Qui veut une binouze ? [Noham Bowers] - Libre

Qui veut une binouze ?

Lundi 5 mars 2018

Adriel avala la dernière gorgée de la bouteille de Whisky Pur Feu qu'il avait en main et tenta de poser cette dernière sur la table devant lui mais il parvint juste à renverser les quelques bouteilles qui y gisaient déjà.

« Mais...Fallait pas bouger hey ! »

Il était seul. Du moins, il l'était quand il avait observé la salle cinq minutes auparavant. En même temps quel collègue viendrait dans la salle des professeurs à minuit passé ? Enfin minuit passé... Encore faudrait-il réussir à lire l'heure sur sa montre.

« Puis de toute façon ils sont tous vendus ! Vendus vendus vendus ! Moi j'dis on aurait dû savoir ! »

En grand débat avec la corbeille de fruits devant lui, Adriel s'imaginait parler à Liam. Il le voyait, il le sentait. Il n'avait pas conscience à cet instant qu'il n'était pas réellement là et qu'il n'était pas la corbeille de fruits.

« Parce que tu vois... Elle avait disparu pouf...Jamais revenue... Pis y a personne qui a levé le p'tit doigt hips... Se sont tous dit que vala la demoiselle elle arrêtait les cours... et que vala... Enfin non certains disaient que ça les tracassait ...mais pense-tu qu'ils z'aient fait quelque chose de concret ? Eh ben non... Eh ben non Liam... ils pensent toujours qu'à leur gueule ces sorciers... »

Partant dans un rire incontrôlé, Adriel dû s'y reprendre plusieurs fois pour réussir à se lever. Il avait soif. Bien trop soif.

« Juste...une petite binouze encore... hips ».

Perdant l'équilibre, l'américain tomba au sol en jurant, emportant avec lui quelques bouteilles. Dont une pas complètement vide. S'en apercevant, il la porta à sa bouche et la termina. Allonger sur le sol, Adriel observait le plafond. C'était curieux comme il tournoyait... En attendant, il offrait un piteux tableau.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

Qui veut une binouze ?

Adriel Morrison & Noham Bowers

Il descendait les dernières marches de l'escalier, sa baguette levait devant lui, un "Lumos" au bout de celle-ci. Il venait tout juste de terminer de corriger les contrôles des premières et sixièmes années, enfin il s'était assoupi entre deux copies avant de se réveiller et de voir qu'il lui restait une bonne pile de parchemins. N'ayant même pas pris le temps de regarder l'heure qu'il était, il avait terminé sur une note plus qu'insuffisante pour un élève de sixième année, il n'avait pas mis un T, mais avait tout de même hésité. Reprenant les feuilles, il avait quitté sa salle de classe, ne voyant rien dans la pénombre et n'étant certainement pas un chat, c'est à ce moment-là qu'il fit apparaître de la lumière au bout de sa baguette. Il croisa le concierge non loin, l'observant un instant avant de continuer son chemin, décidément, il était vraiment bizarre lui. Enfin bref, il descendit les escaliers, les parchemins sous le bras. Sans même réfléchir, ses pieds l'amenèrent à la salle des professeurs, il avait tellement l'habitude d'y aller. Il abaissa sa baguette et prononça le sortilège "Nox" pour que la lumière disparaisse, il ne manquerait plus qu'il oublie et que rangeant sa baguette, son pantalon soit illuminé de l'intérieur. Chose qu'il avait déjà fait, honte quand tu nous tiens. Il poussa la porte, rentra discrètement et ferma doucement la porte, elle était plutôt connue pour être lourde et se refermer brutalement, ce qui donnait pas conséquence, un claquement énorme et un bruit à réveiller les morts. Il se retourne, lève sa jambe gauche et la pose sur ce qui normalement aurait dû être le sol, mais ce n'était clairement pas le sol que son pied toucha, mais plutôt quelque chose de froid, ovale et surtout qui roulait. Appuyant dessus, il vrilla avec, la bouteille partit Merlin sait-ou et quant à Noham, il se rattrapa à un meuble, tentant de garder les parchemins aussi, ce qui lui donnait une position assez étrange. Une jambe encore levé, lancé dans le mouvement qu'il venait de faire, sa droite accrochait au meuble et son autre bras, serrant fermement les parchemins contre son flanc, il maudissait déjà l'idiot qu'était un de ces collègues pour avoir laissé traîner une bouteille par terre. Jetant un regard circulaire dans la pièce, il ne mit pas longtemps avant d'apercevoir "l'idiot" étalé parterre, les bouteilles jonchant à ses côtés.

« C'est quoi ce bordel ? »

Une expression mitigé, bloqué entre un air perplexe et un air agacé, il se dirigea vers son collègue, prit soin d'éviter les quelques bouteilles qui se trouvaient sur son chemin. Déposant les devoirs dans un coin où il était sûr de les retrouver pour ensuite les rendre, parce qu'un professeur qui perd les contrôles, c'est encore du jamais vu. Il observa un instant son collègue avant de se diriger vers lui, il se mit juste au-dessus de sa tête, se baissa légèrement et plongea ses yeux dans le bleu de l'autre.

« Euh ... Tout va bien Adriel ? Tu m'expliques ton délire ? »

Qui veut une binouze ?

“Tu noies tes chagrins dans l’alcool ? Méfie-toi, ils savent nager.”

Adriel était tellement perdu dans un monde tournoyant qu'il ne sursauta pas en attendant du bruit autour de lui. Depuis quand il était revenu en ville ? On aurait dit le bruit de rollers frôlant le sol.

« Tu vas tomber ahah ! »

« Ouais comme toi sur un balai ! »

« Je ne tombe pas des balais... »

« A d'autres... »

Le rire cristallin de Liam fut néanmoins suspendu par quelqu'un qui râlait. Soudain la ville s'évanouit. Il n'y eut plus que Poudlard.

« Liam ! LIAAAAM NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! »

Mais déjà le sort l'avait traversé. Pas une lueur verte non... Pire. Il tomba. S'écroula. Courant vers lui, Adriel ne put qu'assister impuissant à sa chute. Traversant le couloir en hurlant, Adriel évita plusieurs sorts de justesse avant de plonger aux côtés de son amour de toujours.

« Liam... s'il te plaît dit quelque chose... »

Mais le visage de Liam se désintégra sous ses yeux paniqués et il hurla alors réellement.

« Ne m'approches pas démon ! »

Reculant en vitesse tout en restant au sol, Adriel alla se plaquer contre le mur de la salle des profs. Soudain, il reconnut Noham. Zut. Noham. Cela voulait dire qu'il était à Poudlard, Poudlard en 2018. Dans la salle des profs à en juger les chaises et les meubles autour de lui. Et Noham face à lui, regard dubitatif et semblant attendre une réponse ou une justification.

Soupirant, Adriel ferma ses yeux. Il faisait vraiment tout de travers pour l'instant. Depuis l'histoire de la Saint-Valentin, il avait bien vu que certains collègues semblaient plus distants avec lui. Comme si eux ne faisaient jamais d'erreur !

« S'il te plaît ne dit rien à personne. » Soupira t-il brièvement avant d'essayer de se relever en titubant. Main contre le mur, Adriel observa les ''dégâts'' autour d'eux. Bouteilles renversées, chaise retournée... C'était vraiment pas un spectacle à offrir. « Je...je vais tout...tout ranger ! Je te le promeets ! ». Mais Liam semblait interdit. Comment pouvait-il lui offrir un tel spectacle ? La maison était toute retournée ! « Je...m'excuse mon amour ! Je je...je vais tout ranger ! » Comme pour prouver sa bonne volonté, Adriel se baissa et essaya d'attraper une bouteille mais cette dernière lui échappait des mains. Elle semblait l'esquiver exprès et bouger juste pour l'ennuyer. « Je ...vais ...tout ranger Liam ! Tout ! Promis... » Mais il n'arrivait pas à l'attraper cette fichue bouteille. Relevant le regard perdu vers Liam, il le vit ensanglanté. Le visage écorché, le corps transpercé comme par de multiples lames.

« Liam ?! » S'approchant de ce dernier, Adriel trébucha sur quelque chose au sol et s'écroula face à son compagnon, en larmes. Il attrapa son pantalon comme pour essayer de le retenir. « Ne meurs pas... pas à nouveau... ». Et puis les larmes l'aveuglèrent un moment. Encore plus que l'alcool.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

Qui veut une binouze ?

Adriel Morrison & Noham Bowers

Il n'avait pas compris. Qui était Liam ? Qui était un démon ? Et puis pourquoi, sans qu'il n'ait pus bouger, Adriel était accroché à son pantalon ? Un pantalon qui menaçait de tomber à tout instant vu la force avec laquelle le professeur ivre se tenait à lui, heureusement que les moldus avaient créés les ceintures, sans ça et à l'heure qu'il est, son pantalon serait à ses chevilles et il se retrouverait actuellement en caleçon dans la salle des professeurs. Le gêne car, son caleçon portait des licornes dessus. Bah oui, on peut avoir vingt-sept ans et être fana des licornes, ça pose problème ? M'enfin bon, le pantalon était toujours bloqué sur son flanc, une bonne chose. Il était debout sur ses jambes, encore plus fébrile que d'ordinaire par le poids qu'exercer son collègue sur ses jambes. C'était super étrange, autant l'atmosphère par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Adriel Morrison. Ivre. Parlant à un certain Liam, décédé parce qu'il crut comprendre. Mais surtout pleurant à ses pieds. N'importe quelle personne, même la plus détachée de tout sentiment, ne pouvait rester de marbre face à ça. Il avait l'air de tenir à son Liam, une personne inconnue aux yeux du professeur d'histoire, mais quelqu'un qui comptait beaucoup pour l'autre professeur. Il était mort l'homme, en espérant que ce ne soit pas un enfant. Du moins, c'est ce qu'il avait pensé au début, mais quand les mots "mon amour" sortit de la bouche de son collègue, il comprit que c'était plus que ça. Que c'était son amant, peut-être âme-sœur, voir mari. Il en était triste pour lui. Il était sûr que Noham ne connaissait pas vraiment l'histoire de son ami, mais il n'avait jamais pensé qu'il avait perdu quelqu'un. La scène était passée très vite et le Morrison replongea aussitôt, sous les yeux bouche-bée de son collègue, dans un délire hallucinatoire et de glisser sur ce qui devait être une bouteille. Voilà le pourquoi du comment, il était accroché au pantalon de son jeune collègue, pleurant.

« Hé ... Hé. Tout va bien. »

Il ne savait pas trop quoi faire, ni que dire. Il n'avait jamais été trop calmant à vrai dire, ça c'était plus son frère. Lui c'était ... Le papa-poule de service, pas le baby-sitter d'adulte. Il ne pouvait clairement pas le lever pour le remettre debout, non pas son collègue soit lourd, mais il lui aurait été impossible de pousser aussi fort sur ses jambes et de le porter en même temps. Il se mit donc à hauteur, tout en essayant de retirer les mains d'Adriel de son pantalon pour un peu plus de commodité. « C'est qu'il a une bonne poigne, le vieux. » Une fois fait, et non sans une petite difficulté, il prit la tête de son collègue entre ses mains, l'obligeant à le regarder dans les yeux, du moins s'il n'hallucinait plus. Espérons. Il voulait le ramener à la réalité, mais ce n'était clairement pas gagné au vu de ce qu'il s'était passé juste avant et la tournure que ça avait pris en quelque seconde.

« Adriel, calme-toi. C'est ok. Tout va bien, on est au château, pas à la "maison". »

Il faisait vraiment son possible, mais il était vraiment nul. Décevant.

Qui veut une binouze ?

“Est-ce que les pleurs ne sont pas les derniers mots de l’amour ?”

Il ne voulait pas le perdre à nouveau. Maintenant qu'il était là, il ne voulait pas qu'il disparaisse. Il était comme il l'avait quitté. Jeune et beau. Et affectueux. Il s'était abaissé à sa hauteur, il tentait de le réconforter. Mais Adriel n'arrivait pas vraiment à entendre ce qu'il disait. Il était si beau. Il l'aimait si fort. Il était si proche. Si présent.

L'attrapant pour l'entourer dans ses bras, Adriel céda aux larmes un instant avant de finalement glisser son visage vers le visage de son amant et attraper ses lèvres en douceur dans un baiser affectueux. Mais quelque chose était étrange... Même si Liam était clairement là, il avait... changé d'odeur corporelle... C'était curieux car on aurait dit que c'était pas lui... Brisant leur baiser, perturbé par cela, Adriel vit alors la stupeur dans les yeux de Noham.

« Noham ? »

Noham ? Poudlard ? 2018 ? Mais qu'avait-il fait ? Que venait t-il de faire ? Il avait quand même pas embrassé Noham... Si ?! Non... Non... Estomaqué, Adriel repoussa son collègue violemment avant de se relever brusquement en manquant de tomber dans son mouvement.

« Je... »

Euh. Il ? Il devait dire quoi ? Se mordant les lèvres, Adriel détourna vivement son regard avant de se pincer le bras. Il ne rêvait pas. Merde. Merde. Merde.

« Je... »

Il était un crétin ! Il se haïssait ! Avoir son fils avec une femme lui avait pas suffit ? Non ? Fallait encore qu'il soit bourré ! Et qu'il embrasse son collègue ! Et Noham en plus ! Et embrasser quelqu'un d'autre que Liam ! Baissant la tête entre honte et culpabilité, Adriel avait littéralement envie de disparaître. Il risqua un regard intimidé vers le jeune homme avant de reprendre d'une voix mal assurée, en partie dégrisé par le choc de l'avoir embrassé.

« Noham... Je... suis vraiment navré... Je m'excuse de t'avoir embrassé... Je n'aurai pas du et d'ailleurs je ne voulais pas ! Je... Euh... Le whisky pur feu me réussi pas... Je crois que je vais le bannir... »

Non... Il en était sûr. Il n'en boirait plus jamais ! JAMAIS ! Et il espérait aussi que cet épisode foireux resterait entre eux. En attendant, il pouvait ressentir une douleur lancinante dans tout son corps. Un instant il avait cru que Liam était de retour, qu'il l'embrassait et l'enlaçait de nouveau. Mais Liam ne serait jamais de retour. Il était mort. En sang et dans la douleur. S'effondrant en pleurs, Adriel posa ses mains sur la table afin de ne pas s'écrouler au sol tandis qu'il était secoué par des sanglots incontrôlables. Il lui manquait. Sa voix le manquait. Son corps lui manquait. Sa présence lui manquait.

Et il ne serait plus jamais là.
Plus jamais.
Jamais.

Et c'était la pire chose qui pouvait lui arriver.
Être seul.
A jamais.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

Qui veut une binouze ?

Adriel Morrison & Noham Bowers

Embrassé par surprise, il ne s'y attendait pas, puis de toute façon qui peut s'attendre à être embrassé comme ça ? Il avait été tel un serpent, silencieux, il avait glissé jusqu'à ses lèvres sans qu'il ne s'en rende compte. Il était interdit, ne bougeait plus, la peur se lisant dans ses yeux, son collègue était quelqu'un de grognon et il redoutait sa réaction. Réaction qui se fut presque aussitôt lorsque celui-ci plongea ses yeux dans ceux du plus jeune. Un moment qui dura une éternité pour le professeur d'histoire, les secondes s'écroulaient doucement, aux ralentis, ne voulant jamais finir, vous savez comme dans les films, tout se passait aux ralentis et soudainement, l'espace temps reprenait de l'ampleur, reprenant son rythme habituel. En une fraction de seconde, Noham atterri à terre, les yeux toujours rivaient sur son camarade, la peur se lisant toujours au fond de son regard, ses coudes touchèrent d'abord terre, mais il glissa et ce fut le haut de son dos. Une douleur aiguë parcourra alors son corps et un léger cri à peine audible s'échappa de sa bouche. Cette douleur parcourra touts les disques possibles de sa colonne avant de rester bloquer un peu partout dans son dos, il y avait des coins où la douleur était présente, mais moins forte qu'à certain endroit. Une expression maussade partagé par une grimace, rictus qu'il avait pris au fur et à mesure que son mal revenait, une façon de combattre son dos lorsque celui-ci faisait des siennes, il suivait les paroles de son compère. Il comprenait entièrement, quand on boit un peu trop, on fait des trucs qu'on ne voudrait pas ou auquel on ne pensait pas, c'était la faute du Wisky, pas la sienne, enfin un peu au fond, pourquoi boire autant ? Mais là n'était pas vraiment la question. Se remettant sur ses genoux, Noham essayait de penser à autre chose, encore choqué par le geste de Adriel, au fond de lui-même, il y avait une petite voix qui lui disait de partir, que tout n'était qu'un rêve et que son camarade ne se souviendrait de rien le lendemain matin, mais il ne pouvait pas le laisser comme ça.

« Oh, miséricorde. »

Il baissa sa tête, soufflant un coup, voilà qu'Adriel se remettait à pleurer, ce n'était pas un reproche, mais bon, il ne savait toujours pas quoi faire. Passant une main sur sa nuque, il se remit sur pied, pris une chaise et la traîna jusque derrière le malheureux professeur. Il posa une main sur l'épaule de son camarade et l'obligea à s'asseoir sur celle-ci, il a pratiquement dû appuyer de toutes ses forces pour que l'autre pose son fessier sur la chaise. Une fois, assis, il attrapa une autre chose chaise pour que lui-même se pose, il jeta de nouveau un regard circulaire dans la salle et trouva une bouteille déjà entamée, mais pas fini, il se leva pour la prendre, manquant de tomber une nouvelle fois, il n'eut pas le courage de récupérer celle qui traînait au sol et se contenta juste de celle gentiment posée sur la table. Revenant sur ses pas, il trouvait la scène pathétique dans le fond, deux professeurs au bout du rouleau, surtout un, des bouteilles de wisky qui jonchaient autant la table que le sol. Vraiment pathétique. Il se rassit et déboucha d'un geste lasse la bouteille, enfin, il ne la déboucha pas vraiment comme elle ne contenait plus son bouchon, son geste brassa juste de l'air et il ne s'en rendit même pas compte tellement ses yeux étaient rivés sur Adriel. Il but une gorgée et porta sa main libre à la nuque de son collègue, massant doucement comme pour l'apaiser, il espérait que ça marche.

« C'est pas grave tu sais. Ne t'inquiète pas. »

Ce n'était vraiment pas grave, dans quelques jours l'incident serait oublié et tout serait comme avant. Aucun gêne, jamais remis dans une conversation. L'action se serait évaporée tout simplement.

Qui veut une binouze ?

“On trouve remède à tout, excepté à la mort.”

Sa tête lui faisait un mal de chien... et en plus de ça il sentait une terrible boule dans son ventre. Il avait embrassé Noham quoi ! Bordel... Noham... Ce n'était pas Liam. Liam était mort. Sanglotant, Adriel ne voyait plus rien. Sa vue se brouillait. Il lui manquait bordel ! Il ne le reverrait jamais.

« Fais-le s'il te plaît »

« Non. On va te soigner ! »

« C'est impossible Adriel...impossible... »

« Ferme-là ! »

Soudain, Adriel sursauta légèrement en sentant une pression sur son épaule. S'asseyant sous cette dernière, il regarda sans comprendre son collègue. Il lui disait que ce n'était pas grave. De pas se tracasser... Comment pourrait-il...

« Tu ne comprends pas Noham... »

Les yeux pâles d'Adriel se plantèrent dans ceux de son collègue. Il était si jeune. Il avait quel âge lors de la guerre ? Il ne devait être qu'un enfant... Adriel lui avait tout perdu. Tout perdu.

« Il est mort et il ne reviendra pas. Jamais. Je m'en fiche du reste tu vois... »

Attrapant la bouteille de son collègue, Adriel en but une nouvelle gorgée avant de se lever en titubant. Il rendit alors la bouteille à Noham avant de rester un moment à le fixer. Il n'y a pas à dire, ce jeunot était un bon professeur et un bon collègue. Quelqu'un de bien. Mais peu importait. Les gens bien finiraient aussi par mourir. Tous. Ils mourraient tous, les biens, les moins bien, les jeunes et les moins jeunes.

« J'ai mal Adriel... s'il te plaît... »

Son visage était plein de sang, son corps écorché. « Je ...je ne saurais pas... » Les larmes d'Adriel perlaient tandis qu'il essayait tant bien que mal d'empêcher le sang de sortir du corps de son bien aimé. Il avait tout essayé, des sorts, des plantes... rien. Rien n'y faisait. Il était trop gravement blessé. Arrachant des pans de sa chemise, Adriel appuyait sur ses blessures mais rien n'y faisait. Le sang continuait encore et encore de s'échapper de son corps.

« Fais-le... »

Adriel ferma ses yeux pour ne plus voir son regard le supplier. Autour d'eux on entendait encore des déflagrations et des cris.

« Il ne faut pas rester là ! »

C'était Neville...Mais il ne le connaissait pas encore. Il aidait un autre jeune homme à transporter un gamin... il devait avoir quoi ... seize ans ? Mais Adriel ne pouvait pas partir.

« Alors laisse-moi. »

« Jamais ! »

« Je suis déjà mort de toute façon ! »

« Ne dit pas ça ! »

Adriel le serra plus fort contre lui tout en pleurant. Il était démuni. Liam l’agrippa alors de toutes ses forces, plantant ses ongles dans son dos sous la douleur. Le sang dégoulinait dans son dos pendant que Liam était pris de soubresauts.

Serrant la table sous ses mains, Adriel essayait de virer ses souvenirs de sa tête. Paniqué et apeuré, il ne put que se tourner vers son collègue et tomber dans ses bras en larmes et sans un mot.

Il s'en voudrait toujours.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

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