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We're going back where we belong

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Sujet: We're going back where we belong
Sam 17 Sep - 5:46
We're going back where we belong
Poudlard, septembre 1998... (Flashback)

Nous étions le lendemain du banquet et de la cérémonie - une tradition millénaire qui avait vu les nés-moldus réintégrer la société sorcière, notamment Hermione toute auréolée de son statut d'héroïne de la Nation et de meilleure-amie de l'Elu. Il ne s'était pas passé un jour sans que la Gazette du sorcier ne parle du rôle jouer par Harry, Ron et Hermione dans la destruction de Lord Voldemort, sans que la population ne réclame à corps et à cri de voir chacun des résistants être récompensés et leurs ennemis châtier à leur juste valeur.

Hermione était entrée la dernière dans la grande-salle, vêtue de son uniforme de Poudlard, orné du blason de Gryffondor et de sa sacoche en cuir, comme si tout cela n'avait été qu'un cauchemar. Accompagnée de Neville Londubat - son ami passionné de botanique - ils s'étaient frayés un chemin en direction de ces tables où les professeurs, les fantômes et toutes les maisons - en dehors de celle de Serpentard et du baron sanglant - les accueillirent sous un tonnerre de sifflets et d'applaudissements.

La grande-salle fut le premier endroit à avoir été reconstruit, à avoir été ornée des fanions des 4 maisons placés en berne, dans un soucis de deuil. Hermione et Neville parurent gênés et intimidés par tant de reconnaissance et d'attention ; l'un étant reconnu pour s'être opposé à Lord Voldemort et avoir détruit son serpent ; l'autre parce qu'elle avait apportée à Harry Potter une aide si précieuse afin de détruire les horcruxes et leur pire ennemi, en sacrifiant tout ce qu'elle avait, qu'elle était considérée comme le cerveau de cet étonnant trio.

Seulement, la jeune femme de bientôt dix neuf ans éprouvait de grandes difficultés avec cette célébrité grandissante, cette pluie de compliments et d'attention qu'elle recevait de la part des gens, de la Gazette du sorcier, jusqu'au gouvernement provisoire. Lors d'interviews, elle n'avait eu de cesse de souligner l'importance de l'Armée de Dumbledore, de l'aide que leur trio avait reçu et sans qui ils n'auraient jamais pu accomplir leur mission, mais aussi de la profonde tristesse et colère qu'elle ressentait lorsqu'elle imaginait le bilan des pertes et du nombre d'individus ayant été conduit à la mort à cause de leurs différences.

La grande-salle était l'endroit où elle avait vu les corps sans vie de Remus et Tonks, de Fred, de Colin Crivey, de Lavande Brown, de toutes ces personnes qui avaient fait partie de sa vie. Cela semblait si étrange, surréaliste, de faire ainsi son retour dans un endroit dont elle avait été exclue et pour lequel elle n'éprouvait plus une aussi grande admiration que par le passé. Désormais, Poudlard n'était plus ce lieu magique qui avait bercé son enfance, son innocence, comme le lieu d'un conte de fées qu'elle aurait vécu pour de vrai. Tout n'était plus que gravité, inquiétude et malaise. Une étrange impression... Un lieu où leurs querelles sans importance c'était vu propulsées dans le monde des adultes avec pertes et fracas.

Basculer ainsi dans le monde des adultes en plein coeur d'une guerre dont ils avaient été certains des principaux acteurs l'avait marqué et rendue plus préoccupée par son avenir. Pourtant, le Ministre Shakelbolt lui avait proposé un poste au Ministère, celui qu'elle voulait, mais la lionne avait préférée décliner poliment la proposition afin de retourner à Poudlard pour obtenir ses ASPICS, pour prendre du recul face à tout cela et décider de ce qu'elle ferait ensuite. Devait-elle devenir Auror, avocate ou fonctionnaire au département de contrôle et de régulation des créatures magiques ? Comment ferait-elle pour améliorer la condition de vie des elfes de maison et de toutes celles et ceux qui avaient souffert ?

En attendant, Minerva Macgonagall et Filius Flitwick avaient été nommés à la tête de l'école. Horace Slughorn avait repris son poste de Maître des potions et de Directeur de Serpentard. Seul le poste de professeur de défense contre les forces du Mal semblait toujours vacant. En attendant, c'était à Harry que l'on avait confié cette responsabilité, lui qui était pressenti pour remplacer l'ancien Directeur du bureau des Aurors dans ses fonctions. Ron avait proposé à son frère de l'aider dans la boutique de farces et attrapes tandis que Ginny et Luna avaient peut être fait le choix d'achever leurs études ; l'une ayant pour ambition d'intégrer une équipe de quidditch professionnelle et l'autre de devenir Magizoologue.

La majeure partie de Poudlard était inaccessible et en reconstruction. La vie au château n'était pas simple, mais il fallait faire avec. Les elfes de maison avaient accepté de retourner aux fourneaux, à condition que le gouvernement fasse quelque-chose pour eux, parce qu'ils s'étaient battus pour leurs anciens Maîtres, pour Harry. Hermione aurait précisée qu'ils s'étaient battus pour plus que cela d'ailleurs. Elle n'avait pas oublié Dobby, son héroïsme, la condition de ses semblables. Cela faisait partie de ses priorités. Mais si effectivement les Serpentards étaient en position de faiblesse, s'ils étaient obligés de faire profil bas compte tenu de leur absence de participation à l'ultime bataille, Hermione se demandait comment faire évoluer les mentalités sans nécessairement leur faire payer au centuple leur comportement.

Les escaliers du grand hall furent réparés ainsi que les salles-communes, en priorité, par le biais de la magie, même si Rusard pouvait se faire des cheveux blancs face à l'ampleur de la tâche qu'il lui restait à accomplir. Et pourtant, Hermione songeait aussi à lui, aux cracmols en règle générale. Parce que si les gens allaient sans aucun doute se venger d'une manière ou d'une autre, si les Serpentard seraient stigmatisés, la jeune femme pensait qu'il faudrait tirer des leçons de ce conflit et faire en sorte de sortir le monde magique de cet obscurantisme dans lequel ils se trouvaient depuis bien trop longtemps. L'envie la brûlait de rejoindre le Ministère, malgré tout, mais il fallait qu'elle obtienne ses ASPICS. Certains aurait précisés qu'elle n'en avait pas besoin, tant son intelligence et son savoir écrasait toute concurrence.

Après sa journée de cours, en l'absence de Harry et Ron qui n'avaient pas cru utile de revenir à Poudlard afin d'achever leurs études, Hermione avait rejoint la salle-commune des Gryffondor afin de ranger ses affaires et s'installer sur le canapé, au coin du feu, pour lire un ouvrage particulièrement intéressant ; un domaine de la magie noire, réglementé par le Ministère, mais qu'elle comptait apprendre d'une manière ou d'une autre un jour afin de se protéger et acquérir une résistance supplémentaire aux intrusions et aux influences. Son seul problème était de dénicher un professeur, un bon professeur, quelqu'un vis-à-vis duquel elle aurait toute confiance. D'ordinaire, cet aspect de la magie aurait été interdite à une élève de son âge - surtout que l'on ignorait qu'elle possédait un ouvrage portant sur de la magie très noire, le seul livre parlant de la façon de créer un horcruxe et de s'en débarrasser - mais Minerva avait toute confiance en elle.

Alors qu'elle lisait son ouvrage avec passion et assiduité, sans prêter attention aux allées et venues des élèves, personne n'ignorait qu'elle était désormais la petite-amie du célèbre Ronald Weasley. Oh bien-sûr, elle connaissait ce garçon qui venait d'entrer - un élève ayant appartenu à l'A.D. et s'étant battu avec eux lors de l'ultime bataille - , mais en dehors de cela, elle ne savait pas grand chose à son sujet. Il s'était battu et elle imaginait qu'il avait sans doute perdu des êtres chers, comme beaucoup. Elle avait accompli sa première journée, sous le regard ébahi des premières années qui n'osaient pas l'interroger sur la manière dont elle avait aidé l'Elu à se débarrasser du Seigneur des ténèbres. Après tout, il était de notoriété publique qu'elle avait démoli plus d'un mangemort et pas des moindres pour que beaucoup voit en elle une future Auror.

D'ordinaire, Hermione parlait peu aux élèves, en dehors de ses proches. Elle préférait s'enfermer dans ses lectures, dans ses études, puisqu'elle n'avait pas l'art et la manière de se faire des ami(e)s. Et puis, comme elle intimidait pas mal de monde, la plupart renonçait à venir vers elle, ne serais-ce que pour assouvir une curiosité, devenir son ami ou simplement pour dire aux autres qu'ils avaient eu la chance de pouvoir lui adresser la parole. Alors finalement, lorsque ce garçon donna le mot de passe au portrait de la grosse dame et qu'il pénétra dans la salle-commune, Hermione n'eut pour lui qu'un intérêt commun : elle avait relevée la tête afin de connaître l'identité du nouvel arrivant, elle lui avait souri et souhaité le bonjour avant, tout compte fait, de se replonger dans sa lecture, sans demander son reste...

Juin 2018 - Poudlard...


Chaque fois qu'elle revenait en ces lieux l'actuel Directrice de la Justice magique se voyait octroyée la permission de pénétrer sur cet ilot sur lequel avait été érigé la tombe du professeur Dumbledore. Chaque fois, Hermione passait un temps à lui rendre hommage, à ressasser certaines pensées. Chaque fois, elle se rappelait combien cet homme en savait étonnement long à son sujet, combien sa confiance avait été grande et le poids qu'il lui avait mis sur les épaules aussi grand que celui que son beau frère avait enduré. Jamais elle n'oublierait qu'il lui avait légué son exemplaire original des contes de Biddle le barde rédigé en runes anciennes avec un double message ni qu'il avait prévu - on ne savait comment - qu'elle mettrait la main sur le seul livre traitant d'une magie très noire.

Désormais le Seigneur des ténèbres n'était plus et le monde magique avait été reconstruit. Il restait tellement de choses à faire, tant de menaces à combattre qu'au cours de sa brillante carrière et fulgurante ascension Hermione avait pris la mesure de ce qui l'attendait, combien la tâche était sans fin. Parfois, elle parlait toute seule, à faible audition, ou à elle-même, cherchant des réponses, un peu de courage ou un brin de réconfort dans sa lourde tâche. Elle songeait à Rose, à ses nièces et à ses neveux étudiant dans le château tandis que reposait désormais sur ses épaules l'écrasante tâche de résoudre l'une des conséquences de la guerre, certaines des décisions prises par ses prédécesseurs.  

Quittant l'ilot après avoir verser quelques larmes, Hermione se dirigea vers l'accès le plus proche du château, par le hangar à bateau et la cour principale. Elle traversa le lac en volant dans un panache aux allures de brumes blanchâtres puisque seul le Directeur disposait du privilège secret lui permettant de transplaner hors de l'enceinte du château aux allures de forteresse. Elle s'était d'abord rendu au bureau de la Directrice afin de saluer Minerva avant de se promettre d'aller voir Neville et Hagrid avant de quitter l'école. Mais pour l'heure, ses chaussures martelant le sol, l'ancienne Préfète de Gryffondor n'eut aucune difficulté à trouver son chemin, même si les salles changeaient parfois de place et où les couloirs pouvaient vous placer devant un imprévu.

Hermione était malgré tout heureuse d'être ici. L'excitation l'avait un peu gagnée à l'idée de retrouver les enbruns de sa prime jeunesse. A Poudlard, une aide serait toujours accordée à ceux qui le demandent... ou plutôt à ceux qui le méritent. La jeune femme croisa des élèves qui ne s'attendaient pas à sa présence. Très modestement, elle leur accorda un sourire et un bonjour. Qu'importe si elle obtenait une réponse ou l'écusson. L'un des défauts du système scolaire c'était un peu comme le quidditch : cela exacerbait les rivalités. Cependant, si certaines discriminations recueillaient sa désapprobation, la Directrice était pourtant contre toute tentative excessive de victimisation.

Réajustant son tailleur et son insigne du Ministère, Hermione se racla la gorge et frappa à la porte des appartements du Professeur Siméon Granville, l'un de ses bons amis au Magenmagot. Elle était curieuse d'entendre un autre point de vue sur l'école et d'aborder avec lui l'actualité, ce qu'il faudrait envisager afin de résoudre certains problèmes et d'autres choses plus personnelles. Lorsque celui-ci ouvrit, le sourire d'Hermione s'était élargi avec joie.

"Bonsoir Siméon... J'espère que je ne te dérange pas ? Je passais dans le coin et j'ai eu envie de venir te saluer..."

Il s'agissait d'une entrevue privée entre amis, loin d'un cadre officiel ou de la présence des élèves. Hermione attendait sa réponse et qu'il l'a fasse entrer afin de le prendre dans ses bras et lui faire la bise. Elle espérait qu'il était bien installé et que ses fonctions ici mêmes le satisfaisaient pleinement...


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