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La haine rapproche... feat Eileen O'Sullivan

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Sujet: La haine rapproche... feat Eileen O'Sullivan
Dim 4 Déc - 18:17
ft.
Eileen O'Sullivan
La haine rapproche...

Début des vacances d’été 2018,
Allée des Embrumes, vers environ 17 heures.


Les rues étaient sombres et menaçantes. Même si le soleil brillait sûrement dans tout Londres, là, il était complètement absorbé par la noirceur et les ténèbres. On ne pouvait imaginer plus oppressant. Ce n’était sûrement pas la destination idéale pour découvrir les beautés de l’Angleterre, mais Loïc n’avait jamais été intéressé par les attrapes touristes et les animations et monuments basiques et classiques. Se promener dans un endroit plutôt malfamé était nettement mieux et le jeune homme ne regrettait pas pour le moins du monde son choix. La façade des maisons était menaçante et délabrée et les quelques sorciers qu’il croisait étaient tous recouverts d’un capuchon dissimulant leur identité. Un de ses sourcils se releva en voyant ses ombres humaines. Que pouvaient-ils bien cacher de si grave pour que ces pauvres hommes dissimulent leur visage ? Malgré l’atmosphère de mort qui planait sur le lieu, le Swan arrivait à garder le sourire. En réalité, l’Allée des Embrumes lui procurait plus une certaine adrénaline qu’une peur bleue.

Il s’attarda soudainement sur un mur décrépi. Un tag y était dessiné, proposant aux Nés-Moldus de se suicider. Moldu ? Loïc prit quelques secondes pour que le déclic se fasse dans sa tête : c’était le nom bizarre que les Anglais donnaient aux Non-Majs. Il y avait au moins encore une petite poignée de personnes qui n’avaient pas perdus la tête dans ce pays de fous. Ça faisait sincèrement plaisir à voir. « Pauvres sorciers. Être dirigé par des illuminés ne doit pas être facile tous les jours. » murmura-t-il en effleurant du bout des doigts la surface vermoulue. Soudainement, des bruits de pas se firent entendre dans son dos. Vif, le jeune homme se retourna et braqua son regard sur la petite ruelle qui se trouvait derrière lui. Personne. Loïc n’était pas dupe, mais il avait autre chose à faire que de se ronger les sangs pour rien. C’est donc d’un pas pressé qu’il continua sa balade. Un magasin se dressa devant lui, et c’est sans réfléchir qu’il entra.

La rue était oppressante, certes, mais cette échoppe vous étouffait. Le jeune homme n’osait pas frôler la moindre étagère, de peur que quelque chose de plus flippant qu’une acromentule ne lui bondisse dessus. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale et l’ébranla. Personne ne tenait la caisse, et il ne semblait y avoir personne dans le magasin. Faisait-il un cauchemar ? Parce que cela y ressemblait. Et alors qu’il était perdu dans ses pensées, il tomba nez-à-nez avec une fille, qui occupait une allée adjacente. Il laissa échapper un léger cri de peur débordant de virilité et se rattrapa contre une armoire derrière lui. Qu’est-ce qu’elle avait elle aussi, à débarquer comme ça ?! Mais quelle pimbêche ! En la détaillant des pieds, il put voir avec étonnement que c’était une des rares personnes qui n’étaient pas habillées comme un Détraqueur. « Bonjour, Loïc Théodore Swan, mademoiselle. » se présenta-t-il de manière formelle et courtoise. « Je suis désolé d’avoir du vous faire ouïr mon cri. Il faut dire que j’aie été…surpris de votre apparition soudaine. » rajouta-t-il avec un grand sourire. Tout ce qu’il y a de plus faux, bien évidemment, car au fond de lui, elle l’énervait prodigieusement. Pourquoi ? Rien, juste là au mauvais endroit au mauvais moment. Mais elle semblait avoir une bonne tête, et Loïc évita donc de lui lancer une remarque glaçante et cassante, comme il savait bien le faire. D’un autre côté, elle l’intriguait au plus haut point. Que faisait-elle dans un magasin comme celui-ci ? « Tu ne saurais pas où est passé le gérant de ce magasin ? Et qu’est-ce qu’il vende exactement comme produits, mise à part ses trucs glauques ? » lui demanda Loïc en désignant les objets entreposés sur les étagères, qui était soudainement passer du vouvoiement au tutoiement. « Excuse mon ignorance, mais je viens d’arriver en Grande-Bretagne. »
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Sujet: Re: La haine rapproche... feat Eileen O'Sullivan
Lun 5 Déc - 17:58
La haine rapproche
Eileen & Loïc
...

Les grandes vacances étaient attendues par Eileen depuis un moment déjà. Elle en avait marre de tous ces imbéciles qui se trouvaient près d'elle a chaque pas qu'elle faisait dans cet immense château. Elle voulait retrouver ses cousins et sa tante, et profiter de sa permission de deux mois pour pouvoir enfin se rendre à l'extérieur du château-prison, et mettre les pieds chez Barjow et Beurk. Elle avait écrit au propriétaire, Mr. van Kellerman, alors qu'elle était encore à coincée Poudlard. Il lui avait tout l'air d'être ravi de voir des jeunes s'intéresser à la magie noire et à sa boutique. Elle lui avait promis de passer. Et c'est ce qu'elle avait planifié de faire.

Maintenant qu'elle avait 16 ans, et bientôt 17, elle pouvait évidemment se balader toute seule, là où elle le souhaitait, tant que sa tante ou un de ses cousins soit au courant. Enfin, c'est ce qui était sensé se faire. Mais Eileen n'est pas du genre bavarde et est surtout très discrète. Alors quand elle part, personne ne s'en rend compte et elle ne le fait pas savoir. Ce qui, au début de son adolescence quand elle commençait à "s'affirmer" et à sortir seule, agaçait sa tante Grace. Elle ne demander qu'une petite parole prononcée ou un petit mot sur le frigo pour prévenir qu'elle s'en allait et où elle comptait aller. Mais jamais Eileen ne suivait cette petite règle qu'elle trouvait ridicule. Elle ne voulait pas que l'on sache où elle se rendait, parfois elle-même ne savait pas où ses jambes la guiderait.

Pas cette fois-ci par contre. Elle savait très bien où aller. Et personne n'était au courant de sa destination. Sa famille penserait probablement que la jeune fille se promenait, appréciant ce qu'elle voyait, comme elle le faisait avant. Mais désormais, tout ce qu'elle voyait, elle le détestait. Mais ce qu'elle détestait par dessus tout, c'était les nés-moldus et les moldus.

Elle savait où elle devait aller alors qu'elle ne s'y était jamais rendue auparavant, probablement par crainte de ce qu'on disait des gens qui fréquentaient cette partie du Chemin de Traverse. Mais la petite fille qui auraient éviter cet endroit comme la mort autant qu'elle en été attirée était partie depuis un moment, laissant place à Eileen O'Sullivan, fière et nullement intimidée par l'obscurité des étroites rues, des regards que les yeux cachés sous les capuches pouvaient lui lancer ou des bruits et cris étranges qu'elle aurait pu entendre. Son visage figé et n'exprimant que du mépris pour tout sur quoi son regard pouvait se poser ne laissait transparaître aucune émotion ou sentiment qu'aurait pu ressentir Eileen.

L'enseigne de la boutique se faisant apparente, elle entra en essayant de se faire le plus discrète possible, le silence saignait et elle ne voulait pas le perturber. Il n'y avait pas âme qui vivent en ces lieux, Wilfried devait être dans l'arrière boutique. Elle en profita alors pour admirer les nombreux objets qui se vendaient ici. Mais alors qu'elle tendait la main pour toucher une drôle de bague, la porte d'entrée s'ouvrit et la Serpentard sursauta légèrement, pensant que cela aurait pu être le propriétaire. Mais ce n'était pas lui. C'était un garçon, qu'elle n'avait pas l'air de connaitre. Il ne devait pas être scolarisé à Poudlard, sinon elle l'aurait probablement reconnu.

Il avait l'air beaucoup plus perdu qu'elle, se dit l'Irlandaise alors qu'elle l'observait à travers les rayonnages, sans qu'il puisse s'en apercevoir. En déduisant qu'il allait tourner là où se trouvait la jeune fille, elle prit la décision de rester sur sa position contrairement à ce qu'elle aurait fait avant, c'est-à-dire fuir et l'éviter. Mais Eileen ne fuyait plus.

Il fut surpris par sa présence, et en lâcha un cri qui étonna la vert et argent. Elle esquissa malgré elle un léger sourire en haussa du sourcil droit. À son plus grand étonnement, il se ressaisit et, avec un drôle d'accent, se présenta. Ce qu'Eileen trouva assez déplacé. En effet, elle se contre fichait complètement de son identité. Cependant il s'excusa, ce qui lui semblait plus logique. Elle hocha la tête, pour montrer qu'elle avait saisi ses excuses. Elle s'attendait alors à ce qu'il la laisse tranquille mais il en profita pour lui poser les questions qui devaient trotter dans sa tête, justifiant alors son ignorance et son accent.

- Ah, je vois, répondit-elle posément après un petit silence. Je ne sais pas.

Sa réponse était bien vague, mais elle résumait bien tout. Elle ne savait pas où se trouvait le gérant, elle ne savait pas exactement ce qu'il vendait, elle ne savait pas d'où sortait ce jeune homme, ni si elle devait lui dire où il se trouvait. En avait-il même connaissance ? Après un petit silence, elle essaya de détourner la conversation.

- Américain ? demanda-t-elle avec hésitation.

Ayant elle-même un accent irlandais, elle avait parfois du mal à distinguer les différents accents de la langue anglaise. Elle paria sur les États-Unis, se basant sur le taux de probabilité plus fort que les autres pays anglophone.


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