Images choisies : 4 & 5
L'Allée des Embrumes. Le soir sous la pluie... Cela avait quelque chose de glauque et presque effrayant. Dennis se souvenait de la fois où trop enthousiaste il s'y était perdu avec Colin et où ils avaient courageusement fui jusqu'au Chemin de Traverse en renversant des étals de marchandises douteuses sur le sol. Des asticots encore en vie, des os d'espèces non identifiées, le tout parmi des sorciers à l'allure effrayante.
L'année du retour de Voldemort. L'année de la répartition de Dennis. Trois ans avant la disparition de son frère.
Main glissant dans les poils de Storm, le policier repris sa marche en compagnie d'autres Aurors. Une descente dans les bas fonds c'était toujours malvenu. Les regards qui s'attardaient sur eux étaient empreints de dégoût et de haine. Mais ils étaient habitués.
Ils ne disaient pas un mot. Ils cherchaient juste Gorovitch, un sorcier faisant d'après les rumeurs circuler une drogue magique à base de sang de gryffon et qui faisait des ravages. Ils avaient encore vu un jeune étudiant d'une vingtaine d'année en proie à des hallucinations terriblement réelle la veille à Sainte-Mangouste. Enfin... ça Dennis le savait car Samwell s'était montré soucieux. A comprendre. Penser très au fond de lui que les Aurors devraient faire quelque chose. Mais ils faisaient les choses.
Avant que ça débouche dans le monde moldu et fasse des ravages.
Mais nulle trace de Gorovitch.
Difficile de trouver un changeant. Un métamorphomage si on voulait parler en bons termes. Il avait de multiples noms et de multiples apparence et venir ici c'était juste taper dans la fourmilière. Si ça se faisait parmi ses visages hostiles, la vieille mégère au sourire narquois n'était autre que le trafiquant.
Barjow & Beurks avait encore changé de gérant. Ils y entrèrent et furent accueillis par un homme qui semblait croisé avec un Troll tant ses traits étaient déformés. Alors que l'un de ses collègues dévoilait un avis de perquisition, Dennis s'était penché sur Storm pour lui chuchoter deux trois mots. Il fallait qu'ils trouvent des preuves.
Le chien avançait doucement entre les rayons suivi par le jeune policier qui était prêt à dégainer si besoin. Soudain, un jappement. Se précipitant auprès de son chien, Dennis arriva auprès d'une immense commode.
Une armoire à disparaître... Les dernières avaient pourtant disparu. Retenant son chien, Dennis ouvrit cette dernière mais il n'y avait rien.
Étrange.
« Embarquez-le » glissa t-il à ses collègues avant d'observer l'armoire attentivement.
Ils allaient devoir mettre la boutique sous scellés et embarquer ce sinistre meuble. Mais au fond de lui, il avait envie de passer au travers... Sauf que le risque aurait été terrible et qu'il aurait sans doute été renvoyé.
Cela attendrait.
Dennis J. Crivey