le prix de son succès.

2. Imago

La Grand-Mère attrapa le ramequin de sauce d'une main tremblotante, sous l'oeil anxieux de tous les autres convives. Le regard d'Harriet resta rivé aux mains de la vieille bien après que le récipient de faïence eût été reposé en sécurité sur la table. Elle éprouvait un mélange de fascination et de dégoût pour sa peau ridée, maculée de taches brunes, et qui semblait prête à se déchirer, tendue comme elle l'était sur des os déformés par l'arthrite. Mais les mains n'étaient pas le pire, chez la vieille ; c'est sa tête qui donnait des cauchemars à Harriet. Ses yeux rendus vitreux par la cataracte, la bave qui brillait aux coins de sa bouche édentée, et ses cheveux, Merlin, ses cheveux d'un blanc jauni, fins, courts, disséminés de manière irrégulière sur son crâne apparent, ça lui foutait la gerbe.

La Tante siffla son quatrième verre de blanc et s'en servit un autre derechef. Elle semblait bien partie pour marcher dans les traces de la vieille, la Tante. On décelait déjà dans ses traits, dans sa posture, les prémices des dégradations de la vieillesse. Sans compter que son visage devenait, au fil des années, de plus en plus bouffi et rougi par l'alcool.

La Mère n'étaient pas encore laide, mais l'austérité de ses expressions, la sévérité de ses vêtements la vieillissaient. La croix qu'elle portait en pendentif se détachait nettement sur le tissus noir de sa robe de sorcière, la faisant ressembler à celle d'une nonne, et sa chevelure épaisse et soyeuse collaient à Harriet une angoisse infinie tant elle ressemblait à la sienne. Parce qu'elle avait vu les photos, les vieilles photos moldues, muettes et statiques, de sa grand-mère, et celle-ci arborait la même crinière abondante lorsqu'elle était jeune ; Harriet craignait donc le jour où les cheveux de sa mère commenceraient à se dégrader, car alors il serait certain qu'elle-même y passerait aussi.

Pourvu, pourvu qu'elle n'ait pas hérité uniquement des gènes maternels : sa grand-mère paternelle avait été une femme magnifique. On ne parlait pas beaucoup d'elle, dans la famille ; tout ce que Harriet avait réussi à comprendre, c'est qu'elle avait placidement travaillé aux services postaux du Chemin de Traverse pendant des années, et puis qu'à trente ans elle s'était soudain mise à croire qu'elle était une divinité envoyée sur Terre pour sauver l'humanité avant de finir ses jours au service psychiatrique de Sainte-Mangouste. D'accord, c'était peut-être pas la joie non plus de ce côté-là du génome.

Décidément, il ne fait pas bon être une femme dans cette famille, songea Harriet en se resservant une grosse part de rôti sous le regard désapprobateur de sa grand-mère, de sa tante et de sa mère.

3. Dissonance cognitive

- Vous avez été voir des films au cinéma cet été ? Moi, j'en ai vu trois.

- Mais ta gueule, Saul, tout le monde sait que t'es un sang pur !

Son camarade lui lança un regard assassin par-dessus son chaudron, qu'Harriet soutint avec un sourire amusé.

Il n'était pas de bon ton d'être né-Sorcier si peu de temps après la fin de la Seconde Guerre Sorcière. Il n'était pas de bon ton, non plus de porter le blason vert et argent. La culture moldue avait le vent en poupe, et un climat étrange régnait dans les rangs des Serpentard : la moitié des élèves, notamment ceux qui étaient nés sorciers, semblaient rongés par la culpabilité et dénigraient à tout bout de champs leur maison et leurs origines, avec plus de véhémence que les plus véhéments des Gryffondors. Ça énervait Harriet comme pas permis ; elle n'allait certainement pas passer sa vie à s'excuser d'exister.

4. Principe de Plaisir

On ne se rend compte qu'on est bourré que quand on se retrouve seul aux toilettes. La porte se referma, étouffant les bruits et la musique du pub, et Harriet dû faire appel à toute sa concentration pour réussir à pisser droit. Elle aimait bien ce bar, il n'était qu'à deux rues du grand appartement que ses parents louaient pour elle depuis qu'elle avait quitté Poudlard, deux ans auparavant. On y servait de bons coktails et la musique n'était pas dégueu. Les autres voulaient bouger, aller danser, mais elle n'était pas chaude ; elle n'aimait pas danser, elle allait encore se retrouver à picoler toute seule sur une banquette en les regardant se trémousser, et finir bien plus bourrée et de bien moins bonne humeur qu'eux. Et puis impossible qu'elle parvienne à draguer qui que ce soit dans une boîte, où tout passait par le corps ; pour séduire quelqu'un, elle, elle avait besoin de pouvoir lui parler, parce que si elle ne comptait que sur son jeu de hanches elle était bonne pour une vie d'abstinence. Et ça, non merci, ça ne la tentait pas.

Elle parvint à se laver les mains, jeta un coup d'oeil à son reflet, se trouva pas mal, se fit un clin d'oeil et replongea avec enthousiasme dans le tumulte du bar.

5. Le Ça

Louis heurta violemment l'armoire de la cuisine avant de s'écraser sur le sol avec la moitié de leur vaisselle. Harriet se figea, le coeur battant, observant sa forme inerte au milieu des débris de céramique. Oh, putain. Oh, merde. Est-ce qu'il était... Oh, merde, merde. Sa colère se retira instantanément, ne lui laissant qu'une sensation de vide glacé au milieu du bide et des fourmis dans les jambes. Oh, merde, merde, merde.

Elle n'avait pas voulu utiliser la magie contre Louis, vraiment. D'ailleurs, elle n'avait même pas sorti sa baguette, ses pouvoirs s'étaient manifestés sans son consentement, spontanément. Il l'avait énervée. Il l'énervait souvent, ces derniers temps - ces derniers mois. Il l'aimait passionnément, elle le savait ; elle voyait la tendresse infinie avec laquelle il la regardait, les efforts qu'il faisait pour passer le plus de temps possible en sa compagnie, rentrant de la fac tous les midis pour manger avec elle - une preuve d'amour qui aurait eu beaucoup moins d'impact s'il avait été un sorcier, le transplanage ne laissant pas beaucoup de place au romantisme. Elle était son monde. Elle ne le supportait plus.

Louis était différent de tous les hommes que Harriet avait côtoyés. Ou plutôt, elle s'était sentie différente, auprès de lui, quand tout avait commencé ; pour la première fois de sa vie, elle avait eu envie d'avoir une relation avec quelqu'un, de former un couple, elle que ce concept avait toujours brossée dans le mauvais sens du poil. Ils avaient emménagé ensemble, par Merlin ! Elle avait envisagé leur futur ! Mais voilà, après plus d'un an de relation, elle avait commencé à le trouver agaçant, parfois. Puis souvent. Puis en permanence. Tout ce qu'il disait, tout ce qu'il faisait l'irritait, et plus il le sentait, plus il s'accrochait à elle, et plus il s'accrochait plus elle avait envie de le jeter par la fenêtre, de s'enfuir en hurlant, de...

...de le balancer contre un mur ? Elle sortit de sa léthargie, se précipita vers lui, le secoua. Ne sois pas mort, s'il te plaît, ne sois pas mort. Il finit enfin par grogner et par ouvrir les yeux, et Harriet poussa un cri de joie.

Combien de temps est-il décent d'attendre après avoir failli tuer quelqu'un pour lui annoncer qu'on le quitte ?

6. Sublimation

Harriet sortit du Ministère, un peu hagarde après avoir passé plus d'une heure dans une salle obscure devant un juge pathologiquement bavard. Son procès pour usage de la Magie contre et en présence d'un Moldu avait finalement eu lieu, trois mois après l'incident, et elle était enfin fixée. Plus besoin de se rendre malade d'angoisse, d'imaginer le pire. Elle s'en était plutôt bien tirée ; six mois d'arrêt de magie, elle pourrait récupérer sa baguette en novembre, une petite amende que ses parents avaient accepté de payer et, surtout, pas de prison.

Bon.

Qu'est-ce qu'elle allait foutre, pendant six mois sans magie ?

Elle se dirigeait vers la sortie des visiteurs lorsqu'elle fût alpaguée par un jeune type à l'allure insolite, cheveux longs, barbe tressée, chemise en coton bariolée, pantalon bouffant violet resserré aux chevilles. Il lui fourra un tract dans les mains en lui expliquant d'un ton exalté qu'il était temps de mettre fin au secret magique, et Harriet chiffonna le bout de papier sans même y jeter un coup d'oeil avant de réaliser qu'elle avait déjà vu cette tronche quelque part.

- Saul ?

Son ancien camarade de maison fronça les sourcils, puis il la reconnut et son visage s'éclaira.

Il lui proposa d'aller boire un verre sur le Chemin de Traverse. Elle accepta - ce n'était pas comme si elle avait mieux à faire. Il était toujours aussi agaçant que dans ses souvenirs, mais elle était étrangement contente de le retrouver. Il discutèrent longuement, et lorsqu'elle lui expliqua ce qui l'avait amenée au Ministère, la baguette confisquée, les six mois sans magie, il s'emballa comme si rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Et en effet, il avait une solution à lui proposer : rejoindre la "communauté" dans laquelle il vivait ces derniers temps.

Le leitmotiv de ce groupe, composé d'un noyau dur d'une petite quinzaine de sorciers, était de se sevrer de la sorcellerie. Ils s'étaient installés dans la campagne écossaise et tâchaient depuis lors de renouer avec leur part non-magique et de communier avec la nature : ils avaient monté un vaste campement, s'étaient pourvus d'un générateur électrique et occupaient leurs journées à cultiver la terre et à regarder la télévision.

Harriet trouvait ce principe parfaitement ridicule ; mais depuis l'incident avec Louis, elle n'avait pas été au mieux de sa forme. D'infinis questionnements l'avaient taraudée sans relâche, elle avait été obsédée par sa peur d'être envoyée à Azkaban, de perdre le contrôle, sa crainte de virer timbrée comme la grand-mère qu'elle n'avait jamais connue, sa hantise de n'être pas capable dde vivre une relation saine et de devoir finir ses jours seule. Elle avait perdu dix kilos et n'était presque pas sortie de chez elle, et ce n'était pas les deux séances chez le psychomage auxquelles sa mère l'avait plus ou moins traînée de force qui avaient arrangé les choses - sérieusement, le type s'était contenté de rester assis en silence en attendant qu'elle lui raconte tout et lui avait pompé presque un gallion après une heure à se tourner les pouces, c'était une escroquerie, rien de moins qu'une escroquerie, et comment les gens pouvaient-ils se laisser berner ?

Elle allait bien être obligée, de toute façon, de renouer avec sa part non-magique dans les mois à venir puisqu'on venait de lui confisquer sa baguette ; quitte à vivre à la Moldue, peut-être qu'un changement d'air lui ferait du bien. Elle accepta donc la proposition de Saul.

7. Le Moi

Harriet s'était lancée dans la psychomagie à vingt-deux ans et sans grande conviction. Ses parents menaçaient de lui couper les vivres si elle ne décidait pas de prendre sa vie en main, alors pour leur faire plaisir elle s'était inscrite à l'université. Elle n'avait pas prévu de se prendre de passion pour le sujet. La psychomagie était un sujet d'étude fascinant, qui stimulait sa rigueur analytique et son imagination fertile.

Ces cinq années d'étude étaient passées en un éclair et Harriet était maintenant diplômée, consacrée et prête à aller fouiller dans l'esprit des gens.

Pas littéralement, bien sûr, le code de déontologie du Psychomage prohibait l'usage de la légilimencie dans la pratique clinique.

Après avoir travaillé quelques mois dans divers hôpitaux, elle décrocha son premier vrai, gros, long travail. À Azkaban. De manière assez peu surprenante, il y avait un sacré boulot à faire auprès de la population carcérale, et Harriet se mit à l'ouvrage avec enthousiasme.

Enthousiasme qui déclina assez rapidement. La tâche était rude, les problématiques des prisonniers terriblement lourdes et Harriet rentrait chez elle épuisée, drainée et passablement déprimée après chaque journée de travail.

Elle tint plus d'un an avant de démissionner. Décidée à se ménager à partir de tout de suite, elle se dégota un petit local en location à Pré-au-Lard et s'installa à son compte.



Hors RP


Prénom : Camille
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Dernière édition par Harriet Hodge le Mar 19 Avr - 22:16, édité 23 fois
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 19:35
Bienvenue chez nous \o/
N'hésite pas si tu as des questions, on se fera un plaisir d'y répondre *-*

J'aime beaucoup ton métier Razz
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 19:43
Bienvenue Harriett ! J'approuve Jo, ton métier est sympa Smile Hâte de voir ce que ça va donner sur le forum Very Happy
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 19:51
Oh, merci pour ces petits messages ! slurp02

Dominique > Oui, j'espère qu'il y aura de quoi faire des RP sympas :smiling02:
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 19:59
Bienvenuuuue Very Happy Tu fais des consultations familiales ? /sbaff
Vela
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 20:00
Bienvenue sur le forum !!
Pour faire dans l'original, je rejoins les filles pour dire que le métier choisi est vraiment sympa ! Y devrait y avoir de quoi faire avec les enfants de sangs purs névrosés par la conduite de leurs parents et les problèmes d'argent amenés par le contexte "Mais pourquoi je suis pas né un siècle plutôt ? La gloire, le succès, la cuillère en argent... MAIS POURQUOI ?!" (bon, je m'arrête là, je pars en vrille toute seule xD)
Et ça changera un peu de nos chers commerçants qui seront ravis d'accueillir encore un membre à Pré au Lard ^^
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 20:06
Bienvenue. J'ai hâte de voir ton perso en rp.
J'ai hâte de lire la suite de ta fiche avec impatience.
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 20:30
Bienvenue ! baloon01 baloon01
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 21:23
Merci tout le monde c'est trop cool comme accueil grouphug01 Trop mignon Gwendoline !

Nicklaus > Mais ouiiii venez tous, le père la mère les cousins le chien, par contre jte préviens va falloir casquer ouioui03

Ted rolalah t'as raison va y avoir de quoi faire ! Merci la guerre :red:
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 21:56
Bienvenue parmi nous ♥️

Choix très intéressant de métier Very Happy Un lien va s'imposer ahahah xD
Bon courage pour le reste de ta fiche ^o ^
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Lun 18 Avr - 23:53
À nouveau, bienvenue parmi nous, c'est un régal de lire ta fiche ! J'ai hâte de lire le reste !
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Mar 19 Avr - 0:21
Bienvenue Harriet ! ♥

N'hésite pas si tu as des questions !
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Mar 19 Avr - 13:30
Bienvenue !! pony01 Ton perso est vachement bien, ton vava aussi, ton choix de métier aussi ! Ahlala j'ai bien envie de faire un rp avec toi !!
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Mar 19 Avr - 21:25
bienvenue glitters
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Mar 19 Avr - 21:34
Bienvenue à toi !

J'espère que tu te plairas ici Smile
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Mar 19 Avr - 22:19
Merci pour vos petits messages Pitié

J'ai terminé ! love01 'fin je pourrais encore bricoler dessus pendant deux semaines donc on va dire que j'ai terminé sinon je vais pas m'en sortir ! ^^
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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
Mar 19 Avr - 22:46





“Ce que l’argent a défait, l’argent le refait.” Proverbe anglais






Félicitations ! Vous faites partie des Sorciers vivant au sein de notre communauté ! Nous somme ravis de vous accueillir au rang des psychomages.

Mais avant de commencer à jouer, n'oubliez pas de faire un passage ICI et LA.

Etre sorcier dans le monde qui nous entoure comporte certaines responsabilités, c'est pourquoi nous vous demandons de respecter les règles instaurées par le Ministère afin de pourvoir à la sécurité de chacun. Nous ne doutons pas que vous relèverez le défi haut la main et saurez vous montrer citoyen !

Trêve de bavardage, il est temps pour vous d'aller gagner votre pain et de rencontrer de nouvelles têtes.


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Sujet: Re: [Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort
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[Terminé] Harriet Hodge - Et je vais feignant l'effort

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