Coucou Eli !

Tu ne peux pas savoir à quel point tu me manques ! (Je sais que j’ai tort, je dois te manquer tout autant)

Depuis que tu es parti, je dois t’avouer que j’ai passé une période assez sombre. Imagine-toi, je suis tout seul à la maison avec Papa et Maman. Les repas à trois c’est bien mais tellement différent d’avant. C’est limite si je ne préfère pas aller en cours. Je te jure. Si ça se trouve, je vais devenir une tête, comme Archie.

J’espère que tu t’es fait pleins de copains à Poudlard (mais que tu ne m’oublies pas, hein.) et que tu as des bonnes notes (sans oublier de beaucoup t’amuser.)

Il faut que je te raconte un truc.

Quand Papa et Maman ont compris que je déprimais à cause de ton départ à Poudlard, ils ont essayé de me remonter le moral. Et comme ils se doutent bien que je suis triste de ne pas être à Poudlard avec toi et Archie, ils m’ont emmené sur le chemin de traverse tout juste avant la fermeture des boutiques.

Et c’était trop cool ! T’as pas idée d’à quel point dont c’était génial. Si ça se trouve, c’est encore mieux que Poudlard (bon, ok, peut-être pas).

Il faisait presque déjà nuit et la rue se vidait petit à petit. En quelques minutes, le chemin de Traverse a été presque totalement désert. C’était vraiment spécial de se retrouver dans cette rue si magique à la nuit tombée. J’ai été irrésistiblement attiré par la boutique de Monsieur Ollivander. La boutique était fermée mais la vitrine était encore illuminée alors je me suis arrêté devant quelques minutes, juste pour rêver à une vie où j’aurais pu y entrer à onze ans pour m’acheter ma baguette magique. Pendant ce temps, Papa et Maman achetait des glaces, alors on n’était pas ensemble à ce moment-là. Quand je me suis retourné pour les chercher, je ne me suis plus rappelé par où ils étaient partis alors j’ai un peu déambulé sur le chemin de traverse.

Et j’ai eu la peur de ma vie.

Il faisait vraiment sombre et j’ai vu la plus horrible des créatures. Je te jure, un véritable monstre ! J’ai eu tellement peur que j’ai poussé un cri strident et que je me suis mis à courir comme un crétin. En courant, je suis passé devant une autre boutique allumée qui luisait d’une lumière verte un peu glauque. Du coup, j’étais encore plus paniqué et j’ai fini par rentrer de plein fouet dans Papa. Il tenait un cornet de glace au chocolat qui s’est écrasé contre ma chemise. Blanche.

Et tu sais quoi ? Mon monstre, c’était simplement l’espèce de statue de sanglier bizarre qu’il y a à côté de la ménagerie magique.

Qui ne fait pas peur du tout.

La grosse honte.

Papa en rit encore.

Pas Maman.

A bientôt, petit frère préféré. Je m’occupe bien de ta ménagerie, ne t’en fais pas.

Mitch.