Comme tous les premier septembre, la boutique est fermée aujourd'hui. C'est une tradition que George a mise en place depuis que Fred est entré à Poudlard. Il voulait pouvoir l'accompagner à la gare, puis passer la journée avec sa femme. Ma fille entrant elle-même en première année l'année suivante, j'ai accueilli cette nouvelle avec joie. Cela m'a même permis, à l'époque, de rester avec mes enfants.
Aujourd'hui donc, j'ai de nouveau été sur le quai, quai que je n'ai vu dans ma scolarité que cinq fois, finalement. Un pincement au cœur, j'ai embrassé Rose qui faisait sa deuxième rentrée, une habituée déjà, et j'ai regardé Hugo la suivre, tout sourire, alors que je n'avais qu'envie de pleurer. Le voilà maintenant, lui aussi, loin de la maison pour les six prochaines semaines. Le voilà qui fait sa rentrée à Poudlard.
Une fois les enfants partis, Hermione et moi avons bu un thé ensemble mais ses responsabilités se sont rappelées à elle. Un baiser sur le nez et elle s'est engouffrée dans la cheminée. J'ai regardé autour de moi, et je me suis rendu compte que j'étais désespérément seul. Alors j'ai décidé, plutôt que de me lamenter dans un salon trop grand pour moi, d'entrer à mon tour dans la cheminée, direction Le Terrier.
Maman et Papa m'ont accueilli, comme d'habitude, avec un petit-déjeuner gargantuesque. J'ai mangé, puis j'ai demandé si je pouvais rester pour la journée, pour avoir de la compagnie. Les parents devaient s'absenter, mais Charlie était là, lui. Papa ne savait me dire exactement où, mais il savait qu'il était là. Je les ai regardés s'éloigner, eux aussi, et j'ai fini seul, de nouveau, dans ce salon encore plus grand, donc encore plus vide.
Me voilà donc, ainsi, une tasse de thé à la main. Je finis par me lever car je décide de chercher mon frère. Je ne sais pas s'il va comprendre ce que je ressens, mais je sais au moins qu'il me soutiendra.
Charlie était arrivé la veille chez ses parents pour la semaine. C'était sa semaine de vacances – qu'on l'avait un peu forcé à prendre car s'il s'était écouté il n'en aurait pas pris du tout. Et pourtant, en se réveillant au Terrier ce matin-là, dans son ancienne chambre et dans son ancien lit un peu plus serré qu'il ne l'était quand il était ado, Charlie était content d'être là. Ses parents lui avaient dit la veille au soir qu'ils devaient s'absenter le lendemain mais quand il descendit pour prendre son petit-déjeuner, Charlie se rendit compte que sa mère lui avait quand même préparer de quoi se régaler pour le petit-déjeuner. De délicieuses pancakes. Le thé était également fait, tout chaud. Ses parents n'avaient pas dû partir il y a très longtemps. Il s'installa à la table de la cuisine, se servit du thé ainsi qu'une grosse pancake qu'il beurra d'une épaisse couche de confiture fait maison. Une fois son petit-déjeuner avalé il sortit fait un tour dans le jardin où il entreprit de faire un peu de jardinage pour avancer ses parents. Les manches relevées, la sueur perlant sur son front à force d'efforts, il cessa son activité environ une heure plus tard après avoir bien avancé et il rentra en ayant l'intention de reprendre un thé.
Il allait commencer pour s'en resservir un quand il entendit une voix appeler son nom. Il se retourna et reconnut aussitôt son Ron cadet qu'il salua avec un sourire. Dans une grande famille ce n'était pas étonnant d'avoir plus de quinze ans d'écart avec son frère cadet, pourtant cela lui faisait toujours un peu bizarre. Même si c'était avec Bill et Percy qu'il avait davantage grandi, Charlie n'avait aucun favoritisme sur l'un de ses frères en particulier. Certes, il était le parrain de la petite Victoire car lui et Bill avaient toujours été très proches l'un de l'autre mais ça n'influençait en rien sur son affection pour le reste de sa famille. Charlie aimait tous ses frères et soeurs avec équité. Il n'avait pas de préférence.
« Salut Ron, comment vas-tu ? Et la famille ? »
N'ayant pas d'enfants, il avait peut-être omis qu'on était septembre et qu'en septembre c'était la rentrée scolaire mais bon, comme déjà dit, il n'avait pas d'enfants alors ce pouvait être pardonnable.
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Une vocation est bien plus qu'un métier - C.W.
"Dragons are all I care about. Who has time for dating when there are so many dragons to study?"by lizzou.
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