Les grandes vacances étaient attendues par Eileen depuis un moment déjà. Elle en avait marre de tous ces imbéciles qui se trouvaient près d'elle a chaque pas qu'elle faisait dans cet immense château. Elle voulait retrouver ses cousins et sa tante, et profiter de sa permission de deux mois pour pouvoir enfin se rendre à l'extérieur du château-prison, et mettre les pieds chez Barjow et Beurk. Elle avait écrit au propriétaire, Mr. van Kellerman, alors qu'elle était encore à coincée Poudlard. Il lui avait tout l'air d'être ravi de voir des jeunes s'intéresser à la magie noire et à sa boutique. Elle lui avait promis de passer. Et c'est ce qu'elle avait planifié de faire.
Maintenant qu'elle avait 16 ans, et bientôt 17, elle pouvait évidemment se balader toute seule, là où elle le souhaitait, tant que sa tante ou un de ses cousins soit au courant. Enfin, c'est ce qui était sensé se faire. Mais Eileen n'est pas du genre bavarde et est surtout très discrète. Alors quand elle part, personne ne s'en rend compte et elle ne le fait pas savoir. Ce qui, au début de son adolescence quand elle commençait à "s'affirmer" et à sortir seule, agaçait sa tante Grace. Elle ne demander qu'une petite parole prononcée ou un petit mot sur le frigo pour prévenir qu'elle s'en allait et où elle comptait aller. Mais jamais Eileen ne suivait cette petite règle qu'elle trouvait ridicule. Elle ne voulait pas que l'on sache où elle se rendait, parfois elle-même ne savait pas où ses jambes la guiderait.
Pas cette fois-ci par contre. Elle savait très bien où aller. Et personne n'était au courant de sa destination. Sa famille penserait probablement que la jeune fille se promenait, appréciant ce qu'elle voyait, comme elle le faisait avant. Mais désormais, tout ce qu'elle voyait, elle le détestait. Mais ce qu'elle détestait par dessus tout, c'était les nés-moldus et les moldus.
Elle savait où elle devait aller alors qu'elle ne s'y était jamais rendue auparavant, probablement par crainte de ce qu'on disait des gens qui fréquentaient cette partie du Chemin de Traverse. Mais la petite fille qui auraient éviter cet endroit comme la mort autant qu'elle en été attirée était partie depuis un moment, laissant place à
Eileen O'Sullivan, fière et nullement intimidée par l'obscurité des étroites rues, des regards que les yeux cachés sous les capuches pouvaient lui lancer ou des bruits et cris étranges qu'elle aurait pu entendre. Son visage figé et n'exprimant que du mépris pour tout sur quoi son regard pouvait se poser ne laissait transparaître aucune émotion ou sentiment qu'aurait pu ressentir Eileen.
L'enseigne de la boutique se faisant apparente, elle entra en essayant de se faire le plus discrète possible, le silence saignait et elle ne voulait pas le perturber. Il n'y avait pas âme qui vivent en ces lieux, Wilfried devait être dans l'arrière boutique. Elle en profita alors pour admirer les nombreux objets qui se vendaient ici. Mais alors qu'elle tendait la main pour toucher une drôle de bague, la porte d'entrée s'ouvrit et la Serpentard sursauta légèrement, pensant que cela aurait pu être le propriétaire. Mais ce n'était pas lui. C'était un garçon, qu'elle n'avait pas l'air de connaitre. Il ne devait pas être scolarisé à Poudlard, sinon elle l'aurait probablement reconnu.
Il avait l'air beaucoup plus perdu qu'elle, se dit l'Irlandaise alors qu'elle l'observait à travers les rayonnages, sans qu'il puisse s'en apercevoir. En déduisant qu'il allait tourner là où se trouvait la jeune fille, elle prit la décision de rester sur sa position contrairement à ce qu'elle aurait fait avant, c'est-à-dire fuir et l'éviter. Mais Eileen ne fuyait plus.
Il fut surpris par sa présence, et en lâcha un cri qui étonna la vert et argent. Elle esquissa malgré elle un léger sourire en haussa du sourcil droit. À son plus grand étonnement, il se ressaisit et, avec un drôle d'accent, se présenta. Ce qu'Eileen trouva assez déplacé. En effet, elle se contre fichait complètement de son identité. Cependant il s'excusa, ce qui lui semblait plus logique. Elle hocha la tête, pour montrer qu'elle avait saisi ses excuses. Elle s'attendait alors à ce qu'il la laisse tranquille mais il en profita pour lui poser les questions qui devaient trotter dans sa tête, justifiant alors son ignorance et son accent.
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Ah, je vois, répondit-elle posément après un petit silence.
Je ne sais pas.Sa réponse était bien vague, mais elle résumait bien tout. Elle ne savait pas où se trouvait le gérant, elle ne savait pas exactement ce qu'il vendait, elle ne savait pas d'où sortait ce jeune homme, ni si elle devait lui dire où il se trouvait. En avait-il même connaissance ? Après un petit silence, elle essaya de détourner la conversation.
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Américain ? demanda-t-elle avec hésitation.
Ayant elle-même un accent irlandais, elle avait parfois du mal à distinguer les différents accents de la langue anglaise. Elle paria sur les États-Unis, se basant sur le taux de probabilité plus fort que les autres pays anglophone.