Deborah Avery, en dépit de ce qu’elle cherche à montrer, est une personne extrêmement sensible. Tout chez elle passe par l’émotion, c’est ce qui fait en quelque sorte, sa force et sa beauté. Mais elle a tendance à se laisser trop souvent emporter par ses doutes et ses craintes, sans oublier sa jalousie quand cela touche les personnes qu’elle aime. Elle prétendra être une personne forte et indifférente face aux persécutions, bien qu’intérieurement, elle souffrira des attaques verbales qu’elle pourrait potentiellement recevoir de ses rivales et rivaux. Elle n’en reste pas toutefois une personne extrêmement intelligente que ce soit socialement ou intellectuellement parlant. Mais l’éducation privilégiée qu’elle a reçu durant son enfance, fera d’elle quelqu’un de très égoïste en grandissant. Elle est attirée par les personnes du même sexe qu’elle, mais ne l’assume pas, ce qui la rend difficile à vivre.

Les Avery font partie de rare famille du registre des 28, à maintenir encore à ce jour leur lignée pure. Mais il est une vérité cruelle quant au regard que l’on porte à cette famille dans la société anglaise. En effet, on associe désormais les Avery aux crimes de leurs lointains parents, partisans du prince des ténèbres et Mangemorts. Si Gideon n’a jamais commis aucun crime, si ce n’est que d’avoir eu à hériter du nom Avery, il décide très tôt dans sa jeunesse de quitter l’Angleterre après la fin de ses études à Poudlard. Poursuivant ainsi sa vie à l’étranger, plus précisément aux États-Unis où, loin des à priori, il débute une carrière dans la politique, jusqu’à devenir ministre des affaires intérieures du Congrès magique des États-Unis d'Amérique. Deborah naît de l’union entre Gideon Avery et Elizabeth Rimbauer. Les Rimbauer, à l’origine Anglaise, font part des premiers colons anglais à s'installer sur les terres américaines durant la colonisation européenne et compte de ce fait, avec les Sayre, parmi les plus anciennes familles de sang-pur d’Amérique du Nord.

Comme tout sorcier de sang-pur né sur le sol américain, Deborah est inscrite à Ilvermony dès sa naissance. Elle grandit entourée de richesse et ne manque de rien au cours de son enfance. Bien qu’elle subit une éducation stricte, tournée vers l’idéologie et les valeurs pro sang-pur. De ce fait, elle grandit avec un dégoût certain pour les moldu et leur engeance sorcière, allant jusqu’à considérer que les insulter de sang-de-bourbe est tout à fait légitime. Cependant, durant l’année de sa toute première rentrée, elle fait une rencontre qui lui fait revoir son appréciation de ce qui n’est pas de sang-pur. Alma De Clermont est le genre de fille taciturne, mais que lorsqu’elle prend la parole, c’est toujours pour dire quelque chose de pertinent. Elle dégage aux yeux de Deborah une aura qui pousse la jeune femme à la fascination, ne comprenant pas encore à l’époque que ce qu'elle ressent pour la De Clermont, sont des sentiments inavouables.

Avec le temps, le rapprochement entre les deux jeunes adolescentes devient inévitable, si bien qu’Alma elle-même commence à se poser des questions sur sa sexualité lorsqu’elle est en compagnie de l’Avery. Durant cette période, elles partagent beaucoup de choses ensemble, ayant décidé que leur relation doit être basée sur de la confiance. Pour Alma, uniquement, Deborah renonce ses idéologies pro sang-pur, un acte qui pousse Alma à lui révéler qu'elle peut communiquer avec les serpents... Une révélation qui eut malheureusement l’effet d’ébranler dans la mauvaise direction leur relation. En effet, à l’époque Blanca De Clermont laisse Alma ignorante concernant la signification réelle du don de fourchelang qu'elle possède. De ce fait, Alma est loin de savoir ou de comprendre ce qu’implique la révélation qu'elle offre naïvement à l'Avery. Deborah pense alors qu'Alma lui ment, quand cette dernière prétend ne pas savoir pourquoi elle a hérité d'un don qui est justement supposé être héréditaire. Croyant qu'Alma lui cache ses origines et qu'elle ne veut pas lui en faire part, elle se sent trahie et insultée... Un énorme malentendu qui transforme alors cette relation amicale et passionnelle, en une confrontation presque musclée vers la fin de celle-ci. Oui. La relation se brise plusieurs années plus tard, quand Deborah provoque un duel avec Alma, après l’avoir insulté de sang-impur. Un duel qui finit avec un sortilège d’amnésie arrachant à la De Clermont sa mémoire.

Deborah va seulement prétendre après l'incident que ce qui s'est produit avec Alma n'est qu'un malheureux accident, ne révélant pas que c’est sa propre colère et son amour corrosif pour la Gothique qui l’a rendu déraisonnable. Son père n’aurait jamais toléré le fait de savoir que sa fille en aime une autre, alors elle choisit de mentir par honte. Elle devient après cette histoire un personnage davantage plus exécrable, emplie de colère, car refoulant son homosexualité. Les années défilent, l'Avery fait désormais partie des élèves de 7e année d’Ilvermony à intégrer Pourdlard pour le tournoi des trois sorciers.