Etrangement sans doute, que là où bon nombre de gens profitaient de ce jour de repos pour divaguer dans les couloirs, profiter de revoir des amis, s’entraîner pour des matchs à venir, se retrouver dans des clubs, Endymion s’était levé aux aurores pour rejoindre l’endroit qu’il préférait le plus dans cette école. La bibliothèque. Il pouvait y passer bien des heures, sans même se rendre compte du temps qui passait, au point que ses amis étaient obligés de l’en sortir pour qu’il ne finisse pas en statue de pierre, le nez rivé sur un livre. Il le savait, il passait beaucoup de temps à étudier, malgré parfois des notes qui ne suivaient pas dans certaine matière, mais Endymion avait toujours pensé ne pas avoir le choix. Montré qu’il devait être le meilleur, pour prouver son droit à son nom. Une sensation en somme qu’il abordait très peu, une pression qu’il se mettait à lui-même, se remémorant son échec au tournois inter-maison, où le labyrinthe avait eu raison de lui. Incapable de ne pas finir à l’hôpital. Tous avaient subit des blessures, il le savait parfaitement, mais les mots de son père, le regard de ce dernier quand il lui avait avouer participer, ne cessait de revenir dans sa mémoire régulièrement. Et à tout cela se mêlait bien d’autres pensées, joyeuses ou non, des visages souriants, d’autres totalement inquiet, des larmes qui coulaient sur des joues rougis par la culpabilité. Oui, les pensées, les questionnements, alors que les jours passaient sans qu’il ne trouve la moindre question à ses réponses. Même en s’installant ouvrant son livre de métamorphose, une discipline qu’il appréciait particulièrement, il n’arrivait pas à se concentrer sur les lignes noires devant lui, se rendant compte que perdus dans des choses qu’il n’aurait pas dû avoir à l’esprit, il venait tout simplement de relire cinq fois la même phrase sans même la comprendre. Le jeune poufsouffle observa le livre ouvert devant lui, ses notes qui n’avaient aucun sens, avant de pousser un soupir. Il aurait dû se forcer, essayer de chasser ses maux, ses pensées, les mettant dans une fiole le temps de quelques heures, mais depuis quelques temps maintenant, le jeune homme avait appris qu’il devrait faire avec sans être capable d’y faire face. Il ferma les yeux un instant, avant de finalement fermer son livre, dans un bruit sourd qui lui valut un regard de la part de la bibliothécaire, affichant un air gêné, avant d’embarquer la totalité de ses affaires sortis des heures plus tôt, sans avoir réussit à accomplir ce pourquoi il s’était retrouvé ici en premier temps.

Le soucis était que s’était levé tôt, Endymion n’avait aucune idée de ce qu’il allait faire le reste de sa journée, n’imaginant pas vagabonder dans la château sans le moindre but, mais il faudrait bien trouver une raison pour briser le temps. Il pourrait surement aller se promener dans le parc, malgré la fraicheur de l’automne, ou tout simplement rejoindre sa salle commune. Faire une partie d’échec, lire un roman, essayer de ne plus penser. Perdu dans ses pensées, les escaliers se mouvant sur ses pieds, sans même se rendre compte de la direction qu’il prenait, il entendit son prénom, le faisant relever la tête, reconnaissant la voix de Mikaëlla, sans avoir remarquer le monde autour de lui. Et les mots qu’elle prononça, lui donna envie de disparaitre en même temps que ça lui réchauffait le cœur. Voir les gens autour de lui, écoutant la jeune fille crier sur un des enfants Goyle, affirmer avec tant de conviction qu’elle l’aimait, lui, rien que lui, le fit stopper net dans sa marche, sans prononcer le moindre mot, sans réussir à bouger, la gêne présente, l’envie que personne ne le remarque, pas certains de comment réagir. Et en même temps il sentait tout son corps se réchauffait aux mots prononcés par Mikaëlla, cette force, cette lumière qu’elle avait, cette capacité à exprimer ses émotions qu’il lui manquait sérieusement. Il afficha un léger sourire, autant de gêne que de joie, mais qui sembla disparaitre en même temps que l’incompréhension de la situation pouvait se lire sur son visage. Ce fut avec la bourrasque, qui le fit légèrement vaciller, qu’il reprit une contenance. Elle avait dit quoi ? Qu’elle l’aimait ? Devant tout le monde ?  Son regard se posa sur Albus et Freyja qui semblaient avoir subit le souffle du vent, son camarade de serpentard, ayant surement dû souffrir d’être tombé, avant de se poser sur le duo que formait Mika et Thunder, avant de remarquer Atticus Goyle qui se trouvait non loin de ses pieds. N’importe qui dans cette situation aurait sut réagir. Certains auraient couru vers l’être qui faisait battre son corps pour l’embrasser, d’autres auraient fanfaronner galvaniser par les mots prononcer par la jeune italienne, certains auraient surement fuit devant tant de démonstration d’affection, mais tout ce que fit Endy fut de hausser les épaules en direction du malheureux qui avaient surement dû être insupportable. Non clairement il ne savait pas ce que lui-même faisait là, il ignorait complètement s’il devait réagir, s’il devait tourner les talons, ou aller voir Mikaëlla. S’effacer serait une bonne idée, sans aucun doute, car même si les sentiments qu’elle criait était partagé, il le savait au plus profond de lui, le poufsouffle savait être incapable de le dire aussi clairement qu’elle semblait le faire.  

Son regard toujours porté sur Atticus Goyle, que les deux filles avaient parfaitement amoché, il releva son regard une nouvelle fois vers Thunder, puis vers Albus, puis vers Freyja, puis vers Mikaëlla, avant que ses pas ne tournent légèrement. Oui, partir, essayer de comprendre, puis revenir. Comme si clairement la scène qui se déroulait, allait se figer le temps qu’il comprenne.