“La curiosité mène à tout : parfois à écouter aux portes, parfois à découvrir l'Amérique.”
Lundi 3 septembre 2018, vers 6h
Septembre. La grisaille, la pluie et le calme. Trop de calme. Quittant la maison après avoir fait une bise à son mari à moitié endormi, Dennis se faufila dans le Londres endormi. Il faisait encore nuit mais il commençait tôt aujourd'hui. A six heures. En vrai, cela allait encore. Il était habitué.
Laisse à la main, le policier en civil s'arrêta un instant pour laisser son chien faire ses besoins. Cela suffit à son collègue et voisin de quartier pour le rattraper. Ils se saluèrent entre deux bâillements en resserrant leurs impers sur leurs épaules.
« Quel temps hein... Je parie qu'en Ecosse il fait meilleur. » frissonna son binôme en réajustant sa capuche. Souriant, Dennis lui répondit d'une voix un peu blasée. « La météo dit qu'ils sont encore à l'été ouais... Comme quoi... Ils ont de la chance les jeunes. »
En attendant, eux ils avaient du boulot. Avançant d'un bon pas, les deux collègues arrivèrent enfin face au poste de Charing Cross dans lequel ils s'engouffrèrent en s'ébrouant tout comme leurs chiens. Saluant leurs collègues moldus, ils se dirigèrent vers les locaux de la BIPM où ils allèrent se changer aux vestiaires, pas mécontents d'enfiler des vêtements secs.
« C'est aujourd'hui qu'on a la jeune Auror à l'essai ? »La voix provenait d'un bureau où un tas de dossiers s'élevait. D'ici, seul la touffe de cheveux rougeoyants était reconnaissable.
« Pourquoi Stan ? Tu veux la draguer ? » taquina William, le binôme de Dennis avant de se diriger nonchalamment vers la machine à café.
« Ahah très drôle Colleman... » répliqua le jeune Stan avant de se replonger dans ses dossiers.
« C'est bien aujourd'hui. Elle ne devrait plus tarder. » se contenta d'affirmer le jeune Crivey avant de se saisir de la tasse de café que son binôme venait de lui tendre. Flattant l'encolure de son chien, l'inspecteur alla se poser à son bureau afin de lire ses mails et de dispatché ses hommes sur les différentes affaires. Par chance c'était assez calme. Suffisamment pour qu'il puisse prendre la nouvelle sous son aile et laisser le poste à son binôme. Il était peut-être simple inspecteur mais il lui confiait sa vie, c'était donc naturellement qu'il allait aussi lui confier pour de brèves heures ses responsabilités. De toute façon, ils étaient genre over ultra connectés alors... Au moindre souci potentiel, il reprendrait les rennes.
La porte finit par s'ouvrir sur un agent du poste de Charing Cross « Heu... Inspecteur Crivey, y a une dame pour vous...Une certaine Annelise Delacroix. »
« Parfait. Tu peux la faire entrer Guisby. Merci beaucoup. »
Baillant de plus belle, Dennis se dit qu'ils auraient peut-être dû dormir un peu plus la nuit précédente. Attrapant un croissant, il le trempa dans son café avant de le savourer, surveillant la porte qui n'allait pas tarder à s'ouvrir à nouveau. D'ailleurs, la personne qui allait l'ouvrir était certainement à plaindre vu tous les regards qui étaient déjà rivés sur cette dernière. Mais bon, c'était aussi ça la BIPM... Un bouillon de curiosités.
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Sujet: Re: Journée d'essai [Annelise]
Lun 6 Fév - 22:37
Toi ? Ici ? Une explication s'impose
PV Elesya Travers
Mise à l'essai
5 h 00 le réveil sonna, Annelise s'assit sur le bord de son lit et se rendit compte qu'elle était un petit peu stressée, un tout petit peu... pourtant Annelise était d'un tempérament calme, bien le contraire de sa jumelle. Elle exerçait son métier d'auror de ci de là depuis quelques années maintenant en Angleterre et l'occasion se présentait d'intégrer l'équipe de la BIPM. Une branche de son métier qu'elle n'avait pas encore exploré à ce jour mais qui aiguisait sa curiosité.
Annelise prônait depuis toujours la défense du secret magique et entretenir la dissimulation des lieux abritant les zones magiques. Elle savait qu'il fallait être efficace, discrète et volontaire pour intégrer cette équipe et quand elle avait fait la demande pour faire une journée d'essai en leur compagnie ses camarades avec qui elle assurait la surveillance du chemin de traverse l'avaient regardé et questionné « tu es pas un peu folle d'aller là bas ? Tu sais c'est une majorité d'hommes et en plus ils sont connus pour être curieux » ; Annelise n'en avait que faire ; son ambition était de faire ce qu'elle souhaitait le plus au monde à savoir aider ses camarades sorciers.
Elle se leva, se doucha, s'habillant d'une tenue simple, pantalon, chemise. Mieux valait être à l'aise, on ne sait jamais, si elle devait se mettre à courir, une robe aurait été peu pratique...
Regardant sa montre, elle se rendit compte que l'heure était venue, accrochant ses cheveux en une queue de cheval banale elle entreprit de sortir de son appartement et rejoindre le bâtiment de la BIPM. Les rues étaient désertes en cette heure matinale.
Poussant la porte d'entrée elle déclina son identité à l'agent en faction devant « Annelise Delacroix, Monsieur Crivey m'attend » dit elle ornant son visage de son plus beau sourire. On la guida de ci de là jusqu'à arriver à une autre pièce. Une seconde fois, elle déclina son identité. L'homme disparut rapidement avant de l'inviter à rentrer.
Battements de cœur qui se précipitent, l'envie de repartir en courant ; mais que faisait elle ici ? Suivre son destin.... ce n'était pas du tout sérieux si finalement elle prenait les jambes à son cou non ? Le silence s'était fait alentours, une odeur de café frais provenait de la pièce adjacente.
La jeune auror rentra sans même s'en rendre compte dans la pièce où un homme l'attendait.
Instant de solitude devant des regards portés sur elle... curiosité ; elle s'empourpra avant de se ressaisir rapidement. Se rapprochant de l'homme assis que certains lui indiquait d'un geste du menton elle lui tendit la main « Monsieur Crivey je présume, vos collègues semblent m'orienter vers vous à voir leurs mouvements de menton dans votre direction... » lui dit elle en lui faisant un clin d'oeil « Annelise Delacroix pour vous servir ».
L'homme pourrait très bien la laisser ainsi avec la main tendue, provoquant une gêne supplémentaire, elle verrait bien...
Il met de la magie, mine de rien ,dans tout ce qu'il fait Il a le sourire facile, même pour les imbéciles Il s'amuse bien, il n'tombe jamais dans les pièges Il n'se laisse pas étourdir par les néons des manèges Il vit sa vie sans s'occuper des grimaces Que font autour de lui les poissons dans la nasse
Dennis se leva avant de saisir la main de la jeune Delacroix sous les yeux d'approximativement tous ses collègues. Même les chiens avaient brièvement levé la tête sous la nouvelle venue. Lui souriant doucement comme pour la mettre à l'aise (ce qui risquait d'être difficile vu comment les autres la fixait). Hochant la tête, Dennis rigola légèrement de sa voix claironnante.
« C'est bien moi... Vous avez un bon sens de l'observation c'est bien. Vous désirez un café ? Un pain au chocolat ? Un croissant ? » lui demanda t-il en désignant la machine à café et les boîtes de viennoiseries trônant à ses côtés. « N'hésitez pas. Car d'ici une bonne demi heure nous serons sous le Smog et la pluie... »alors autant profiter de la chaleur. D'ailleurs, il trempa son croissant à nouveau dans son café avant de le savourer avec plaisir.
Il est libre Max ! Il est libre Max ! Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
Il travaille un p'tit peu quand son corps est d'accord Pour lui faut pas s'en faire, il sait doser son effort Dans l'panier de crabes, il n'joue pas les homards Il n'cherche pas à tout prix à faire des bulles dans la mare
Il laissa à la jeune demoiselle prendre ses marques, lançant parfois des regards à ses collègues pour qu'ils cessent de la relooker (mais il savait que ceux ci le faisait encore dès qu'il tournait la tête). Mais bon... Tant que ça restait bon enfant ça allait non ? En attendant, il lui indiqua où était le vestiaire afin qu'elle puisse enfiler son uniforme qu'ils avaient laissé en évidence avec son nom dessus (elle ne pouvait pas le louper).
Il est libre Max ! Il est libre Max ! Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
Il r'garde autour de lui avec les yeux de l'amour Avant qu't'aies rien pu dire, il t'aime déjà au départ
Il n'fait pas de bruit, il n'joue pas du tambour Mais la statue de marbre lui sourit dans la cour
Il est libre Max ! Il est libre Max ! Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
Puis il fut bien vite l'heure d'aller patrouiller et d'un geste de main, Dennis releva son chien avant de faire signe à Annelise de le suivre. Ainsi les deux agents sortirent du poste de police sous la pluie battante pour se diriger vers le parking à l'arrière. Avait t-elle seulement déjà été dans une voiture ? Était t-elle née moldue ou pas ? Le policier n'en avait aucune idée.
« Je vous en prie, prenez place. » Lui glissa t-il avant d'entrer à son tour dans le véhicule. A voir son regard, cela devait être sa première fois. « C'est une voiture. Au moins nous serons abrités. On à une affaire en banlieue. Un petit plaisantin qui trafiquerait des objets en portoloin. On a retrouvé un enfant moldu à Pré-au-Lard avant hier... La police avait déjà lancé un avis de recherche à l'échelle nationale... Un bazar pas possible... »
Et bien sûr toutes les filles lui font les yeux de velours Lui, pour leur faire plaisir, il leur raconte des histoires Il les emmène par-delà les labours Chevaucher des licornes à la tombée du soir
Il est libre Max ! Il est libre Max ! Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler !
Il aurait détesté ça... Qu'on fasse subir ça à ses fils. Il n'aurait vraiment pas supporté. Clef dans le contact, Dennis lança la radio qui diffusa du Nirvana. Bon son ça ! Il tapotait de ses mains sur le volant alors qu'il démarrait en laissant le poste de police derrière eux. Storm comme à son habitude s'était endormi sur la banquette arrière.
Il était de bonne humeur malgré le mauvais temps.
« Vous avez des enfants vous ? Moi deux. Des jumeaux. Sont en deuxième année à Poudlard les chenapans. Des crèmes de mômes, jamais d'ennui avec eux... »
Comme il n'a pas d'argent pour faire le grand voyageur Il va parler souvent aux habitant de son coeur Qu'est-ce qu'ils s'racontent, c'est ça qu'il faudrait savoir Pour avoir comme lui autant d'amour dans le regard
Il est libre Max ! Il est libre Max ! Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
Du moins jamais d'ennui dont il soit au courant. Parce qu'entre ce que les parents savaient et la réalité, il y avait souvent un monde. Cela leur arrivait parfois de choper des adolescents moldus en train de fumer, boire ou faire des casses... Il espérait sincèrement ne jamais trouver ses fils dans de telles positions. Mais il avait le temps. Ils avaient douze ans et c'était de petits anges.
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Sujet: Re: Journée d'essai [Annelise]
Dim 19 Fév - 8:48
Toi ? Ici ? Une explication s'impose
PV Elesya Travers
Mise à l'essai
Assurée mais apeurée a fond d'elle même un sentiment qu'elle dissimulait par son courage à tendre la main à l'inconnu. Sa sœur serait fière d'elle en cet instant de prendre l'initiative et d'oser. Après tout elle avait peut être traîné un peu trop avec elle ces derniers temps. Mais bon les deux jumelles malgré un avenir professionnel grandement différent était quasiment inséparables en dehors de leur travail respectif.
Toutefois, Annelise fut rapidement rassurée lorsqu'il se leva et confirma son impression agrémenté d'un petit sourire et d'un rire. Très bien cela était fait elle ne s'était pas trompée dans son impression cela suffisait à la mettre à l'aise malgré les regards fixés sur elle même. La curiosité est un vilain défaut, elle leur dirait mais bien plus tard. Répondant à la proposition de l'inspecteur, elle lui dit « je prendrai avec plaisir un thé et un croissant ». Oser... pendant que Monsieur Crivey finissait sa viennoiserie elle se dirigea vers la table en question désignée par le regard de l'inspecteur sous les regards, toujours, de ses collègues et des chiens. Soit dit en passant, elle caressa celui qui était aux côtés de l'inspecteur.
Si les autres comptaient la troubler en gardant ainsi le silence c'était mal la connaître. Rapidement, elle rejoint Monsieur Crivey et entreprit tout comme lui de finir thé et croissant. A peine terminé, elle se dirigea sur les conseils de l'inspecteur vers son vestiaire. Arrivée dans la pièce elle ferma la porte, soupira. Elle faisait bonne figure devant les regards appuyés mais il fallait qu'elle se ressaisisse, avec le temps, les regards cesseraient elle même le savait. Quand elle avait commencé avec ses collègues sur le chemin de Traverse il en était de même jusqu'à ce qu'ils se calment.
Elle identifia facilement sa tenue et l'enfila ; il ne fallait pas qu'elle reste trop longtemps absente sinon l'inspecteur se rendrait compte que ses collègues l'avaient quelque peu troublée. Sortant du vestiaire, elle le rejoignit ; Une fois de plus des regards appuyés auquel elle répondit toujours de son sourire.
Quelques minutes plus tard il leva le chien à ses côtés et à son encontre un geste de la main pour lui signifier l'heure du départ. Le cœur battant, d'envie et de curiosité elle le suivit. Au fond d'elle même elle avait eut la crainte qu'il ne la cantonne aux papiers aujourd'hui mais ce n'était point le cas pour son plus grand plaisir.
La pluie était battante mais rapidement Dennis se dirigea vers le parking... fronçant les sourcils la jeune Delacroix suivit non sans un brin d'inquiétude l'inspecteur. Certes elle avait entendu parler de voiture mais de là à monter dedans, bon après cette journée à coup sûr elle allait découvrir et tester pas mal de nouveautés. La voiture en faisait partie. Rassurant, l'inspecteur l'invita à prendre place et lui expliqua l'affaire dont il retournait, elle choisit à ce moment là d'apporter un petit commentaire « certains enfants sont de vrais terreurs... » dit elle en souriant.
Quelques minutes plus tard d'ailleurs l'inspecteur choisit de lui parler de ses jumeaux et de la questionner sur sa propre vie « ahah non je n'ai pas d'enfant je vis seule par ailleurs ; pas vraiment eu le temps de m'attarder à ma vie privée jusque là, le travail avant tout... et ma sœur ; d'ailleurs en parlant de jumeaux, jumelle autant vous le dire de suite, je suis jumelle avec ma sœur » ; la musique qui se faisait entendre dans l'habitacle de la « voiture » était plus qu'agréable par ailleurs et facilitait sa détente.
« en tout cas les jumeaux ça doit être du travail, on est passablement différente avec ma sœur, un caractère tellement différent ; mais c'est ça qui fait notre identité unique ».
Parler de sa vie privée dès le premier jour cela permettait de la détendre à coup sûr ; il avait probablement perçu son malaise au sein du bureau et peut être était ce pour cette raison qu'il avait été curieux sur ce point. Quoiqu'il en soit Annelise regardait au travers la vitre, les gouttes d'eau tomber incessante. Le moteur ronflait mais la conduite assurée l'avait mise en confiance ; réarmée d'un pâle sourire elle regardait fixement devant elle tout en se demandant comment allait se poursuivre le reste de la journée
“Quand on tombe dans l’eau, la pluie ne fait plus peur.”
Lundi 3 septembre 2018, vers 6h
La pluie tombait drue. Dans le Londres, certains regards se tournaient vers le véhicule de patrouille. La radio diffusait diverses musiques des années 80 tandis que les deux nouveaux collègues faisaient connaissance. Dennis avait l'art de mettre les gens à l'aise. Il était apprécié de tous ses collègues direct. Exception pour certains Oubliators décadents mais il n'avait pas tant que ça affaire à eux donc cela allait. Plus ils étaient loin de la BIPM mieux c'était... Dommage qu'ils devaient collaborer trop fréquemment.
Une jumelle. Tiens donc. Encore.
Il faut dire que Dennis avait ses deux bouts de choux mais aussi ses neveux par alliance qui étaient jumeaux. Les paires ça le connaissait. Ainsi se contenta t-il de sourire doucement tout en tournant pour prendre sur l'autoroute pour Richmond.
Il repris la parole quand ce fut son tour alors que les présentateurs annonçaient encore du mauvais temps pour le restant de la semaine. Petit coup d'oeil pour vérifier que Storm allait bien mais le brave animal dormait.
« Oh...ça va. Je pense sincèrement être le plus compliqué de la maison. »
Il rigola un instant en songeant au nombre de fois que son mari lui avait dit qu'il était pire que les gosses. Il ne les avait pas comptées. Après tout n'était ce pas lui qui avait monté le plan pour convaincre le Scamander d'aller à la coupe du monde ?
« Enfin, qu'attends t-on d'un ancien gryffondor en même temps ? »
Accélérant tranquillement, Dennis restait attentif à ce qui se passait autour d'eux sous la pluie drue. « Vous étiez dans quelle maison vous ? » demanda t-il de brèves secondes plus tard en se rabattant sur la première bande. C'était l'éternelle question aux nouvelles recrues sorcières. Ce n'était pas bien important mais cela rapprochait toujours les gens.
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Sujet: Re: Journée d'essai [Annelise]
Jeu 23 Fév - 21:17
Toi ? Ici ? Une explication s'impose
PV Elesya Travers
Mise à l'essai
Pour l'instant tout se passait bien pour la jumelle Delacroix en compagnie de Dennis Crivey ; malgré un début de journée qui aurait pu grandement la déstabiliser puis de monter dans un moyen de transport qu'il avait appelé voiture, la jeune femme ne se laissait pas désarconner.
La musique qui se faisait entendre dans l'habitacle la mettait en plus des paroles de l'homme particulièrement à l'aise en soi. La musique est le reflet de l'âme lui avait on dit à maintes reprises et l'homme semblait vraiment être courtois et sympathique d'autant que lui-même avait deux jumeaux à la maison. D'ailleurs à ce titre, il reconnaissait être le plus compliqué à la maison ; grand dieu, qu'est ce qui pouvait être plus compliqué que deux jumeaux à gérer ? Un brin hésitante, curieuse elle se mordit la lèvre pour ne pas rebondir sur ses paroles ; elle remercia même le ciel que Anaelle ne soit pas à sa place car celle-ci ne se serait point gêner ; pour cette raison essentielle, elle ne souhaitait plus jamais échanger sa vie avec sa sœur jumelle... et si par malheur cela se renouvelait, ce serait sans son consentement pour sûr.
Puis l'homme révéla quelques instants plus tard dans quelle maison il se situait à Poudlard. Elle avait connaissance depuis qu 'elle était arrivée en Angletere de ces 4 maisons différentes Gryffondor, Serpentard, Poufsouffle, Serdaigle ; quand il précisa qu'il avait rejoint la maison des courageux Gryffondor elle se tourna vers lui. La droiture, le courage ; il semblait en être armé à coup sûr. Instant de silence quand à son tour il la questionna sur sa maison. Visiblement son accent français ne lui avait pas effleuré l'esprit sur une possible origine étrangère.
Elle étouffa un discret rire, voulu courtois et précisa « je n'étais pas à Poudlard Monsieur Crivey mais Beaubatons ; mes origines françaises font que j'ai reçu une éducation magique au sein de ce château ; si vous connaissez le système de répartition là bas j'étais dans le pavillon bleu symbole de la patience incarnée par une force tranquille et notre devise est « le temps détruira vos murailles » ; pour ainsi dire je crois que je vous ai tout dit ; ma sœur elle était dans le pavillon jaune vous dire on est jumelle mais un caractère opposé ».
Puis regardant de nouveau devant elle « ça n'empêche que l'on est très proche l'une de l'autre, elle est journaliste à la gazette du sorcier c'est pour cela que l'on est arrivé en Angleterre après un an de voyage à travers le monde et moi je suis devenue Auror initialement sur le chemin de traverse mais je crois que vous devez avoir connaissance de mes différentes expériences non ? ».
Annelise s'abandonna de nouveau à observer les environs, la pluie semblait commencer à devenir crachin peu à peu. Très bien, une fois qu'ils seraient sortis de cette machine roulante ils seront peut être un peu moins trempés.
“Pour arriver au coeur, l'amitié emprunte une voie aussi simple et directe que le trajet d'une balle de revolver.”
Lundi 3 septembre 2018, vers 6h
Beauxbâtons. Il aurait pu en effet s'en douter vu le léger accent de la jeune demoiselle. Son visage se crispa un instant et ses mains se ressèrèrent sur le volant. La pluie continuait de tomber drue et un éclair déchira le ciel.
''Comment ça il n'est nulle part ?''
''Bah il est nulle part, on l'a cherché partout pourtant.''
''...C'est ridicule...''
Ridicule.
« Le pavillon rouge » répondit t-il un peu en retard après la tirade de la demoiselle. « Mon frère et moi étions dans le pavillon rouge...durant la guerre. »
Le rouge. Décidément cette couleur leur avait collé à la peau. Mais peut-être était t-il malpoli de répondre tant de temps après en ignorant la fin des propos de sa collègue. Secouant la tête, le jeune policier repris la parole d'une voix moins rauque. « Mais sinon oui. J'ai connaissance de votre dossier mais je ne me limite pas aux dossiers. Je suis un homme de terrain. C'est pourquoi je voulais commencer en vous prenant en binôme. Voir si ce métier vous conviendrait. Mais j'ai confiance. »
Il fallait dire que le feeling avait l'air de bien passer entre eux deux. La jeune femme n'éveillait pas de méfiance en lui, bien au contraire. Puis ce ne serait qu'une partie calme de l'enquête. Quelques interrogatoires ainsi que l'analyse des lieux de la disparition. La partie la plus complexe viendrait ensuite. Il n'allait pas lancer un nouvel agent dans une affaire trop difficile dès le départ. Pas sans l'avoir éprouvé.
« Concernant cette affaire. Nous allons interroger la famille moldue avant que les Oubliators ne les efface...enfin leur mémoire. Je ne sais pas si on pourra tirer quelque chose de l'enfant mais qui sait... »
Parfois la maturité ou la mémoire des enfants pouvait surprendre (et puis parfois on ne pouvait pas faire grand chose de leurs propos). En attendant c'était leur premier ordre de mission du jour. Et ils avaient encore pas mal de route. Encore au moins une grosse heure (même bien plus à vrai dire). Bristol, ce n'était pas la porte à côté mais bon... La BIPM n'était pas encore assez étendue pour qu'ils restent cantonnés au secteur londonnien. Au moins, ils voyaient du pays. Puis de toute façon, un bon petit repas l'attendrait le soir même. Quoi de mieux pour se motiver ?
Quoi de mieux qu'un voyage en voiture pour découvrir l'autre ? De plus ce trajet s'éternisait quelque peu probablement en raison de l'éloignement manifeste de leur destination. La pluie initialement crachin redoublait de puissance. Un premier échange avec son binôme de jour avait conduit à des révélations sur ses origines françaises et l'homme avait mentionné son appartenance au pavillon rouge. Une de ses plus proches amies y figurait par ailleurs dans ce pavillon. Souvenir d'Aodrena l'infirmière de Poudlard, qui n'était pas encore au courant de ses nouveaux projets professionnels. Peut être la connaissait il après tout ? Cela viendra bien plus tard, elle devait se concentrer sur sa première journée et son enquête.
C'est d'ailleurs à ce sujet qu'il lui précisa qu'il était plus un homme de terrain ; Annelise rajouta un petit commentaire simple « cela nous fait un point en commun même si de façon récurrente le passage au bureau est nécessaire pour finaliser les dossiers ; je préfère largement l'extérieur, la pratique, les interrogatoires ou encore les filatures plutôt que d'être engoncée dans mon fauteuil ; quitte à être mouillée des jours comme aujourd'hui par exemple ».
Les mains crispées sur le volant, une adhérence moindre, elle dévisageait discrètement Dennis Crivey qui faisait filer la voiture sous un orage faisant son apparition. Il manquait plus que ça... Bienheureux, il se mit à parler de l'affaire de ses craintes quant à l'enfant qu'ils interrogeraient.
De nature douce, Annelise avait souvent eu à faire avec de jeunes enfants ; moldus cela était sa première fois ; mais jusque là en se mettant à leur niveau elle réussissait à faire parler les plus récalcitrants raison pour laquelle souriante elle enchaîna « n'ayez crainte les enfants ont une mémoire bien plus importante des fois que leurs aînés il faut juste s'exprimer différemment avec eux, les faire dessiner, jouer et par cette manière de faire ils s'expriment sans même sans rendre compte ; le principal est bien entendu de les mettre à l'aise. Si le feeling passe avec l'enfant, les adultes nous en seront encore plus reconnaissants et ne nous mettrons pas des bâtons dans les roues ; j'ai eu maille à faire avec des enfants sorciers et j'ai toujours procédé de cette manière... à voir si ma technique s'avérera payante avec les enfants moldus ? ».
Puis en parlant des oubliator elle le questionna « les oubliator interviennent sous combien de temps ? Ils interviendront dès notre départ peut être non ? » hésitante avant de poursuivre « désolée de vous questionner autant mais je préfère tout savoir pour m'organiser au mieux c'est ma manière de faire ».
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